MAWANI et l'autorité portuaire de Marseille signent un protocole d’accord à Paris

 L’Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et le Port de Marseille Fos ont signé un protocole d'accord à Paris. (Photo: Arab News en francais)
L’Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et le Port de Marseille Fos ont signé un protocole d'accord à Paris. (Photo: Arab News en francais)
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MAWANI et l'autorité portuaire de Marseille signent un protocole d’accord à Paris

PARIS: Au cours de la première journée de la deuxième édition de Vision Golfe 2024, qui s'est tenue à Paris au ministère français de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) ont signé un protocole d'accord.

Cet accord s'inscrit dans le cadre de l'engagement de la France et de l'Arabie saoudite en faveur de l'excellence en matière de commerce et de transport maritime.

Omar Al-Hariri, président de MAWANI, et Hervé Martel, président du directoire du Port de Marseille Fos, étaient présents pour la signature, ainsi que l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France, Fahad Al-Ruwaily, Christophe Castaner, président du Grand Port Maritime de Marseille, et Laurent Saint Martin, directeur général de Business France.

Mawani a pour mission de renforcer le leadership de l'Arabie saoudite en tant que centre logistique mondial reliant les trois continents et supervise les dix ports d'Arabie saoudite situés dans le golfe Persique, la mer d'Arabie et la mer Rouge.


Soupçons de corruption autour de ventes d'armes: Thales perquisitionné en France, aux Pays-Bas et en Espagne

Des perquisitions ont été menées de mercredi à vendredi aux sièges de différentes sociétés de l'entreprise en France, aux Pays-Bas et en Espagne (Photo, AFP).
Des perquisitions ont été menées de mercredi à vendredi aux sièges de différentes sociétés de l'entreprise en France, aux Pays-Bas et en Espagne (Photo, AFP).
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  • Lors d'une visite officielle du président français Nicolas Sarkozy à Rio de Janeiro en 2008, la France et le Brésil avaient signé un contrat pour la vente de quatre sous-marins à propulsion classique
  • Une autre enquête, ouverte en décembre 2020, se penche sur le transfert d'un ancien salarié de la multinationale française dans un poste à l'Organisation des Nations unies

PARIS: Le groupe français de défense Thales, l'un des plus importants au monde, déjà mis en cause pour des soupçons de corruption, a été perquisitionné cette semaine dans plusieurs pays européens dans le cadre de deux enquêtes portant sur la vente de matériel militaire à l'étranger.

Des perquisitions ont été menées de mercredi à vendredi aux sièges de différentes sociétés de l'entreprise en France, aux Pays-Bas et en Espagne, a indiqué à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information de la chaîne française BFMTV.

D'après cette source, ces opérations "interviennent dans le cadre de deux enquêtes préliminaires portant notamment sur des faits de corruption et de trafic d’influence d’agent public étranger".

"La première ouverte fin 2016 notamment des chefs de corruption d'agent public étranger, corruption privée, association de malfaiteurs et blanchiment de ces infractions, porte sur la vente de sous-marins et la construction d'une base navale au Brésil", a précisé la source judiciaire.

Lors d'une visite officielle du président français Nicolas Sarkozy à Rio de Janeiro en 2008, la France et le Brésil avaient signé un contrat pour la vente de quatre sous-marins à propulsion classique de type Scorpène, pour un montant évalué à l'époque à 5,2 milliards d'euros.

Ces sous-marins devaient intégrer des composants de Thales, l'un des principaux groupes de défense dans le monde, spécialisé dans l'équipement pour l'aérospatiale, la sécurité, la défense et le transport terrestre. Trois d'entre eux ont déjà été livrés.

Un deuxième volet du partenariat visait à construire une nouvelle base navale et un chantier de construction de sous-marins à Itaguaí, inauguré en 2018.

Selon la source judiciaire, la deuxième enquête, qui n'avait pas été révélée jusque-là, a été ouverte en juin 2023.

«Règlementations»

Elle porte notamment sur des soupçons de corruption et trafic d'influence d'agent public étranger, corruption privée, association de malfaiteurs, blanchiment et recel de ces infractions, dans le cadre de "différentes opérations de vente de matériel militaire et civil à l’étranger".

D'après la source judiciaire, selon qui les "enquêtes se poursuivent", les opérations "ont été réalisées par 65 enquêteurs de l'OCLCIFF, 12 magistrats du PNF, avec la collaboration des autorités judiciaires néerlandaises et espagnoles, et la coordination d'Eurojust".

"Thales confirme que des perquisitions ont eu lieu. Le groupe coopère avec les autorités compétentes", a-t-il réagi samedi soir auprès de l'AFP.

