Antonio Guterres condamne la répression «arbitraire» des Houthis contre les travailleurs de l’ONU au Yémen

Un véhicule de l’ONU au Yémen, le 12 février 2024. Des travailleurs humanitaires internationaux, dont neuf employés de l'ONU, ont été enlevés par des Houthis lors de raids dans quatre villes yéménites le 6 juin 2024. (AFP)
Un véhicule de l’ONU au Yémen, le 12 février 2024. Des travailleurs humanitaires internationaux, dont neuf employés de l'ONU, ont été enlevés par des Houthis lors de raids dans quatre villes yéménites le 6 juin 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 12 juin 2024

Antonio Guterres condamne la répression «arbitraire» des Houthis contre les travailleurs de l’ONU au Yémen

  • La récente campagne des Houthis découragerait les Yéménites de rejoindre les organisations internationales ou les missions occidentales dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis
  • Les Houthis utiliseront les espions accusés et d’autres détenus comme monnaie d’échange pour obtenir des concessions de la communauté internationale

AL-MOUKALLA: Le secrétaire général de l’ONU a appelé les Houthis, soutenus par l’Iran, à libérer des dizaines de Yéménites capturés par la milice lors d’une récente répression. 

La semaine dernière, les Houthis ont arrêté une cinquantaine de Yéménites travaillant pour des agences de l’ONU et d’autres organisations étrangères, ainsi que d’anciens membres de l’ambassade américaine à Sanaa et dans d’autres provinces sous leur contrôle. 

Mardi, Antonio Guterres a déclaré: «Il s’agit d’une évolution alarmante qui suscite de graves inquiétudes quant à l’engagement des Houthis en faveur d’une solution négociée au conflit. Les Nations unies condamnent toute détention arbitraire de civils. J’exige la libération immédiate et inconditionnelle de tout le personnel de l’ONU.» 

Lundi, les Houthis ont affirmé avoir arrêté un «réseau d’espionnage américano-israélien» au sein duquel des ressortissants yéménites utilisent des organisations internationales pour couvrir leurs opérations. 

En plus des quatre membres du personnel de l’ONU détenus depuis 2021, M. Guterres déclare que les Houthis ont arrêté treize travailleurs de différentes agences, dont le Bureau du Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l’homme, le bureau de l’envoyé de l’ONU au Yémen, le Programme des nations unies pour le développement, l’Unicef, le Programme alimentaire mondial et l’Unesco, ainsi que onze travailleurs d’autres organisations de la société civile. 

Il accuse les Houthis de garder les travailleurs enlevés dans un endroit secret et de les empêcher de contacter leurs familles ou leurs organisations. 

Pour faire pression sur eux afin qu’ils libèrent les travailleurs, l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a rencontré, lundi, à Mascate, le négociateur houthi Mohammed Abdoul Salam et de hauts responsables omanais. 

«Nous travaillons assidûment pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de notre personnel détenu par tous les canaux disponibles», indique l’envoyé, ajoutant que la dernière répression contre les groupes de la société civile sape les tentatives menées par l’ONU pour parvenir à la paix au Yémen. 

Les Houthis ont récemment multiplié les arrestations de propriétaires d’entreprises privées, de travailleurs yéménites œuvrant pour des organisations internationales, de dissidents et d’employés yéménites dans des ambassades occidentales. 

Le ministre yéménite de l’Information a déclaré que des dirigeants et des employés de deux grandes entreprises pharmaceutiques au Yémen avaient été arrêtés lors de la dernière série de raids sur des entreprises privées. 

Moammar al-Eryani affirme que les Houthis ont pris d’assaut les deux entreprises parce qu’elles refusaient de partager les bénéfices. 

Les dirigeants de Modern Pharma Company et de Global Pharma Company à Sanaa ont été enlevés, ainsi que les dirigeants et les employés des succursales des deux entreprises dans d’autres régions yéménites sous contrôle houthi. 

Selon le média yéménite Al-Masdar Online, un «garde judiciaire» houthi nommé Saleh Dubaish, qui supervise la saisie des biens des opposants à la milice, a pris d’assaut les deux entreprises et arrêté des employés. 

Par ailleurs, des groupes et des militants des droits de l’homme yéménites et internationaux ont critiqué les Houthis pour avoir accusé les Yéménites emprisonnés de travailler comme espions pour les agences de renseignement américaines et israéliennes. 

Lundi, les Houthis ont diffusé une vidéo de dix Yéménites appartenant au réseau d’espionnage présumé, dans laquelle ils admettent avoir collaboré avec des agents américains et israéliens et leur avoir fourni des informations militaires sensibles. Ils avouent également avoir sapé les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’éducation du pays et recruté d’autres espions yéménites. 

Sur X, Fatehi ben Lazerq, rédacteur en chef du journal Aden al-Ghad, a qualifié les allégations des Houthis de «choquantes et très douloureuses». Il déclare: «Cela confirme que ce groupe barbare ramène les habitants des régions qu'il contrôle à la préhistoire.» 

Les experts affirment qu’en accusant les Yéménites de travailler comme espions pour Israël et les États-Unis, les Houthis visent à priver ces personnes du soutien public, à inciter à l’hostilité envers l’Occident et à justifier ainsi des règles répressives dans les zones sous leur contrôle. 

Ibrahim Jalal, chercheur non résident au Carnegie Middle East Centre, a déclaré à Arab News que la récente campagne des Houthis découragerait les Yéménites de rejoindre les organisations internationales ou les missions occidentales dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis. 

«Les accusations d’espionnage des Houthis contre des Yéménites travaillant pour des missions diplomatiques occidentales et des organisations internationales humanitaires et de développement marquent un nouveau déclin dangereux des libertés individuelles, de l’accès humanitaire et de la sécurité des civils, y compris des femmes et des enfants», précise M. Jalal. 

Il ajoute que les Houthis utiliseront les espions accusés et d’autres détenus comme monnaie d’échange pour obtenir des concessions de la communauté internationale. 

«Les Houthis, tout comme l’Iran, utilisent les citoyens comme otages pour négocier ce qu’ils veulent, sans tenir compte de leur vie et de la stabilité de leur famille», conclut M. Jalal. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.