Frappes sur Gaza, la phase «intense» de la guerre touche à sa fin selon Netanyahu

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël était « déterminé à poursuivre la guerre après une pause, afin d’atteindre l’objectif d’éliminer le Hamas (Photo, AP).
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël était « déterminé à poursuivre la guerre après une pause, afin d’atteindre l’objectif d’éliminer le Hamas (Photo, AP).
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Publié le Lundi 24 juin 2024

Frappes sur Gaza, la phase «intense» de la guerre touche à sa fin selon Netanyahu

  • La guerre a aussi provoqué une escalade militaire à la frontière nord d'Israël avec le Liban
  • L'armée israélienne a lancé début mai à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des bombardements ont visé lundi la bande de Gaza, après l'annonce par le Premier ministre israélien que la phase "intense" des combats touchait à sa fin, notamment à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, mais que la guerre contre le Hamas se poursuivrait.

Le mouvement islamiste a répondu que tout accord devait "inclure un cessez-le-feu permanent et un retrait complet" israélien de Gaza, des conditions qu'Israël a toujours rejetées.

L'armée israélienne a lancé début mai à Rafah, ville frontalière avec l'Egypte, une offensive terrestre dans le but de détruire le Hamas, auteur le 7 octobre d'une attaque sanglante contre Israël qui a déclenché la guerre.

"La phase intense des combats contre le Hamas est sur le point de se terminer (...) Cela ne signifie pas que la guerre est sur le point de se terminer mais la guerre dans sa phase intense est sur le point de se terminer à Rafah", a affirmé Benjamin Netanyahu dimanche dans une interview à la chaîne israélienne Channel 14.

Lundi au Parlement, M. Netanyahu a assuré être "attaché à la proposition israélienne que le président Biden a approuvée, notre position n'a pas changé".

"Nous ne mettrons pas fin à la guerre tant que nous n'aurons pas éliminé le Hamas et tant que nous n'aurons pas ramené les habitants du sud et du nord chez eux en toute sécurité", a-t-il néanmoins souligné.

Le plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden, proposé selon lui par Israël, prévoit un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Ce plan vise à établir un cessez-le-feu "permanent" dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas "respecte ses engagements", selon M. Biden.

"Il y aura une guerre" 

M. Netanyahu est vivement critiqué dans son pays, où une manifestation d'une ampleur inégalée depuis le début de la guerre a rassemblé samedi à Tel Aviv plus de 150.000 personnes, selon les organisateurs, pour réclamer des élections anticipées et le retour des otages.

La principale association de proches d'otages, le Forum des familles, a déclaré lundi que "la fin des combats à Gaza sans la libération des otages constituerait un échec national sans précédent".

La guerre a aussi provoqué une escalade militaire à la frontière nord d'Israël avec le Liban, qui fait craindre une extension du conflit.

"Après la fin de la phase intense, nous serons en mesure de redéployer certaines forces vers le nord, et nous le ferons, principalement à des fins défensives, mais aussi pour ramener les habitants (déplacés) chez eux", a dit dimanche le Premier ministre.

Les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, un puissant mouvement islamiste allié du Hamas, armé et financé par l'Iran, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d'Israël.

"Il y aura une guerre", a prédit Helene Abergel, une habitante de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, hébergée dans un hôtel de Tel Aviv. "Une guerre doit avoir lieu pour repousser le Hezbollah loin de la frontière", a ajouté cette femme de 49 ans rencontrée par l'AFP.

Alors que la relation entre M. Netanyahu et les Etats-Unis connaît des crispations après des critiques israéliennes sur des retards de livraisons d'armes américaines, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, est arrivé à Washington pour des entretiens qu'il a qualifiés de "cruciaux" pour la suite de la guerre.

Pillages et contrebande 

Dans la bande de Gaza, assiégée par Israël, des tirs d'artillerie ont visé lundi Rafah ainsi que le camp palestinien de Nousseirat, dans le centre, et le quartier de Zeitoun de la ville de Gaza, où des combats ont été signalés, selon des témoins.

