WASHINGTON: Les Etats-Unis, l'Australie, la Grande-Bretagne et l'Australie ont fait part samedi dans un communiqué de leur «grande préoccupation» suite au coup de filet qui a vu l'arrestation cette semaine d'une cinquantaine de figures de l'opposition hongkongaise militant pour la démocratie.
Plus de mille policiers ont procédé mercredi à l'interpellation de 53 personnalités luttant pour la démocratie, dont un avocat américain, accusées de «subversion» dans le cadre d'une loi draconienne sur la sécurité nationale, qui prévoit des peines allant jusqu'à l'emprisonnement à vie.
Cette opération est le dernier coup en date porté contre la dissidence depuis la reprise en main de Hong Kong entamée en 2020 par Pékin pour mettre fin aux immenses manifestations en faveur de la démocratie qui avaient secoué ce territoire semi-autonome en 2019.
La plupart des personnes arrêtées ont depuis été remises en liberté.
Les puissances occidentales ont rapidement fustigé une «sévère répression» et une «terrible attaque» contre les libertés, pourtant théoriquement garanties jusqu'en 2047 dans le cadre du principe «Un pays, deux systèmes».
Washington a déjà imposé des sanctions à plusieurs responsables chinois et de Hong Kong dont la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a menacé cette semaine d'en imposer de nouvelles suite aux arrestations.
Le communiqué commun rendu public samedi par M. Pompeo et ses homologues de Grande-Bretagne, Australie et Canada ne fait pas état de sanctions.
Il y «soulignent leur grande préoccupation face aux arrestations de masse (...) pour subversion à Hong Kong sous le coup de la loi sur la sécurité nationale», estimant qu'il s'agit d'une «claire atteinte à la Déclaration conjointe sino-britannique».
«Il est évident que la loi de sécurité nationale est utilisée pour éliminer des vues politiques dissidentes et d'opposition», soulignent-ils.
Les chefs de la diplomatie appellent Hong Kong et Pékin à respecter les droits et libertés à Hong Kong et à faire en sorte que les élections locales - reportées pour cause d'épidémie - se tiendront «de manière équitable en incluant des candidats représentant différentes opinions politiques».