Syrie: la coalition internationale de nouveau visée par des roquettes

Des membres du groupe paramilitaire irakien Hashd al-Shaabi gardent des tours de transmission électrique près du village de Badush, dans le nord du gouvernorat de Ninive (Photo, AFP).
Des membres du groupe paramilitaire irakien Hashd al-Shaabi gardent des tours de transmission électrique près du village de Badush, dans le nord du gouvernorat de Ninive (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 avril 2024

Syrie: la coalition internationale de nouveau visée par des roquettes

  • Cette attaque, qui n'a pas fait de victimes, survient sur fond de guerre dans la bande de Gaza
  • Ces roquettes, dont une au moins est tombée dans l'enceinte de la base, selon M. Abdel Rahmane, avaient été précédées par l'envoi d'un drone appartenant aux factions pro-Iran qui a été abattu

BAGDAD: Une base en Syrie de la coalition internationale antijihadistes a été visée par des roquettes lancées depuis l'Irak, première attaque du genre contre l'alliance militaire dirigée par Washington, imputée à des factions pro-Iran après plusieurs semaines d'accalmie.

Cette attaque, qui n'a pas fait de victimes, survient sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a exacerbé les tensions entre leurs alliés respectifs dans la région.

Depuis la province de Ninive, dans le nord de l'Irak frontalier de Syrie, "des éléments hors-la-loi ont visé avec des roquettes une base de la coalition internationale en plein coeur du territoire syrien, (dimanche) aux alentours de 21H50" (18H50 GMT), a annoncé une cellule média des forces de sécurité irakiennes dans un communiqué.

Une "vaste opération de recherche" a été lancée pour retrouver les auteurs des tirs, selon le communiqué, qui précise que les forces de l'ordre ont incendié un véhicule soupçonné d'être impliqué dans l'attaque.

Un responsable dans la province de Ninive, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a confirmé que "les tirs de roquettes" avaient été effectués depuis un secteur au nord de Mossoul, dans le district de Zummar.

Dans un bref communiqué envoyé à l'AFP, la coalition internationale a indiqué de son côté qu'un de ses avions de combat avait "détruit" en territoire irakien un lance-roquette "par autodéfense" après "une attaque à la roquette ratée près d'une base de la coalition à Rmeilane" dans le nord-est de la Syrie.

"Aucun membre du personnel américain n'a été blessé", a-t-elle précisé.

Contexte de tensions 

Interrogé par l'AFP, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a fait état de "plusieurs roquettes tirées depuis le territoire irakien vers la base de Kharab al-Jir", en Syrie, qui abrite des "forces américaines".

Ces roquettes, dont une au moins est tombée dans l'enceinte de la base, selon M. Abdel Rahmane, avaient été précédées par l'envoi d'un drone appartenant aux factions pro-Iran qui a été abattu.

L'OSDH, qui dispose d'un vaste réseaux de sources à travers la Syrie en guerre, a pointé du doigt la responsabilité de la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran.

C'est cette même nébuleuse qui avait mené entre la mi-octobre et début février la plupart des attaques contre les soldats américains de la coalition, en Irak et en Syrie.

Dans ses communiqués le groupe dit agir par solidarité avec les Palestiniens, sur fond de guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Une attaque de drone le 28 janvier avait tué trois soldats américains en plein désert jordanien, à la frontière syrienne. En représailles aux attaques contre son personnel, Washington avait durci le ton et mené plusieurs frappes en Irak mais aussi en Syrie contre les factions pro-Iran.

Depuis début février toutefois, une relative accalmie avait été observée.

Les Etats-Unis, grand allié d'Israël, déploient environ 2.500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie voisine, engagés au sein de la coalition internationale créée en 2014 pour combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les tirs de roquettes de dimanche soir s'inscrivent aussi sur fond de fortes tensions entre Israël et l'Iran.

Tôt samedi, une "explosion" sur une base militaire en Irak a fait un mort et des blessés, des responsables de sécurité évoquant eux un "bombardement" contre les anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi.

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait démenti toute implication et, interrogée par l'AFP, l'armée israélienne avait refusé tout commentaire.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
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  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un éminent médecin de Gaza est mort sous la torture dans une prison israélienne

Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
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  • Le Dr Al-Bursh est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie, selon la Société des prisonniers palestiniens
  • Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours

GAZA: Adnan al-Bursh, chirurgien palestinien et ancien chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza, a été tué le 19 avril sous la torture dans une prison israélienne.