Selon la Défense civile, deux professionnels de santé ont été tués dans une frappe aérienne sur l'hôpital Al-Daraj, à Gaza-ville.

L'armée a annoncé poursuivre ses "opérations ciblées" dans le secteur de Rafah et y avoir "éliminé des terroristes armés".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dans le territoire palestinien qui a fait jusqu'à présent 37.626 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas depuis 2007.

Le mouvement islamiste palestinien est considéré comme terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où les pillages et la contrebande "sont généralisés" et "empêchent" la livraison de l'aide dont la population a "désespérément besoin", a affirmé lundi le chef de l'Unrwa, l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini.

Plus d'un million de personnes se déplacent constamment à travers la bande de Gaza dans l'espoir de trouver un refuge, alors qu'"aucun lieu n'y est sûr", selon l'Organisation mondiale de la Santé.

Sur la base d'images satellitaires, l'ONU a calculé qu'environ 65% du réseau routier avait été endommagé ou détruit.

 

 


Le ministre saoudien des Communications rencontre le sous-secrétaire d'État américain

Les deux hommes ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les Etats-Unis dans le secteur de l'économie numérique. (SPA)
Les deux hommes ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les Etats-Unis dans le secteur de l'économie numérique. (SPA)
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  • La réunion faisait partie de la visite d'Al-Swaha aux États-Unis, qui vise à renforcer les relations et à soutenir la croissance de l'économie numérique saoudienne
  • Cette visite comprend des réunions dans plusieurs États avec des dirigeants de grandes entreprises technologiques pour stimuler les investissements technologiques

WASHINGTON : Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'Information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré le sous-secrétaire d'État américain, Kurt Campbell, à Washington vendredi.

Les deux ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les États-Unis dans le secteur de l'économie numérique.

La réunion faisait partie de la visite d'Al-Swaha aux États-Unis, qui vise à renforcer les relations et à soutenir la croissance de l'économie numérique saoudienne.

Cette visite comprend des réunions dans plusieurs États avec des dirigeants de grandes entreprises technologiques pour stimuler les investissements technologiques, encourager le capital-risque, soutenir l'entrepreneuriat et créer des opportunités de coopération entre les entreprises du secteur privé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les ambassades des États-Unis et de la Russie réactivent les mises en garde contre les voyages au Liban

Un employé de la défense civile inspecte une maison détruite par une frappe aérienne israélienne à Chebaa, une ville libanaise située près de la frontière avec Israël, au sud du Liban, mercredi 26 juin 2024. (Photo AP)
Un employé de la défense civile inspecte une maison détruite par une frappe aérienne israélienne à Chebaa, une ville libanaise située près de la frontière avec Israël, au sud du Liban, mercredi 26 juin 2024. (Photo AP)
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  • Selon le bureau de presse de M. Mikati, M. Schallenberg a abordé les «efforts internationaux visant à mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban»
  • L'ambassade de Russie a conseillé à ses ressortissants «de s'abstenir de voyager au Liban jusqu'à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise»

BEYROUTH: Jeudi, le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, a discuté de la «situation dans le sud du Liban et dans la région» lors d'un entretien téléphonique avec le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg. 

Ces échanges interviennent alors que plusieurs ambassades au Liban ont réitéré leurs avertissements à leurs ressortissants contre tout séjour ou voyage au Liban en raison des tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah. 

Selon le bureau de presse de M. Mikati, M. Schallenberg a abordé les «efforts internationaux visant à mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban». 

La semaine dernière, l'armée israélienne a annoncé avoir élaboré «des plans pour une offensive de grande envergure au Liban». 

De son côté, M. Mikati a présidé jeudi une réunion cruciale axée sur «les moyens de soutenir les personnes déplacées et les résidents des villages situés dans les zones exposées aux attaques israéliennes, ainsi que sur la marche à suivre en cas d'urgence». 

