Gaza: l'OMS déplore un arrêt complet des évacuations médicales depuis 3 semaines

Les évacuations médicales désespérément nécessaires de Gaza – déjà très limitées – ont été complètement interrompues lorsqu'Israël a lancé son offensive militaire sur Rafah il y a trois semaines, a déclaré mardi l'OMS (Photo, AFP).
Les évacuations médicales désespérément nécessaires de Gaza – déjà très limitées – ont été complètement interrompues lorsqu'Israël a lancé son offensive militaire sur Rafah il y a trois semaines, a déclaré mardi l'OMS (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 mai 2024

Gaza: l'OMS déplore un arrêt complet des évacuations médicales depuis 3 semaines

  • Avant que la guerre n'éclate, 50 à 100 personnes sortaient chaque jour de Gaza afin de bénéficier de traitements complexes
  • Avant cet arrêt, l'OMS avait reçu l'autorisation de procéder à 5.800 évacuations médicales, soit environ la moitié de celles demandées

GENEVE: Plus de personnes vont mourir parce que les évacuations médicales depuis la bande de Gaza ont complètement cessé depuis le début des bombardements israéliens sur Rafah il y a trois semaines, a déploré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'OMS plaide depuis longtemps pour un accès permettant d'évacuer davantage de personnes gravement malades ou blessées du territoire palestinien ravagé par la guerre.

Alors que des milliers de Palestiniens ont besoin d'une évacuation médicale urgente, très peu de personnes y ont jusqu'ici été autorisées.

Depuis qu'Israël a commencé début mai à bombarder la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "toutes les évacuations médicales ont brusquement cessé", signifiant que davantage de personnes meurent dans l'attente de soins, a déclaré la porte-parole de l'OMS, Margaret Harris.

Avant que la guerre n'éclate, 50 à 100 personnes sortaient chaque jour de Gaza afin de bénéficier de traitements complexes, pour le cancer notamment, qui n'étaient pas disponibles dans le territoire palestinien.

"Ces personnes ne sont pas parties simplement parce que le conflit a commencé, elles ont donc besoin d'un suivi", a déclaré Mme Harris aux journalistes à Genève.

Les infrastructures sanitaires de Gaza ayant été dévastées, un plus grand nombre de personnes ont besoin de partir pour accéder à des traitements (chimiothérapie, dialyse...) dont elles bénéficiaient auparavant dans le territoire, a-t-elle ajouté.

En outre, des milliers d'autres Palestiniens gravement traumatisés par la guerre doivent être évacués.

Arrêt Total 

Selon l'OMS, "quelque 10.000 personnes doivent être évacuées (...) pour recevoir le traitement médical dont elles ont tant besoin", a déclaré Mme Harris. Parmi elles, plus de 6.000  souffrent de traumatismes et au moins 2.000 sont atteintes de maladies chroniques graves.

Depuis l'arrêt total des évacuations médicales de Gaza le 8 mai, s'y est ajouté un millier de patients gravement malades ou blessés, a indiqué Mme Harris.

Avant cet arrêt, l'OMS avait reçu l'autorisation de procéder à 5.800 évacuations médicales, soit environ la moitié de celles demandées depuis le début de la guerre il y a près de huit mois. Seuls 4.900 patients avaient effectivement pu être évacués, a précisé Mme Harris.

La guerre a débuté le 7 octobre après l'attaque sur le sol israélien de commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, classé organisation "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis notamment, a pris le pouvoir en 2007.

Au moins 35.800 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'héritage durable de la première institution caritative de l'État saoudien

Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
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  • Sibalat Modhi était un centre communautaire qui proposait un enseignement et un hébergement gratuits.
  • Sa marraine, la princesse Modhi, épouse du père fondateur du premier État saoudien, était connue pour son dévouement à l'enseignement et à la philanthropie.

RIYAD : la princesse Modhi bint Sultan bin Abi Wahtan, qui a touché la vie de nombreuses personnes par ses actes de charité, était l'une des figures les plus connues du premier État saoudien. Elle était réputée pour sa philanthropie, sa générosité et son engagement en faveur de l'éducation.

« Dans la riche tapisserie de l'histoire de la péninsule arabique, peu de personnages occupent une place aussi importante que la princesse Modhi bint Sultan, l'une des femmes les plus influentes de Diriyah et d'Arabie saoudite », a déclaré à Arab News Faisal Al-Amer, responsable de la gestion de la recherche et de la validation à la Diriyah Gate Development Authority.

« L'impact de la princesse Modhi lors de la formation du premier État saoudien en 1727 a été à la fois tangible et transformateur.

En tant qu'épouse de l'imam Mohammed bin Saud, le père fondateur du premier État saoudien, et mère de l'imam Abdulaziz, son second imam, l'influence de la princesse Modhi s'est étendue bien au-delà de son rôle familial ; son héritage et son influence se perpétuent à travers l'histoire du centre communautaire connu sous le nom de Sibalat Modhi, dont elle était la marraine.

Sibalat Modhi offrait un hébergement charitable aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, avec des installations pour leur bétail, y compris les chameaux et les chevaux, et un entrepôt sécurisé pour leurs marchandises et leurs biens commerciaux. Toutes les classes de la société, en particulier les voyageurs et les nécessiteux de Diriyah, ont bénéficié de la charité offerte, a déclaré Al-Amer.

La princesse Modhi a également contribué activement à des initiatives éducatives et « était réputée pour ses connaissances religieuses exceptionnelles et sa profonde compréhension de la loi islamique », a-t-il ajouté.

« Elle a joué un rôle essentiel dans l'éducation préscolaire à l'époque du premier État saoudien, remettant en cause l'idée que l'apprentissage était exclusivement réservé aux hommes. 

Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)

Sibalat Modhi est devenu un « centre d'apprentissage » qui permettait même aux étudiants de l'extérieur de la péninsule arabique d'étudier à Diriyah.

« Sa mosquée sud, qui servait non seulement de lieu de culte mais aussi de centre d'éducation religieuse, était une caractéristique distinctive », a déclaré M. Al-Amer.

Le centre fournissait également des ressources telles que des livres et des manuscrits pour les étudiants, ainsi qu'une aide financière et un hébergement pour les divers groupes d'érudits qui s'y rendaient. Son emplacement dans le district d'At-Turaif, siège historique de la gouvernance et résidence royale du premier État saoudien, reflète le rôle important qu'il a joué dans la société saoudienne.

M. Al-Amer a déclaré que Sibalat Modhi était un exemple des « valeurs durables de générosité, de compassion pour les personnes dans le besoin, de cohésion sociale et de renforcement des liens communautaires qui ont caractérisé la société saoudienne depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui ».

Outre ses réalisations caritatives, la princesse Modhi était également une proche conseillère de son mari, l'imam Mohammed.

« Son rôle lors de la création de l'État a été indéniablement important, car elle a apporté un soutien indéfectible et de précieux conseils », a-t-il ajouté.

« Son rôle de conseillère spéciale de l'imam Mohammed bin Saud s'est avéré particulièrement crucial pendant la période difficile de la formation de l'État saoudien.

Ses conseils « ont joué un rôle déterminant dans le façonnement du caractère de dirigeant d'Abdulaziz, et ont laissé une empreinte durable », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com