"Thales rappelle qu'elle se conforme strictement aux règlementations nationales et internationales. L'entreprise a développé et mis en œuvre un programme de conformité mondial (...) qui répond aux normes les plus élevées de l'industrie", a insisté le groupe d'armement.

Thales est déjà visé par des soupçons de corruption.

Un juge d'instruction parisien doit prochainement décider s'il suit les réquisitions du PNF, qui a demandé un procès pour Thales, DCNI (filiale de Naval Group), trois anciens dirigeants et un intermédiaire pour des soupçons de corruption dans la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002.

Le parquet financier a aussi ouvert une enquête préliminaire, révélée en mai 2023, pour vérifier si le groupe d'armement a usé de corruption, ce qu'il conteste, pour obtenir un marché de rénovation d'avions de chasse Mirage-2000 en Inde.

Une autre enquête, ouverte en décembre 2020, se penche sur le transfert d'un ancien salarié de la multinationale française dans un poste à l'Organisation des Nations unies (ONU), l'un des clients de Thales.


Le taux de chômage en Arabie saoudite se stabilise à 3,5 % au premier trimestre 2024

Selon l'Autorité générale des statistiques, le taux de chômage des ressortissants saoudiens s'établit à 7,6 % au premier trimestre. (Photo: Shutterstock)
Selon l'Autorité générale des statistiques, le taux de chômage des ressortissants saoudiens s'établit à 7,6 % au premier trimestre. (Photo: Shutterstock)
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  • Ces données, issues des estimations démographiques du recensement saoudien 2022, soulignent l'évolution positive du marché du travail du Royaume
  • Les statistiques mettent en lumière les efforts continus de l'Arabie saoudite pour stimuler l'emploi et favoriser la croissance économique

RIYAD: L'Autorité générale des statistiques (GASTAT) révèle que le taux de chômage global en Arabie saoudite s'est maintenu à 3,5% au premier trimestre 2024, enregistrant une baisse annuelle de 0,8 point de pourcentage.

D'après l'enquête sur la population active menée par GASTAT, le taux de chômage des ressortissants saoudiens a atteint 7,6% au premier trimestre. Ce chiffre marque une légère baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et une diminution annuelle de 1,1 point comparé au premier trimestre 2023.

Ces données, issues des estimations démographiques du recensement saoudien 2022, soulignent l'évolution positive du marché du travail du Royaume.

Les statistiques mettent en lumière les efforts continus de l'Arabie saoudite pour stimuler l'emploi et favoriser la croissance économique. Dans le cadre de la Vision 2030, ces améliorations devraient soutenir le développement socio-économique et la croissance à long terme du pays.

L'analyse révèle également une tendance encourageante dans la participation des Saoudiens à la population active. Celle-ci a augmenté de 1,0 point de pourcentage par rapport au quatrième trimestre 2023, atteignant 51,4% au premier trimestre 2024. Par ailleurs, le ratio emploi-population pour les Saoudiens affiche aussi une tendance à la hausse.

La stabilité du taux de chômage global, conjuguée à l'augmentation des taux de participation et d'emploi des citoyens saoudiens, reflète l'impact positif des réformes du marché du travail et des initiatives de diversification économique entreprises par le gouvernement.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En éreintant ses fournisseurs, Boeing a détruit la qualité de sa production, selon un chef syndicaliste

Le président du district 751 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale, Jon Holden (à droite), s'exprime pendant que la candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, l'écoute lors d'un rassemblement syndical le 22 mars 2016 à Everett, dans l'État de Washington. (Photo par STEPHEN BRASHEAR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le président du district 751 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale, Jon Holden (à droite), s'exprime pendant que la candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, l'écoute lors d'un rassemblement syndical le 22 mars 2016 à Everett, dans l'État de Washington. (Photo par STEPHEN BRASHEAR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
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  • Et, «en voulant être plus efficaces, ils ont supprimé des postes importants considérés redondants, comme l'assurance qualité», déplore le président du syndicat IAM - District 751
  • Le syndicat réclame, avec celui des ingénieurs, le SPEEA, depuis plusieurs mois deux sièges au conseil d'administration pour «participer aux changements (...) susceptibles d'affecter le processus de production»

SEATTLE, États-Unis : Le constructeur aéronautique Boeing a tellement fait pression sur ses fournisseurs, afin de réduire ses coûts et de gonfler ses résultats financiers, qu'il a «détruit la santé» de sa production, affirme Jon Holden, président du syndicat IAM - District 751.