Les ministres de l'Intérieur, de la Santé, de l'Environnement et des Affaires sociales, les gouverneurs du Sud et de Nabatieh, le secrétaire général du Conseil suprême de défense, le Conseil national de la recherche scientifique et un représentant du ministère de l'Éducation ont participé aux discussions. 

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'ambassade des États-Unis a mis en garde ses ressortissants contre tout voyage au Liban en raison de la situation dangereuse sur le plan de la sécurité, soulignant que «les conditions peuvent changer de manière spectaculaire et rapide». 

L'ambassade de Russie a conseillé à ses ressortissants «de s'abstenir de voyager au Liban jusqu'à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise». 

En effet, cette déclaration «est une version issue de l'année dernière et reste d’actualité», a déclaré l'ambassadeur russe Alexander Rudakov. 

«Nous recommandons à nos ressortissants de différer tout voyage au Liban jusqu’à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise. Nous leur offrons la liberté de choisir de rester sur place ou de partir.» 

Les pays européens ont également déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Liban, tandis que le ministère koweïtien des Affaires étrangères a évacué ses citoyens. 

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté qu’une source au sein de l'armée israélienne avait déclaré que Tel-Aviv pourrait être amené à prendre des mesures offensives importantes au Liban. 

L'armée a débuté l’entraînement des soldats déployés vers le nord en vue de les préparer au «combat dans un environnement complexe et densément peuplé». 

Selon une source israélienne, «la décision de transférer des forces de la bande de Gaza vers le nord», a été confirmée, «les responsables étant conscients de l'escalade des tensions dans le nord». 

Les États-Unis avaient précédemment exprimé leur inquiétude concernant «le risque d'une guerre générale avec le Liban». 

Malgré les efforts diplomatiques, les affrontements se sont intensifiés entre le Hezbollah et Israël après l'assassinat, il y a deux semaines, d'un haut commandant de terrain du Hezbollah, Taleb Abdallah. 

Hier, à midi, des chasseurs israéliens ont frappé Aïtaroun, détruisant une maison, sans faire de blessés. La zone, abandonnée par ses habitants, est soumise à des frappes israéliennes quotidiennes. 

Un autre raid a été mené sur la ville frontalière de Houla. 

Un drone de combat israélien a pris pour cible et tué un motocycliste sur la route de Sohmor, dans l'ouest de la Bekaa. 

Des chasseurs israéliens ont survolé à basse altitude les régions de Nabatieh et d'Iqlim al-Tuffah, créant une puissante sensation sonique en franchissant le mur du son en deux vagues distinctes. 

En outre, un drone israélien a pris pour cible un immeuble résidentiel à Nabatieh, blessant plus de 20 habitants du quartier de Mashaa, parmi lesquels des membres d'une famille déplacée de la ville frontalière de Taybeh. 

Ce raid, le premier dans la région depuis huit mois, a semé la panique, faisant voler en éclats les portes et les fenêtres des maisons environnantes. 

Mohammed Mehdi, un habitant du quartier, a déclaré jeudi à Arab News que le quartier avait été transformé en zone de guerre après ce raid qui a causé des dommages significatifs à de nombreuses maisons, bâtiments, routes et véhicules. 

M. Mehdi a déclaré que les missiles avaient perforé les murs des maisons et fissuré des balcons des quartiers voisins. 

Le service des urgences de l'hôpital Ragheb-Harb de Toul a traité environ 22 personnes pour des blessures légères ou modérées résultant du raid. 

La plupart des blessés ont pu quitter l'hôpital, tandis que deux patients ont été gardés pour des examens de suivi, a déclaré le responsable des relations publiques de l'hôpital, Raïf Dia. 

Des sirènes ont retenti à Ras al-Naqoura et dans les villes de Galilée occidentale «après l'infiltration présumée d'un drone en provenance du Liban». 

