Zelensky accueilli à bras ouverts au G7 qui scelle un accord sur les actifs russes

Le président américain Joe Biden (au centre), Ajay Banga (à droite), président de la Banque mondiale, et la première ministre italienne Giorgia Meloni assistent à l'événement du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux lors du sommet du G7 à la station balnéaire de Borgo Egnazia à Savelletri, en Italie, le 13 juin 2024. (AFP)
Le président américain Joe Biden (au centre), Ajay Banga (à droite), président de la Banque mondiale, et la première ministre italienne Giorgia Meloni assistent à l'événement du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux lors du sommet du G7 à la station balnéaire de Borgo Egnazia à Savelletri, en Italie, le 13 juin 2024. (AFP)
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Publié le Jeudi 13 juin 2024

Zelensky accueilli à bras ouverts au G7 qui scelle un accord sur les actifs russes

  • Le G7 espère parvenir à un consensus sur l'utilisation des actifs russes gelés par les Occidentaux pour fournir à l'Ukraine un soutien budgétaire et l'aider à reconstruire le pays
  • Les pays de l'Union européenne ont adopté début mai un accord pour saisir les revenus provenant des avoirs de la Russie gelés afin d'armer l'Ukraine, une manne représentant entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an

BARI: Les dirigeants du G7 réunis jeudi en Italie ont accueilli à bras ouverts le président ukrainien Volodymyr Zelensky, scellant à l'occasion un accord sur l'utilisation des actifs russes gelés par les Occidentaux pour aider Kiev à se défendre.

M. Zelensky a rejoint les chefs d'Etat et de gouvernement du "Groupe des 7" (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) à Borgo Egnazia, près de Bari dans les Pouilles (sud).

Joe Biden, Olaf Scholz, Emmanuel Macron et leurs homologues se sont donné rendez-vous dans cette luxueuse station balnéaire pour discuter de nouvelles aides et d'un complexe mécanisme de soutien financier permettant de faire fructifier, au profit de l'Ukraine, les actifs russes gelés par les Occidentaux.

La présidente de la Commission européenne Usrsula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel sont également conviés à la table des grandes puissances, dont la Russie a été exclue après son annexion de la Crimée en 2014.

Volodymyr Zelensky n'a pas fait de déclaration à son arrivée mais il avait indiqué plus tôt dans la journée sur Telegram s'attendre "à ce que des décisions importantes soient prises aujourd'hui".

Après Paris et Berlin, Washington a de fait confirmé jeudi "un accord politique" sur les actifs russes.

Face à la perspective d'un retour à la Maison Blanche de Donald Trump et l'incertitude autour des conséquences de son élection pour l'Ukraine, les pays du G7, dont font partie les principaux soutiens militaires et financiers de l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, veulent sécuriser le financement de cette aide.

A l'initiative des Etats-Unis, ils ont donc acté le principe d'un prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev, garanti par les futurs intérêts générés par les actifs russes immobilisés.

Les Etats-Unis sont "disposés à prêter jusqu'à 50 milliards pour assurer que l'objectif de 50 milliards soit atteint, mais il y aura d'autres prêteurs, ce qui signifie que le véritable chiffre américain est plus bas", a expliqué un haut responsable de la Maison Blanche.

"Il s'agit d'un prêt solidaire", a-t-il souligné. La part de chaque pays dans ce prêt n'est pas encore connue.

Le président Joe Biden et Volodymyr Zelensky signeront aussi jeudi en Italie un accord bilatéral de sécurité, et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, annoncera une nouvelle aide de 242 millions de livres (286 millions d'euros).

Tensions avec la Chine

Washington a en outre annoncé mercredi une nouvelle salve de sanctions visant à freiner l'effort de guerre russe, en ciblant des entités situées en Russie et dans des pays.

En déplacement à Berlin mardi, M. Zelensky a appelé ses alliés à augmenter leurs livraisons de moyens anti-aériens. Il se rendra ensuite en Suisse pour une "Conférence sur la paix en Ukraine" qui rassemblera samedi et dimanche plus de 90 pays et organisations, mais ni la Russie ni la Chine.