«Boeing a passé beaucoup de temps, depuis 2012, à mettre sa chaîne d'approvisionnement sous pression en forçant ses fournisseurs à réduire leurs prix, d'année en année», estime, dans un entretien à l'AFP, le chef de cette branche du syndicat international des machinistes et des ouvriers de l'aérospatial (IAM) à Seattle (nord-ouest).

Elle compte près de 32.000 adhérents, dont quelque 30.000 employés par Boeing.

Le groupe a vendu «des usines, pour réduire ses actifs nets», explique M. Holden. «Je n'ai pas de problème avec l'efficacité. Mais j'en ai un lorsqu'elle détruit la santé du système de production.»

Et, «en voulant être plus efficaces, ils ont supprimé des postes importants considérés redondants, comme l'assurance qualité», déplore-t-il.

Depuis de longs mois, le géant cumule les problèmes de production sur ses trois avions commerciaux actuellement commercialisés: le 737 -son avion vedette-, le 787 Dreamliner et le 777. Un incident en vol sur un avion d'Alaska Airlines, le 5 janvier, a été la goutte d'eau de trop.

Boeing s'emploie, depuis lors, à assainir ses processus sous la surveillance rapprochée du régulateur FAA. En se concentrant d'abord sur l'usine du 737 à Renton, près de Seattle.

Le syndicat réclame, avec celui des ingénieurs, le SPEEA, depuis plusieurs mois deux sièges au conseil d'administration pour «participer aux changements (...) susceptibles d'affecter le processus de production».

- «Gagne-pain» -

«Nous n'avons jamais demandé cela par le passé, mais il en va de notre réputation, de nos emplois, de notre gagne-pain», justifie le chef syndical. «Nous tenons à cette entreprise et nous avons le droit d'avoir un mot à dire sur certains changements.»

Une requête réitérée pendant les négociations de la prochaine convention collective, lancées le 8 mars.

Surtout, il réclame une hausse salariale «substantielle», d'au moins 40% sur trois ans, ainsi que de meilleurs avantages sociaux (assurance santé, retraite) et la sécurité de l'emploi.

Cette dernière passe par l'engagement de Boeing que son prochain avion - annoncé pour 2035 - sera fabriqué dans la région. «C'est une garantie d'emploi pour les cinquante prochaines années», souligne M. Holden.

Dave Calhoun, patron de Boeing, a assuré le 16 juin devant une commission d'enquête du Sénat que les syndiqués de l'IAM obtiendraient «à coup sûr, une augmentation». Sans autre détail.

Selon Jon Holden, les rémunérations «stagnent depuis huit ans» avec seulement quatre hausses de 1% sur cette période malgré une «inflation massive».

A ce stade, les deux parties n'ont pas trouvé d'entente sur les gros sujets. Le syndicat compte, pour dégripper ce statu quo, «bientôt accroître le nombre de sessions et leur durée».

Histoire d'insuffler un peu de pression, ses adhérents doivent voter le 17 juillet sur le principe de faire grève faute d'accord le 12 septembre à minuit, échéance de la convention actuelle, vieille de seize ans. La dernière grève (57 jours) remonte à 2008.

Le syndicat n'a pas lésiné: il a réservé le T-Mobile Park, qui abrite l'équipe de baseball des Seattle Mariners et compte près de 48.000 places.

«Quand nous serons tous présents à cet important événement, l'usine sera silencieuse», écrit-il sur son site internet.

Un contraste comparé à l'habituel vacarme s'élevant des chaines d'assemblage surtout quand, comme mardi à Renton, une manifestation syndicale arpente les allées. Avec cornes de brume et slogans, pancartes en mains, a constaté l'AFP.

«Nous bénéficions d'un fort effet de levier actuellement, et nous allons en faire usage», insiste M. Holden, citant un trafic aérien et un nombre de passagers «supérieurs à la pré-pandémie».

«Il y a donc un besoin énorme en nouveaux avions, en modèles plus économes en carburant», relève-t-il.

Mais la production est actuellement ralentie par les mesures d'assainissement de la production.

L'avenir de Spirit AeroSystems, fournisseur entre autres des fuselages du 737 présentant de nombreuses imperfections, s'inscrit dans ce dispositif. Après s'en être défait en 2005, Boeing négocie actuellement son rachat.

Pour M. Holden, cette acquisition sera «positive»: «C'était absurde de s'en séparer et, sur le long terme, ça n'a pas été bon pour Boeing.»

Il relève que Spirit fait «partie intégrante de quasiment tous les avions construits aux Etats-Unis, et même des Airbus. Nous avons tous besoin qu'il soit en forme.»