GWEC: le Moyen-Orient dispose d’un potentiel éolien offshore de 1 400 GW

Le vent en mer est plus fort, plus régulier et moins turbulent que sur la terre ferme, ce qui permet de produire de l’énergie de manière fiable. (Shutterstock)
Le vent en mer est plus fort, plus régulier et moins turbulent que sur la terre ferme, ce qui permet de produire de l’énergie de manière fiable. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 21 juin 2024

GWEC: le Moyen-Orient dispose d’un potentiel éolien offshore de 1 400 GW

  • Ce mode de production d'électricité est considéré comme crucial dans le processus de transition énergétique
  • Dans son rapport, le Conseil mondial de l’énergie éolienne prévoit que l’Arabie saoudite disposera d’une capacité offshore globale de 106 GW le long de ses côtes orientale et occidentale

RIYAD: Une analyse révèle que des investissements importants sont nécessaires pour exploiter le potentiel de 1 400 gigawatts (GW) d’énergie éolienne en mer au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena).

Dans son dernier rapport, le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) indique que l’Arabie saoudite, le Maroc, l’Égypte et Oman pourraient ouvrir la voie au développement de ce secteur, qui n’en est encore qu’à ses débuts, les activités offshore de la région étant principalement liées au pétrole et au gaz.

Ce mode de production d'électricité est considéré comme crucial dans le processus de transition énergétique. En effet, l’énergie éolienne en mer est bonne pour l’environnement, car elle produit de l’électricité sans brûler de combustible ni émettre de dioxyde de carbone.

En outre, le vent en mer est plus fort, plus régulier et moins turbulent que sur la terre ferme, ce qui permet de produire de l’énergie de manière fiable.

«L’important potentiel de l’énergie éolienne en mer signifie qu’elle peut (et doit) être développée au Moyen-Orient. Toutefois, cela dépend fortement de l’environnement d’investissement, des réglementations nationales et des procédures d’octroi d’autorisation, ainsi que de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée ayant de l’expérience dans ce secteur», indique le rapport du GWEC.

Le document ajoute que le Moyen-Orient n’a pas encore connu de développement majeur dans la production d’énergie éolienne en mer en raison des investissements massifs nécessaires et des sites terrestres facilement disponibles.

«Cependant, les tendances évoluent au Moyen-Orient. Les efforts de diversification des sources d’énergie, la mise en place potentielle de liaisons sous-marines avec l’Europe et le potentiel d’exportation d’énergie et de produits verts pourraient inciter les pays de la région Mena à reconsidérer leur position initiale sur l’énergie éolienne en mer», poursuit le GWEC.

 

L’Arabie saoudite va devenir un acteur phare

Dans son rapport, le GWEC prévoit que l’Arabie saoudite disposera d’une capacité offshore globale de 106 GW le long de ses côtes orientale et occidentale.

L’analyse note également que l’attention croissante portée par l’Arabie saoudite aux sources d’énergie renouvelable catalysera la croissance de la production d’énergie éolienne à l’avenir.

«Le Royaume riche en pétrole ne dispose actuellement que d’un seul parc éolien terrestre en exploitation (Dumat al-Djandal), mais il envisage d’ambitieux projets en matière d’énergies renouvelables. D’ici à 2030, le pays vise à générer la moitié de son approvisionnement énergétique à partir de sources d’énergie renouvelables et à atteindre zéro émission nette d’ici à 2060», précise le GWEC.

D’après le rapport, les objectifs de l’Arabie saoudite en matière d’énergies renouvelables, associés à la programmation de grands projets d’hydrogène vert et à la volonté d’exporter des produits propres, devraient favoriser le développement de projets éoliens terrestres et marins.

 

Le Maroc envisage des projets éoliens en mer

Selon le GWEC, le gouvernement marocain envisage sérieusement de mettre en place des projets éoliens en mer, car le pays dépend fortement des importations d’énergie, plus de 91% de son électricité provenant de sources extérieures.

