La base de missiles souterraine iranienne, un «message menaçant au CCG»

Les membres du Corps de gardiens de la révolution islamique (CGRI) participent à une manifestation contre les États-Unis à Téhéran le 3 janvier 2020 à la suite du meurtre du général de division des Gardiens de la révolution iraniens lors d’une frappe américaine sur son convoi à l’aéroport international de Bagdad (AFP).
Les membres du Corps de gardiens de la révolution islamique (CGRI) participent à une manifestation contre les États-Unis à Téhéran le 3 janvier 2020 à la suite du meurtre du général de division des Gardiens de la révolution iraniens lors d’une frappe américaine sur son convoi à l’aéroport international de Bagdad (AFP).
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

La base de missiles souterraine iranienne, un «message menaçant au CCG»

  • Le régime dévoile une base de missiles souterraine dans un climat de tensions accrues avec les États-Unis
  • L’année dernière, les Gardiens ont déclaré que l’Iran avait construit des «villes de missiles» souterraines le long de la côte du Golfe

DJEDDAH : L’analyste politique saoudien Hamdan Al-Shehri a vivement critiqué le dévoilement par l’Iran d’une base de missiles souterraine vendredi.

Les Gardiens de la révolution iraniens ont révélé l’existence de la base, sans divulguer son emplacement, dans un climat de tensions accrues entre Washington et Téhéran.

« Cette base est l’une des nombreuses bases abritant les missiles stratégiques de la marine des Gardiens », a déclaré le général de division Hossein Salami, chef des Gardiens, cité par les médias d’État.

La révélation de cette base est un message « menaçant » au Conseil de coopération du Golfe, a affirmé M. Al-Shehri à Arab News, ajoutant qu’elle pourrait être considérée comme un avertissement que le CCG pourrait être affecté « si une guerre venait à éclater entre les États-Unis et l’Iran ».

« Elle est censée provoquer, mais elle témoigne aussi de la menace que l’Iran représente — des bases secrètes, des missions secrètes — à la stabilité de la région », a expliqué M. Al-Shehri, également spécialiste des relations internationales.

L’année dernière, les Gardiens ont déclaré que l’Iran avait construit des « villes de missiles » souterraines le long de la côte du Golfe, mettant en garde contre un « cauchemar pour les ennemis de l’Iran ».

« Ces missiles ont une portée de plusieurs centaines de kilomètres, bénéficient d’une précision extrême et d’une puissance destructrice énorme, et peuvent vaincre l’équipement de guerre électronique de l’ennemi », a indiqué vendredi le général de division Salami.

Au cours des dernières années, des confrontations périodiques ont éclaté dans le Golfe entre les Gardiens et l’armée américaine qui a accusé le régime de Téhéran d’avoir envoyé des canots à moteur pour harceler les navires de guerre américains lorsqu’ils passaient dans le détroit d’Ormuz.

Vendredi également, le Guide suprême iranien a prononcé un discours à la télévision dans lequel il a déclaré que son pays n’était pas pressé que les États-Unis reviennent à l’accord sur le nucléaire de 2015 après que Joe Biden prête serment comme président plus tard ce mois-ci.

« Nous ne sommes pas pressés et nous n’insistons pas pour qu’ils reviennent. Notre demande, qui est à la fois logique et rationnelle, est la levée des sanctions », a dit l’Ayatollah Ali Khamenei, faisant référence aux sanctions imposées par le président américain sortant Donald Trump lorsqu’il s’est retiré de l’accord — dont plusieurs grandes puissances sont des signataires — en 2018, une décision qui a contribué à l’intensification de tensions vieilles de plusieurs décennies entre les deux pays.

M. Al-Shehri a souligné que les sanctions ne seraient pas levées « à moins que les deux pays parviennent à un accord et signent quelques mémorandums qui leur permettraient d’obtenir ce qu’ils veulent, tout comme l’accord de 150 milliards de dollars avec Obama en 2015 ».

Le président élu Biden, qui devrait remplacer Trump le 20 janvier, a signalé une volonté des États-Unis de rejoindre l’accord officiellement appelé Plan d’action global commun, ou PAGC.

Biden a indiqué qu’il souhaitait négocier davantage avec Téhéran après le retour de Washington à l’accord, notamment en ce qui concerne ses missiles et son influence régionale.

Depuis 2019, l’Iran a progressivement suspendu la mise en œuvre de la plupart de ses obligations clés en vertu du PAGC, qui fixait des limites strictes à ses activités en échange de la levée des sanctions.

Le Guide suprême a réitéré la position de l’Iran selon laquelle le programme de missiles a été mis en place pour « défendre » le pays contre toute menace extérieure.

Khamenei a également mentionné qu’il avait interdit à l’Iran d’importer des vaccins anti-Covid des États-Unis et du Royaume-Uni, qualifiant les puissances occidentales d’ «indignes de confiance », alors que le virus se répand dans le pays le plus touché du Moyen-Orient, selon Reuters.

Il a évoqué la possibilité que les deux pays — adversaires de longue date de l'Iran — cherchent peut-être à propager le virus dans d’autres pays.

« Les importations de vaccins des États-Unis et du Royaume-Uni sont interdites dans le pays… Ils sont totalement indignes de confiance. Il est très probable qu’ils veuillent contaminer d’autres pays », a lancé Khamenei.

« D’après notre expérience avec les approvisionnements en sang en provenance de France contaminés par le VIH , les vaccins français ne sont pas dignes de confiance non plus », a-t-il poursuivi, faisant référence au scandale du sang contaminé dans le pays dans les années 80 et 90.

Cependant, il a ajouté que l’Iran pourrait obtenir des vaccins « d’autres pays plus fiables ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.