Le PIF saoudien présente ses réalisations en matière de conciliation entre la conservation de la biodiversité et les investissements

Le Royaume possède une riche biodiversité, avec notamment 266 types de coraux et 1 230 types de poissons. (Photo fournie)
Le Royaume possède une riche biodiversité, avec notamment 266 types de coraux et 1 230 types de poissons. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 14 juin 2024

Le PIF saoudien présente ses réalisations en matière de conciliation entre la conservation de la biodiversité et les investissements

  • Selon l’ONU, l’activité humaine, qui repose largement sur des pratiques non durables, est le principal moteur de la crise actuelle de la biodiversité
  • En s’appuyant sur sa base de données environnementales, Red Sea Global vise à obtenir un rendement positif de 30% en matière de conservation de la biodiversité d’ici à 2040

RIYAD: Le fonds souverain d’Arabie saoudite a expliqué en détail comment il était parvenu à concilier la conservation de la biodiversité et ses initiatives d’investissement. 

Le Fonds public d’investissement (PIF) a évoqué ses activités dans divers secteurs, mettant l’accent sur le tourisme durable, écologique et de luxe, ainsi que sur les pratiques minières responsables. 

Selon l’ONU, l’activité humaine, qui repose largement sur des pratiques non durables, est le principal moteur de la crise actuelle de la biodiversité: 44 000 espèces sont menacées, 70% des récifs coralliens sont en péril et la perte de terres fertiles a bondi de 29% depuis 2000. 

L’Arabie saoudite, qui abrite une grande variété d’espèces végétales et animales, s’emploie activement à relever ces défis. 

Dans un communiqué, le PIF a précisé qu’il jouait un rôle majeur dans la réalisation des objectifs du Royaume en matière de protection de l’environnement, du climat, des ressources naturelles et de la biodiversité. 

Le fonds a souligné qu’«il est possible d’aligner des investissements fructueux et réalistes sur les priorités environnementales». 

Cette approche holistique favorise également les investissements responsables dans les zones protégées, en particulier dans les pays où la biodiversité est riche. Il s’agit d’un engagement auquel le PIF fait écho en s’efforçant d’atteindre les objectifs fixés par l’Arabie saoudite en matière de conservation de l’environnement et de la biodiversité. 

Parmi les initiatives du fonds souverain du Royaume figure Red Sea Global, une société dont le but est de développer les destinations touristiques en harmonie avec les pratiques durables. 

Le gigaprojet a mené des études initiales approfondies sur la biodiversité marine dans les régions de la mer Rouge et d’Amala afin d’éclairer la planification stratégique qui vise à développer le secteur touristique de la région tout en préservant son équilibre écologique.

En s’appuyant sur sa base de données environnementales, Red Sea Global vise à obtenir un rendement positif de 30% en matière de conservation de la biodiversité d’ici à 2040. 

Les initiatives du PIF comprennent des efforts de protection des espèces et de restauration des habitats, qui ont été récompensés par le prix Regional Sector Leader, décerné par le Global Real Estate Sustainability Index. 

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Le PIF tient à préserver la grande diversité biologique de l’Arabie saoudite. (Photo fournie) 

L’engagement du PIF s’étend au-delà du tourisme, avec des initiatives telles que la société Dan Co., qui se consacre à des projets de tourisme respectueux de l’environnement dans toute l’Arabie saoudite. 

Lancée en décembre 2023, Dan Co. a pour objectif de «devenir un chef de file dans le domaine du tourisme rural et environnemental» grâce à des partenariats avec les communautés locales, en proposant aux touristes des expériences qui mettent en valeur les diverses valeurs culturelles de l’Arabie saoudite». 

Par ailleurs, la société Soudah Development Co. a pour objectif de créer des destinations touristiques de luxe en montagne à Asir, en intégrant la durabilité environnementale à la préservation culturelle et à l’autonomisation des communautés. 

En s’associant aux autorités locales chargées de la conservation de la faune et de la végétation, Soudah Development joue un rôle crucial dans l’avancement de l’ambitieuse Initiative verte de l’Arabie saoudite visant à lutter contre le changement climatique et à promouvoir le développement durable. 

Parallèlement à ces efforts, la société minière Ma’aden s’est lancée dans des projets environnementaux, notamment des projets d’amélioration de la végétation et de préservation des mangroves le long des zones côtières, projets essentiels pour assurer la subsistance des communautés et la stabilité écologique. 

L’engagement de Ma’aden en faveur de la gestion de la biodiversité constitue une référence en matière de pratiques minières responsables dans l’ensemble de son spectre opérationnel. 

Selon le PIF, ces modèles de collaboration illustrent le fait que des stratégies d’investissement solides peuvent coexister avec des impératifs de protection de l’environnement. 

«Le PIF s’oriente vers un développement économique et social durable capable d’assurer une croissance économique continue tout en protégeant la diversité naturelle. Cela est possible grâce à un système intégré d’initiatives et de projets vitaux qui façonnent l’avenir des générations futures», indique le fonds. 

Le Royaume possède une riche biodiversité, avec notamment 499 espèces d’oiseaux, 117 espèces de mammifères, 107 espèces de reptiles, 266 types de coraux, 1 230 types de poissons, 8 espèces d’amphibiens et plus de 2 400 espèces de plantes à fleurs, selon le National Center for Wildlife. 

Des événements récents, tels que la participation de l’Arabie saoudite à l’Événement de haut niveau sur l’action pour les océans à San José, au Costa Rica, le 10 juin, soulignent l’engagement du Royaume dans ce domaine. 

L’événement, auquel a participé le ministre d’État aux affaires étrangères et envoyé spécial pour les affaires climatiques, Adel al-Joubeir, était axé sur le partage de l’expertise en matière de gouvernance et de sécurité des océans. Les défis cruciaux auxquels les environnements marins sont confrontés ont également été abordés. 

Lors de l’exposition organisée en marge de l’événement, la délégation saoudienne a présenté une série d’initiatives nationales du nom de «Blue Saudi», ce qui témoigne des efforts tels que l’évaluation et la réhabilitation d’habitats environnementaux dans la mer Rouge et le golfe Arabique. 

Soulignant l’importance de la préservation de la biodiversité, la délégation a présenté des projets de désignation de zones protégées ainsi que des programmes ambitieux de plantation de mangroves et de lutte contre la pollution plastique par le biais de mesures législatives et d’initiatives de gestion des déchets. 

L’Arabie saoudite a réitéré son engagement en faveur de pratiques durables en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, soulignant son attachement à la conservation de la biodiversité marine. 

En mai de cette année, la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz, en Arabie saoudite, a obtenu une accréditation en tant que «premier site majeur de biodiversité dans le Royaume», confirmée par l’organisation Key Biodiversity Areas. 

La réserve, qui s’étend sur 130 700 km2, répond à trois normes mondiales, dont la présence d’espèces menacées, ce qui lui a permis d’obtenir cette reconnaissance prestigieuse le 22 mai, coïncidant avec la Journée internationale de la diversité biologique. 

Gérée par l’Autorité de développement de la réserve naturelle royale du roi Salmane ben Abdelaziz, la réserve saoudienne a pour but de protéger les espèces menacées, de développer les habitats naturels, de sensibiliser le public à l’environnement et de réduire les menaces naturelles et humaines.  

Elle est considérée comme la plus grande réserve naturelle du Moyen-Orient. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".