De plus, le gouvernement marocain a réalisé des progrès considérables dans le domaine des énergies renouvelables et il s’est fixé pour objectif de produire 51% de l’électricité à partir de sources vertes d’ici à la fin de la décennie.

«Bien qu’il n’y ait pas d’objectifs fixés pour le développement de l’énergie éolienne en mer, le gouvernement prend des mesures sérieuses pour envisager la possibilité d’utiliser cette technologie dans la région», souligne le GWEC.

Par ailleurs, la Banque européenne d’investissement a récemment accordé à l’Agence marocaine pour l’énergie durable une subvention de 2 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) pour la réalisation d’une étude de faisabilité sur l’énergie éolienne en mer au Maroc.

Une étude précédente menée par le GWEC avait estimé le potentiel éolien offshore du Maroc à 200 GW.

 

Perspectives mondiales

Selon le rapport, l’industrie a connecté 10,8 GW d’éoliennes offshore au réseau en 2023, ce qui représente une augmentation de 24% en glissement annuel, portant la capacité totale à 75,2 GW à l’échelle mondiale.

Pour la sixième année consécutive, la Chine est en tête du développement annuel de l’éolien en mer, avec 6,3 GW ajoutés l’année dernière.

D’autre part, l’Europe a ajouté 3,8 GW de capacité éolienne en mer grâce à onze parcs éoliens mis en service sur sept marchés, ce qui représente la majeure partie de la nouvelle capacité.

En Amérique du Nord, cependant, des turbines éoliennes ont été installées dans deux projets éoliens offshore à grande échelle aux États-Unis avant la fin de l’année dernière, mais aucune turbine n’a été mise en service en 2024.

Le rapport indique également que le secteur de l’énergie éolienne en mer connaîtra un taux de croissance annuel moyen de 25% jusqu’en 2028 et de 15% jusqu’au début des années 2030.

GWEC Market Intelligence précise qu’au moins 410 GW de capacité éolienne offshore seront ajoutés entre 2024 et 2033, dont plus de deux tiers devraient être ajoutés au cours de la seconde moitié de cette période de prévision.

«La croissance du secteur de l’éolien en mer est désormais bien plus qu’une histoire européenne, chinoise ou américaine. Cette industrie mondiale doit désormais “tracer une voie” pour la formidable croissance à venir», déclare Rebecca Williams, chef de la stratégie pour l’éolien en mer au GWEC.

«Il convient de noter que le secteur de l’éolien en mer et ses partenaires au sein des gouvernements, des institutions et de la société civile sont en train de se regrouper et de créer une dynamique en prévision de la croissance imminente du secteur et de son importance en tant que technologie d’énergie propre», souligne-t-elle.

Le rapport révèle que le nombre de membres de l’Alliance mondiale pour l’éolien en mer, une initiative diplomatique et multipartite fondée par le GWEC, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables et le Danemark, dépasse désormais les vingt pays.

Le GWEC note que ces vingt pays se sont engagés à collaborer pour installer 380 GW d’éoliennes en mer d’ici à 2030 et 2 000 GW d’ici à 2050.

«Le GWEC constate que l’industrie et les gouvernements reconnaissent largement que les principaux moteurs du secteur de l’éolien en mer sont désormais en place, qu’il s’agisse des engagements gouvernementaux, de la croissance économique durable, de l’augmentation de la demande des consommateurs ou de la décarbonisation de l’industrie», observe Mme Williams.

Enfin, le rapport souligne les progrès réalisés par les différents pays dans le secteur de l’énergie éolienne en mer.

Au Brésil, ce type d’énergie est considéré comme la source d’énergie propre de l’avenir pour son industrie lourde, tandis qu’aux Philippines, le gouvernement adopte l’éolien en mer pour répondre à la croissance rapide de la demande intérieure et au programme de développement économique durable.

«Pour la Pologne, l’éolien en mer constitue un moyen de stimuler la croissance industrielle. L’Irlande, quant à elle, a défini un futur cadre ambitieux pour la croissance de ce secteur», affirme Rebecca Williams.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".