WASHINGTON: Joe Biden va dévoiler d'importantes mesures de restriction afin de faire baisser le nombre de migrants clandestins qui franchissent la frontière avec le Mexique pour entrer aux Etats-Unis, ont indiqué plusieurs médias américains lundi alors que la question est devenue un thème charnière de la campagne présidentielle.
Le président américain devrait signer un décret autorisant certains responsables gouvernementaux à expulser des migrants qui traverseraient illégalement la frontière sans que leur demande d'asile ne soit préalablement examinée.
Joe Biden devrait révéler ces mesures lors d'une cérémonie à la Maison Blanche avec des maires de villes frontalières. Elles s'appliqueront à chaque bond du nombre d'arrivées de migrants.
Contacté par l'AFP, l'exécutif américain a refusé de confirmer ces informations.
Sujet clé
"Dès le premier jour", le gouvernement Biden "a examiné quelles mesures pourraient être prises", a déclaré un responsable de la Maison Blanche à l'AFP. "Il n'y pas eu de décisions finales au sujet des mesures exécutives qui pourraient être prises, ni si elles seraient prises".
L'immigration s'est imposée comme un sujet clé de la campagne entre le démocrate Joe Biden et son prédécesseur républicain Donald Trump, qui tient une rhétorique incendiaire envers les migrants, les accusant notamment d'"empoisonner le sang" du pays.
Dans les 12 mois qui ont précédé octobre 2023, 2,4 millions de personnes ont été interceptées à la frontière avec le Mexique, un record. En décembre, quelque 10.000 personnes, poussées par la pauvreté et la violence en Amérique latine, traversaient illégalement la frontière chaque jour.
Face à ces chiffres et aux attaques de la droite sur le sujet, Joe Biden avait déjà dit envisager d'utiliser ses pouvoirs réglementaires pour s'attaquer au problème, même si cela lui a valu des critiques de son aile gauche.
Les mesures envisagées seraient parmi les plus restrictives jamais mises en place par un démocrate et s'appuieraient sur le même mécanisme que celui utilisé par le gouvernement Trump pour bannir l'immigration de certains pays à majorité musulmane.
Elles seraient très probablement contestées devant les tribunaux.