A Gaza, rafistoler les réservoirs d'eau devenus rares et vitaux

Des Palestiniens recherchent des objets récupérables dans une décharge qui s'étend sur ce qui était autrefois le marché de Firas dans la ville de Gaza, le 24 juin 2024, au milieu de la bataille en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo d'Omar AL-QATTAA / AFP)
Des Palestiniens recherchent des objets récupérables dans une décharge qui s'étend sur ce qui était autrefois le marché de Firas dans la ville de Gaza, le 24 juin 2024, au milieu de la bataille en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo d'Omar AL-QATTAA / AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 27 juin 2024

A Gaza, rafistoler les réservoirs d'eau devenus rares et vitaux

  • L'horizon de Gaza était jusqu'à maintenant ponctué de ces citernes installées sur chaque toit pour stocker l'eau et approvisionner les bâtiments parcourus par un tas de tuyaux
  • Les grands bidons noirs étaient alimentés par des camions-citernes ou connectés au réseau public défaillant ou à de rares puits domestiques

DEIR-EL-BALAH: Avec un bout de caoutchouc fondu et une truelle, Mohammed Bachir raccommode de grands bidons en plastique essentiels à la survie des habitants de Gaza car utilisés pour conserver et transporter de l'eau, mais abîmés par les éclats d'obus, les balles et les tirs de drones.

Avant la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, "nous ne réparions qu'un ou deux bidons chaque mois, mais maintenant nous en recevons des dizaines à cause des bombardements de l'occupation (Israël, NDLR) sur les maisons", témoigne M. Bachir auprès de l'AFP.

"Neuf ou d'occasion, il n'y a pas de citernes disponibles sur le marché", du fait des restrictions d'importation imposées par Israël qui assiège le territoire palestinien, rapporte Taoufiq Ramadan, un autre réparateur de Deir el-Balah (centre).

Ces huit derniers mois, environ 67% des installations sanitaires et des équipements pour l'eau ont été détruits ou endommagés du fait du conflit, d'après l'organisation spécialisée WASH Cluster, citée par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

L'Ocha a mis en garde à de nombreuses reprises contre la propagation de maladies en raison d'une consommation d'eau impropre, particulièrement dans les camps de déplacés.

La situation s'est encore aggravée avec l'arrivée de l'été et les températures qui atteignent plus de 30 degrés.

"Puisque personne ne peut faire sans, les gens apportent les bidons pour qu'on les répare", explique M. Ramadan.

«Abîmés par des tirs»

Dans leur boutique de Deir el-Balah, les deux hommes utilisent un chalumeau improvisé, connecté à une bouteille de gaz, pour faire chauffer du caoutchouc, de la résine ou du plastique épais et boucher les trous des réservoirs avec une truelle.

"La plupart des bidons que nous récupérons sont abîmés par des tirs de drone (...) sans compter les éclats d'obus", explique M. Bachir.

L'horizon de Gaza était jusqu'à maintenant ponctué de ces citernes installées sur chaque toit pour stocker l'eau et approvisionner les bâtiments parcourus par un tas de tuyaux.

Les grands bidons noirs étaient alimentés par des camions-citernes ou connectés au réseau public défaillant ou à de rares puits domestiques.

Aujourd'hui, les habitants de Gaza, soumis à des frappes incessantes, les utilisent pour stocker de l'eau. Ils ont également recours à des bidons plus petits --que MM. Ramadan et Bashir réparent aussi quand c'est nécessaire--, pour aller les remplir à des points de remplissage, une scène devenue courante dans les rues du territoire palestinien.

Plus de 37.718 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.

Elle a été déclenchée par l'attaque perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Short Url
  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com