Par la «diplomatie du panda», le Premier ministre chinois scelle la relance des relations avec l'Australie

Wang Wang le panda, en haut, mâche une boîte pendant que le Premier ministre sud-australien Peter Malinauskas et le Premier ministre chinois Li Qiang écoutent un garde-forestier au zoo d'Adélaïde, à Adélaïde, le 16 juin 2024 (Photo, AFP).
Wang Wang le panda, en haut, mâche une boîte pendant que le Premier ministre sud-australien Peter Malinauskas et le Premier ministre chinois Li Qiang écoutent un garde-forestier au zoo d'Adélaïde, à Adélaïde, le 16 juin 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 16 juin 2024

Par la «diplomatie du panda», le Premier ministre chinois scelle la relance des relations avec l'Australie

  • La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, et Li Qiang ont partagé un déjeuner dans un établissement vinicole d'Adélaïde
  • La Chine est, de loin, le premier partenaire commercial de l'Australie, comptant pour 30% de ses exportations

SYDNEY: Pour matérialiser la relance des relations entre la Chine et l'Australie, le Premier ministre chinois Li Qiang s'est rendu dimanche dans une grande région viticole où les sanctions chinoises ont été levées, et annoncé le prêt de deux nouveaux pandas géants.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, et Li Qiang ont partagé un déjeuner dans un établissement vinicole d'Adélaïde, datant du 19e siècle, où se trouvait la première cave de la maison Penfolds, l'un des plus anciens vignobles d'Australie.

M. Li doit rencontrer plus tard dans la journée des viticulteurs de l'Etat d'Australie-Méridionale touchés par les sanctions chinoises imposées en 2021 avant d'être levées à partir de 2022.

En visite en Australie depuis samedi, M. Li doit aussi visiter une mine de lithium à Perth en Australie-Occidentale, avant de s'entretenir lundi avec son homologue australien Anthony Albanese sur plusieurs sujets épineux: les droits humains, l'influence de la Chine dans le Pacifique et le comportement jugé "dangereux" de l'armée chinoise dans la région.

"Le respect mutuel, la recherche d'un terrain d'entente tout en mettant de côté les différends et la coopération (...) constituent une étape importante pour le développement des relations entre la Chine et l'Australie", avait affirmé Li Qiang dans un communiqué samedi.

Il sera accueilli au parlement lundi par une grande cérémonie de bienvenue.

Nouvelle illustration de la "diplomatie du panda" de Pékin, qui envoie à travers la planète ses ursidés pour sceller l'amélioration de ses relations diplomatiques, M. Li a marqué dimanche la première étape de sa visite officielle en Australie au zoo d'Adélaïde, dans le sud du pays.

Pour la Chine, la diplomatie du panda est une forme de "puissance douce" ou "soft power", une stratégie d'influence dans les relations internationales.

Pékin passe des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits ursidés quelques années plus tard pour qu'ils rejoignent le programme d'élevage du pays.

Alors que l'accord de prêt avec Canberra arrivait à échéance cette année, les deux pandas géants confiés au zoo d'Adélaïde n'avaient toujours pas donné naissance à de petits ursidés.

"Wang Wang et Fu Ni ont été absents de chez eux pendant 15 ans. Je suppose que leur maison leur a beaucoup manqué et ils rentreront donc en Chine avant la fin de l'année", a déclaré le Premier ministre chinois au zoo d'Adélaïde.

"Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous fournirons dès que possible un nouveau couple de pandas tout aussi beaux, charmants et adorables", a assuré M. Li, ajoutant que Pékin allait soumettre à Canberra une liste de candidats.

La Chine et l'Australie étaient ces dernières années à couteaux tirés, en particulier depuis une demande australienne d'enquête en 2020 sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait politique, et la décision de Canberra d'exclure l'équipementier Huawei de son réseau 5G.

La Chine avait alors relevé ses taxes sur nombre de produits australiens, en particulier le vin, le bœuf et l'orge. Depuis l'arrivée des travaillistes au pouvoir en Australie en 2022, la plupart de ces surtaxes ont été levées à la faveur d'un réchauffement des relations entre Pékin et Canberra.

«Symbole de bonne volonté»

Le homard est aujourd'hui l'un des rares produits à être encore soumis à des sanctions commerciales, et l'industrie australienne espère que M. Li rouvrira le marché chinois à ses exportations.

L'Australie a connu "une longue période de gel, au cours de laquelle il n'était pas possible d'avoir la moindre discussion officielle avec la Chine", a indiqué à l'AFP Melissa Conley Tyler, membre honoraire de l'Institut d'Asie de l'Université de Melbourne.

La visite de M. Li devrait donc envoyer un nouveau message, selon lequel "l'Australie est de nouveau considérée comme un pays ami plutôt que comme le pays hostile et inamical que nous étions pendant ces années de tension maximale", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"C'est bon pour l'économie, pour l'emploi en Australie-Méridionale, pour le tourisme et c'est un symbole de bonne volonté, et nous vous en remercions", s'est de son côté réjouie la ministre australienne des Affaires étrangères.

La Chine est, de loin, le premier partenaire commercial de l'Australie, comptant pour 30% de ses exportations.

Les échanges bilatéraux atteignaient 327 milliards de dollars australiens (près de 202 milliards d'euros) en 2023.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.