Autre sujet sensible pour Washington et ses alliés du G7, les tensions avec la Chine, soutien de Moscou et dont Américains et Européens dénoncent les surcapacités industrielles qui inondent leurs marchés de produits subventionnés à bas prix.

Accusant notamment Pékin de doper illégalement ses constructeurs de véhicules électriques, la Commission européenne a menacé mercredi d'imposer des droits de douane supplémentaires. La Chine a menacé jeudi de porter plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Alarmé par la surenchère entre Occidentaux et Pékin, le secrétaire général des Nations unies a déploré les "divisions" entre les deux blocs "nourries par des rivalités géopolitiques".

"Les nouvelles barrières douanières introduites chaque année ont presque doublé depuis 2019", a déploré Antonio Guterres, qui participera lui aussi au G7.

La guerre à Gaza 

Selon un responsable européen, le sommet des Pouilles doit servir à "coordonner" la stratégie du G7 sur ce dossier qui sera au menu des débats vendredi.

Enfin, la guerre à Gaza devrait occuper une partie des séances de travail et des nombreux entretiens bilatéraux en marge du sommet.

Alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entré dans son 9e mois, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a effectué une énième tournée au Proche-Orient pour tenter de sauver le plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden.

Le G7 a déjà exprimé son soutien à ce plan mais le Hamas a proposé certains amendements "irréalisables", selon M. Blinken. De son côté, Israël n'a pas annoncé officiellement sa position et poursuit sans répit son offensive, lancée sur la bande de Gaza en riposte à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas sur son sol.


TotalEnergies prend une participation dans le gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis

TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain. (Photo: AFP)
TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain. (Photo: AFP)
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  • TotalEnergies, qui se présente comme le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, a annoncé vendredi un accord avec Lewis Energy Group pour renforcer sa production de gaz naturel dans le pays
  • Avec plus de 10 millions de tonnes (Mt) exportées en 2023, TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain

PARIS: TotalEnergies, qui se présente comme le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, a annoncé vendredi un accord avec Lewis Energy Group pour renforcer sa production de gaz naturel dans le pays, selon un communiqué.

"TotalEnergies a signé un accord avec Lewis Energy Group portant sur l'acquisition d'une participation de 45 % dans des actifs de gaz sec en production détenus et opérés par Lewis Energy Group dans le bassin d'Eagle Ford, au Texas", a fait part le géant français.

Cela fait suite à la récente acquisition de TotalEnergies de "20% détenue par Lewis Energy Group dans les permis d'exploitation de Dorado opérés par EOG Resources (80%)", dans le même bassin d'Eagle Ford au Texas.

Avec plus de 10 millions de tonnes (Mt) exportées en 2023, TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain, grâce à sa participation de 16,6 % dans l'usine de liquéfaction de Cameron LNG (Louisiane) ainsi qu'à plusieurs contrats d'achat de long terme. La capacité d'exportation de GNL américain de l'entreprise devrait atteindre 15 Mt/an à l'horizon 2030.

Le gaz naturel liquéfié (GNL) est du gaz naturel condensé sous forme liquide. En 2023, TotalEnergies avait déjà annoncé s'être renforcé aux Etats-Unis dans le GNL, énergie très convoitée par l'Europe qui cherche à remplacer le gaz russe.


L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis stimulent le secteur du commerce de détail dans le CCG

Le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. (Reuters)
Le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. (Reuters)
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  • Les programmes gouvernementaux ambitieux de diversification économique conduisent à des avancées significatives dans les domaines de l'infrastructure et du tourisme
  • Les nouvelles tendances telles que les options «acheter maintenant, payer plus tard» et l'évolution des préférences des consommateurs redessinent également la dynamique du marché

RIYAD: Le secteur du commerce de détail dans le Conseil de coopération du Golfe devrait croître à un taux annuel de 4,6% entre 2023 et 2028, principalement grâce aux marchés des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite, selon une récente analyse de la société de conseil en banque d'investissement Alpen Capital.

Les ventes au détail dans le CCG devraient passer de 309,6 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) en 2023 à 386,9 milliards de dollars en 2028.

