Les grandes entreprises britanniques, cible de choix des acheteurs internationaux

Un piéton marche sur les rives de la Tamise, près du quartier financier de la City de Londres (Photo, AFP).
Un piéton marche sur les rives de la Tamise, près du quartier financier de la City de Londres (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 mai 2024

Les grandes entreprises britanniques, cible de choix des acheteurs internationaux

  • Les principales entreprises britanniques actuellement ciblées par des investisseurs étrangers évoluent dans des secteurs attractifs
  • Attirées par ces valorisations plus élevées, certaines entreprises britanniques choisissent une cotation principale à Wall Street

LONDRES: Du géant minier Anglo American à la société de cybersécurité Darktrace en passant par IDS, maison mère du groupe postal britannique Royal Mail, plusieurs grandes entreprises britanniques sont sur le point d'être rachetées ou font l'objet d'une offre.

Entre une livre sterling moins attractive et des entreprises sous-évaluées par rapport à leurs homologues américaines, différents facteurs expliquent que les fleurons britanniques sont aujourd'hui une cible de choix pour des investisseurs internationaux.

La livre sterling moins attractive

Malgré une récente remontée, la faiblesse relative de la livre sterling depuis quelques années, en particulier par rapport au dollar, rend les sociétés cotées au Royaume-Uni bon marché aux yeux des acheteurs américains.

La devise britannique a connu des difficultés en raison de la faiblesse de l'économie du pays, notamment en raison du Brexit, selon de nombreux analystes.

La pression s'est récemment accentuée, alors que le marché s'attend à ce que la Banque d'Angleterre commence bientôt à réduire ses taux d'intérêt à mesure que l'inflation baisse, ce qui affaiblit la livre, selon Russ Mould, analyste de AJ Bell.

Des entreprises sous-évaluées

Si l'indice principal de la Bourse de Londres, le FTSE 100, a volé de record en record ces derniers temps, ses sociétés cotées sont toujours considérées comme sous-évaluées par rapport à leurs homologues américaines.

L'écart est même "extrêmement élevé à l'heure actuelle", juge Russ Mould.

"On peut y voir toutes sortes de raisons, mais les entreprises américaines sont plus impitoyables, plus disposées à maximiser la nature flexible de la main-d’œuvre, plus rapides à embaucher et à licencier, et probablement plus concentrées sur le cours des actions", ajoute-t-il.

Un indicateur clé, pour les investisseurs, est le "price/earning ratio" (PER), rapport entre la valeur boursière et le bénéfice.

Un petit PER peut signifier que le cours de l'action d'une entreprise est faible par rapport aux bénéfices, ce qui peut indiquer qu'une entreprise est sous-évaluée.

Or pour les sociétés du FTSE 100, le PER moyen se situe autour de 10,5, bien en dessous des 24,8 du S&P 500 à Wall Street.

Cet écart peut notamment s'expliquer par le fait que les indices américains sont dominés par des géants technologiques, comme Amazon, Apple, Google et Microsoft, à très forte valorisation boursière.

Attirées par ces valorisations plus élevées, certaines entreprises britanniques choisissent une cotation principale à Wall Street, comme l'a fait fin 2023 le fabricant de microprocesseurs Arm, fleuron de l'industrie britannique.

Des secteurs attractifs

Les principales entreprises britanniques actuellement ciblées par des investisseurs étrangers évoluent dans des secteurs attractifs.

La société minière australienne BHP veut ainsi mettre la main sur son rival britannique Anglo American. Elle a proposé 38,6 milliards de livres (45,4 milliards d'euros), principalement pour les actifs dans le cuivre, métal clé pour la transition énergétique qui a vu ses cours s'envoler depuis un an.

De son côté, le fonds de capital investissement américain Thoma Bravo a conclu le mois dernier un accord pour racheter la société de cybersécurité britannique Darktrace pour 5,3 milliards de dollars, mettant en avant ses compétences dans le domaine de l'intelligence artificielle.

International Distributions Services (IDS), maison mère de Royal Mail, a accepté mercredi d'être racheté pour 3,6 milliards de livres (4,2 milliards d'euros) par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Son activité de colis à l'international, GLS, est notamment portée par le boom du commerce électronique.

Meilleure année depuis le Covid

Dans l'ensemble, l'intérêt pour les sociétés cotées à Londres a augmenté cette année, la valeur des offres atteignant son plus haut niveau depuis 2018, soit avant la pandémie de Covid-19 et l'entrée en vigueur du Brexit.

Au total, depuis le début de 2024, les offres de rachat de sociétés cotées à Londres atteignent une valeur de plus de 61 milliards de livres (72 milliards d'euros) et la majorité proviennent d'acheteurs étrangers, selon le spécialiste des données financières Dealogic.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".