Les médias israéliens ont ensuite rapporté que «le drone lancé du sud du Liban était tombé sans être intercepté dans la zone de la colonie de Shlomi». 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le gouvernement israélien fait avancer un projet de loi qui vise l'interdiction permanente des médias étrangers

Malgré l'avancement du projet de loi vers l'étape suivante, le processus législatif est long et susceptible de faire l'objet de contestations juridiques. (AFP/Dossier)
Malgré l'avancement du projet de loi vers l'étape suivante, le processus législatif est long et susceptible de faire l'objet de contestations juridiques. (AFP/Dossier)
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  • Une législation temporaire récemment introduite accorde aux autorités le pouvoir de fermer des institutions médiatiques pour des périodes de quarante-cinq jours renouvelables en raison de préoccupations liées à la sécurité nationale
  • Ce nouveau projet de loi vise à rendre cette mesure permanente et à étendre la période d'interdiction à quatre-vingt-dix jours, mais il est susceptible de faire l’objet des contestations juridiques

LONDRES: le Parlement israélien a fait avancer un projet de loi qui accorderait au gouvernement le pouvoir permanent d'interdire aux médias étrangers d'opérer dans le pays sur des périodes qui peuvent aller jusqu'à trois mois. 

Les législateurs ont approuvé par 51 voix contre 36 la lecture préliminaire de la «loi Al Jazeera», qui permettrait aux autorités de fermer les chaînes qu'elles considèrent comme une menace pour la sécurité nationale. 

La législation temporaire récemment introduite, qui arrive à son terme le 31 juillet, autorise le gouvernement à bloquer les diffusions pour des périodes renouvelables de quarante-cinq jours. L'une de ces interdictions imposées à Al Jazeera expire à la fin du mois de juillet. 

S'il est adopté en trois lectures à la Knesset, le nouveau projet de loi, élaboré par le député du Likoud Ariel Kallner, rendrait la législation permanente et étendrait la durée des interdictions à des périodes de quatre-vingt-dix jours renouvelables. 

Le gouvernement israélien a eu recours à la législation temporaire déjà en vigueur pour imposer une interdiction à la chaîne qatarie Al Jazeera en mai, invoquant des préoccupations liées à la sécurité nationale. Il a fermé les bureaux de la chaîne en Israël et a restreint l'accès du public à son site Internet. Cette décision a suscité un tollé international. De son côté, Al Jazeera a condamné l'interdiction en la qualifiant d'«atteinte flagrante à la liberté de la presse». 

Les autorités israéliennes ont également invoqué la législation temporaire actuelle pour confisquer du matériel appartenant à l'agence de presse Associated Press, mais cette décision a été rapidement annulée après l'intervention des États-Unis. 

«Je soutiens la liberté de la presse et des médias, mais pas au détriment de la sécurité de nos soldats et de nos citoyens», a écrit M. Kallner après le vote de mercredi. 

«L'objectif principal est de protéger nos soldats sur les lignes de front et d'empêcher les entités médiatiques hostiles d'opérer en Israël.» 

Pendant les discussions qui ont précédé le vote, le ministre israélien des Communications, Shlomo Karhi, a déclaré que le projet de loi nécessitait encore «quelques améliorations», notamment pour «combler la faille que représentent les retransmissions en direct sur YouTube». 

Malgré l'avancement du projet de loi vers l'étape suivante, le processus législatif est long et il est susceptible de faire l'objet de contestations juridiques. 

Au cours de ce mois, la Haute-Cour de justice d'Israël a exigé que le gouvernement présente des arguments qui justifient le maintien de la loi interdisant la diffusion d'Al-Jazeera dans le pays. L’un des juges a par ailleurs exprimé sa consternation face à l'introduction d'une «loi aussi dramatique» dans un pays démocratique. Les autorités doivent soumettre leur réponse d'ici au 5 août. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com