Les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite devraient connaître une expansion de 5,4% et 5,1%, respectivement, pour atteindre 161,4 milliards de dollars et 139,1 milliards de dollars au cours de cette période. Cette croissance est attribuée à des facteurs tels que l'augmentation de la population, la hausse du revenu par habitant et l'intensification des activités touristiques. Le renforcement du secteur de la vente au détail est essentiel pour l'Arabie saoudite, qui cherche à se positionner comme une destination commerciale et touristique de premier plan, conformément aux objectifs de diversification économique définis dans l'initiative Vision 2030.

En février, Majid al-Hogail, ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, a indiqué que le secteur du commerce de détail contribuait à hauteur de 23% à l'économie non pétrolière et visait à dépasser les 122,6 milliards de dollars d'ici à la fin de 2024.

«Les perspectives à long terme du secteur de la vente au détail du CCG restent positives en raison de la croissance économique, de la démographie favorable, de l'assouplissement des règles de visa et des politiques de libéralisation», a déclaré Sameena Ahmad, directrice générale d'Alpen Capital.

Elle a ajouté que les programmes gouvernementaux ambitieux de diversification économique conduisent à des avancées significatives dans les domaines de l'infrastructure et du tourisme, ce qui renforce l'attrait de la région.

Les nouvelles tendances telles que les options «acheter maintenant, payer plus tard» et l'évolution des préférences des consommateurs redessinent également la dynamique du marché. Le rapport prévoit que les ventes au détail au Koweït et à Bahreïn augmenteront à un taux de croissance annuel composé de 3,1% chacun entre 2023 et 2028, tandis que le Qatar et Oman devraient croître à des taux de 2,2% et 1%, respectivement.

Alpen Capital souligne que l'augmentation de la population, en particulier avec une concentration d'expatriés et de personnes fortunées, est un moteur essentiel de la croissance du commerce de détail dans le CCG.

«La reprise attendue de l'activité économique et l'amélioration du revenu par habitant devraient renforcer l'appétit pour les marques mondiales et les articles de luxe. Dans un contexte de développement des infrastructures, les économies du CCG s'affirment comme un centre pour les affaires mondiales, les divertissements et les événements sportifs», indique le rapport.

En outre, le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. Toutefois, l'analyse identifie également des risques susceptibles d'entraver la croissance, tels que les tensions géopolitiques. Les vulnérabilités des revenus des hydrocarbures, les préoccupations géopolitiques croissantes et les défis macroéconomiques mondiaux pourraient peser sur l'industrie. «La région est sensible aux chocs du côté de l'offre, ce qui pourrait entraîner des pressions inflationnistes et affecter le pouvoir d'achat des consommateurs», a ajouté Alpen Capital.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Airbus va réorganiser sa production pour maintenir la montée en cadence

Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
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  • Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence
  • Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons

PARIS: Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence, tout en excluant tout "plan social".

Confirmant les informations du quotidien La Tribune, Airbus a annoncé à l'AFP le lancement d'un programme "d'amélioration" baptisé LEAD!.

"Compte tenu de la pression continue sur notre chaîne d'approvisionnement et de la situation économique générale complexe, il est apparu nécessaire de concentrer nos efforts sur les fondamentaux", indique le groupe à l'AFP.

Ce programme "se concentre sur la montée en cadence de nos activités principales" ce qui concerne les "avions commerciaux, fonctions intégrées, filiales" ainsi que la présence dans les différentes régions du monde, a ajoute l'avionneur sans plus de précision.

"Il ne s'agit pas d'un plan social", souligne Airbus.

Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons.

Alors qu'il tablait sur la livraison de 800 avions cette année, soit un volume proche de celui de 2019, année référence avant que la pandémie de Covid-19 ne torpille le secteur aéronautique, il prévoit désormais de n'en livrer que 770.

Une partie des fournisseurs, fragilisés par la pandémie, doivent investir et recruter afin d'augmenter leur production. A cela s'ajoutent le renchérissement des matières premières, les difficultés d'accès à certains composants et les coûts de l'énergie. Les difficultés sont notamment sensibles pour la fourniture de moteurs, d'équipements de cabines ou encore de trains d'atterrissage de long-courriers, selon Airbus.