Selon un communiqué de la Société des prisonniers palestiniens, le Dr Al-Bursh, âgé de 50 ans, est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie.

D’après la Commission palestinienne des affaires civiles, son corps est toujours détenu par les autorités israéliennes.

La Société des prisonniers palestiniens considère la mort du médecin en détention israélienne comme un «assassinat».

Le Dr Al-Bursh, qui était un éminent chirurgien à Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, travaillait semble-t-il à l’hôpital Al-Awada, dans le nord de la bande de Gaza, lorsqu’il a été arrêté par les forces israéliennes.

Le 19 avril, les services pénitentiaires israéliens l’ont déclaré mort, affirmant que le médecin était détenu pour des «raisons de sécurité nationale».

Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a fait savoir jeudi qu’elle était «extrêmement alarmée» par la mort du chirurgien palestinien.

«J’exhorte la communauté diplomatique à prendre des mesures concrètes pour protéger les Palestiniens. Aucun Palestinien n’est en sécurité sous l’occupation israélienne aujourd’hui», a-t-elle écrit sur X.

Depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a lancé sa campagne de bombardements de représailles dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a mené plus de 435 attaques contre des établissements médicaux dans l’enclave palestinienne assiégée, faisant au moins 484 morts parmi les membres du personnel médical, selon les chiffres de l’ONU.

Les autorités sanitaires de Gaza ont toutefois indiqué dans un communiqué que la mort du Dr Al-Bursh portait à 496 le nombre de professionnels de la santé tués dans le cadre de l’attaque en cours contre la bande de Gaza.

Les organisations de prisonniers palestiniens rapportent que l’armée israélienne a détenu plus de 8 000 Palestiniens rien qu’en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Parmi eux, 280 sont des femmes et au moins 540 sont des enfants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les forces de sécurité libanaises arrêtent un «influenceur TikTok» qui utilisait la plate-forme pour attirer et agresser des mineurs

Le chef du réseau criminel aurait abusé de sa notoriété et invité des enfants à tourner des vidéos TikTok avec lui. (Photo, AFP)
Le chef du réseau criminel aurait abusé de sa notoriété et invité des enfants à tourner des vidéos TikTok avec lui. (Photo, AFP)
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  • La police libanaise déclare avoir arrêté six personnes, dont trois mineurs, impliquées dans des agressions sexuelles sur des mineurs
  • Les six suspects feraient partie d’un réseau criminel composé d’une trentaine d’individus impliqués dans des agressions sur au moins 30 enfants.

LONDRES: Mercredi, les autorités libanaises ont arrêté six personnes pour leur implication présumée dans des agressions sexuelles sur des enfants, parfois en utilisant la plate-forme de partage de vidéos TikTok pour attirer les mineurs.

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) précisent dans un communiqué que parmi les personnes arrêtées se trouve un «influenceur TikTok», qui est également coiffeur, selon les médias locaux.

Les six suspects feraient partie d’un réseau criminel composé d’une trentaine d’individus impliqués dans des agressions sur au moins 30 enfants.

La police libanaise indique dans un communiqué que «sur la base d’informations obtenues par le Bureau de la cybercriminalité de la police judiciaire, et à la suite d’une plainte déposée par plusieurs mineurs auprès du ministère public concernant des agressions sexuelles, des photos compromettantes et des incitations à la consommation de drogues par les membres d’un gang, le bureau en question a pu arrêter, à ce jour, six personnes à Beyrouth, au Mont-Liban et au Liban-Nord».

Parmi les suspects arrêtés figurent également trois mineurs de nationalités libanaise, turque et syrienne qui étaient actifs sur TikTok, d’après le communiqué.

Précisant que l’affaire fait l’objet d’une enquête depuis environ un mois, la police libanaise a assuré que «l’enquête se poursuit en vue de l’arrestation de tous les membres du gang».

Le chef du réseau criminel, une personnalité célèbre de TikTok, aurait abusé de sa notoriété et invité des enfants à tourner des vidéos TikTok avec lui, a rapporté la chaîne de télévision libanaise indépendante Al-Jadeed.

Le TikToker coupait les cheveux des enfants pour gagner leur confiance avant de les inviter à une fête, où ses complices les agressaient sexuellement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com