Israël: 14 blessés dans une frappe revendiquée par le Hezbollah libanais

De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur le village de Majdel Zoun, au sud du Liban, le 15 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur le village de Majdel Zoun, au sud du Liban, le 15 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. (AFP)
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Publié le Mercredi 17 avril 2024

Israël: 14 blessés dans une frappe revendiquée par le Hezbollah libanais

  • Dans le nord d'Israël, l'hôpital de Nahariya a fait état dans un communiqué de "14 blessés, dont deux grièvement", dans la frappe sur le village d'Arab al-Aramche
  • Mardi, Israël a affirmé que ses frappes dans le sud du Liban avaient tué deux commandants locaux du Hezbollah et un troisième membre du mouvement

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a dit mercredi avoir visé un poste de commandement militaire israélien dans le nord d'Israël frontalier du sud du Liban, "en riposte" à la mort d'au moins trois de ses combattants dans des frappes israéliennes la veille.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quotidiennes contre Israël pour soutenir son allié, le mouvement islamiste palestinien.

Israël a annoncé, pour la troisième journée consécutive, plusieurs blessés dans des attaques du Hezbollah.

Les échanges de tirs qui se sont intensifiés entre Israël et le Hezbollah interviennent dans un contexte régional extrêmement tendu après une attaque inédite de l'Iran contre Israël, qui dit vouloir riposter.

Les combattants du Hezbollah ont "mené une attaque complexe avec des missiles guidés et des drones explosifs contre le poste de commandement d'une compagnie de reconnaissance" de l'armée israélienne, a indiqué le parti pro-iranien dans un communiqué.

L'attaque est intervenue "en riposte à l'assassinat par l'ennemi de plusieurs résistants à Aïn Baal et Chehabiyé", dans le sud du Liban, la veille, précise-t-il.

Dans le nord d'Israël, l'hôpital de Nahariya a fait état dans un communiqué de "14 blessés, dont deux grièvement", dans la frappe sur le village d'Arab al-Aramche.

L'armée israélienne a indiqué que "des tirs en provenance du Liban avaient été identifiés sur la zone d'Arab al-Aramche", ajoutant qu'elle avait bombardé le lieu d'où sont partis les tirs et un "complexe militaire" du Hezbollah à Aïta el-Chaab, dans le sud du Liban.

Mardi, Israël a affirmé que ses frappes dans le sud du Liban avaient tué deux commandants locaux du Hezbollah et un troisième membre du mouvement.

La formation libanaise, qui a indiqué que trois de ses membres avaient été tués, a lancé des salves de roquettes en représailles.

Peu avant, le Conseil régional de la Haute Galilée, dans le nord d'Israël, avait indiqué que trois personnes avaient été blessées lors d'une frappe de drones menée depuis le Liban.

Et lundi, l'armée israélienne avait annoncé que quatre soldats avaient été blessés en territoire libanais après que le Hezbollah a affirmé avoir activé des charges explosives à leur passage.

Plus de six mois de violences transfrontalières ont fait 368 morts côté libanais, essentiellement des combattants du Hezbollah mais également quelque 70 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, dix soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée. Des dizaines de milliers d'habitants ont dû fuir la zone de part et d'autre de la frontière.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.