La plupart des patients Covid-19 ont encore au moins un symptôme six mois après

Livraison d’échantillons le 9 janvier 2021 dans un centre de test COVID-19 le 9 janvier 2021 à Bagneux, au sud de Paris. Deux cents personnes avaient été testées à Bagneux à 12h00 le 9 janvier 2021, alors qu'une opération de dépistage massive était en cours dans la banlieue parisienne, où une personne a été testée positive pour la souche britannique. (Geoffroy van der Hasselt / AFP)
Livraison d’échantillons le 9 janvier 2021 dans un centre de test COVID-19 le 9 janvier 2021 à Bagneux, au sud de Paris. Deux cents personnes avaient été testées à Bagneux à 12h00 le 9 janvier 2021, alors qu'une opération de dépistage massive était en cours dans la banlieue parisienne, où une personne a été testée positive pour la souche britannique. (Geoffroy van der Hasselt / AFP)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

La plupart des patients Covid-19 ont encore au moins un symptôme six mois après

  • "Parce que le Covid-19 est une maladie nouvelle, nous commençons seulement à comprendre certains de ses effets à long terme sur la santé des patients"
  • Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus présente un risque d'effets graves persistants chez certaines personnes, même chez les jeunes, par ailleurs en bonne santé, qui n'ont pas été hospitalisés

PARIS: Plus des trois quarts des personnes hospitalisées pour Covid-19 souffraient encore d'au moins un symptôme six mois après être tombé malades, selon une étude publiée samedi qui souligne la nécessité de poursuivre la recherche sur les effets persistants du coronavirus. 

La fatigue ou la faiblesse musculaire sont les symptômes les plus courants. Troubles du sommeil, anxiété ou dépression ont également été constatés, selon l'étude, parue dans la revue The Lancet, incluant plus d'un millier de patients de la ville chinoise de Wuhan.

De plus, certains patients ont développé des problèmes rénaux après leur sortie de l'hôpital.

Les patients qui étaient les plus sévèrement malades à l'hôpital avaient plus souvent une fonction pulmonaire altérée et des anomalies détectées à l'imagerie thoracique.

"Parce que le Covid-19 est une maladie nouvelle, nous commençons seulement à comprendre certains de ses effets à long terme sur la santé des patients", commente l'auteur principal le professeur Bin Cao, du Centre national de médecine respiratoire. Ce travail souligne la nécessité des soins après la sortie de l'hôpital, en particulier pour les patients ayant eu des infections graves.

"Notre travail souligne également l'importance de mener des études de suivi plus longues dans des populations plus importantes afin de comprendre le spectre complet des effets que le Covid-19 peut avoir sur les personnes", a-t-il ajouté. 

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus présente un risque d'effets graves persistants chez certaines personnes, même chez les jeunes, par ailleurs en bonne santé, qui n'ont pas été hospitalisés. 

L'étude a inclus 1.733 patients Covid-19, âgés de 57 ans en moyenne, sortis de l'hôpital Jin Yin-tan de Wuhan entre janvier et mai 2020. Ils ont eu une visite médicale entre juin et septembre et ont répondu à des questions sur leurs symptômes et leur qualité de vie. Des tests de laboratoire ont en outre été effectués. 

Selon l'étude, 76% des patients ayant participé au suivi (1.265 sur 1.655) ont déclaré qu'ils présentaient toujours des symptômes.

La fatigue ou la faiblesse musculaire étaient signalées par 63% d'entre eux, tandis que 26% avaient des problèmes de sommeil. 

L'étude a aussi porté sur 94 patients dont les taux d'anticorps sanguins ont été enregistrés au plus fort de l'infection. Six mois après, leurs niveaux d'anticorps neutralisants contre le virus avaient chuté de plus de moitié.

Dans un commentaire publié dans The Lancet, Monica Cortinovis, Norberto Perico et Giuseppe Remuzzi, de l'Institut Mario Negri de recherche pharmacologique (Italie), soulignent l'incertitude sur les conséquences à long terme de la pandémie sur la santé. La recherche multidisciplinaire sur un plus long terme, comme celle conduite aux États-Unis et en Grande-Bretagne, devrait aider à en améliorer la compréhension et à développer des thérapies pour "atténuer les conséquences à long terme du Covid-19 sur plusieurs organes et tissus".

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.