Les États-Unis détruisent environ 90 drones et missiles iraniens et Houthis en deux jours

Des partisans houthis participent à un rassemblement contre les frappes américaines au Yémen et en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 16 février 2024. (AP Photo)
Des partisans houthis participent à un rassemblement contre les frappes américaines au Yémen et en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 16 février 2024. (AP Photo)
Image diffusée par le US Central Command, un avion de chasse américain décolle du pont du porte-avions USS Eisenhower en mer Rouge lors d'opérations contre des cibles Houthis. (AFP)
Image diffusée par le US Central Command, un avion de chasse américain décolle du pont du porte-avions USS Eisenhower en mer Rouge lors d'opérations contre des cibles Houthis. (AFP)
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Publié le Mardi 16 avril 2024

Les États-Unis détruisent environ 90 drones et missiles iraniens et Houthis en deux jours

  • Le comportement sans précédent, malveillant et imprudent de l'Iran met en danger la stabilité régionale et la sécurité des forces américaines et de la coalition, déclare le CENTCOM.
  • Les médias Houthis ont déclaré dimanche que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient lancé des frappes sur une zone sous leur contrôle dans la province méridionale de Taiz.

AL-MUKALLA : Plus de 90 missiles balistiques et drones tirés par l'Iran et les Houthis au Yémen en direction d'Israël et de la navigation internationale en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont été interceptés par les forces militaires et navales américaines, soutenues par des navires du Commandement européen, samedi et dimanche, selon deux communiqués de l'armée américaine publiés lundi.

Le Commandement central américain, ou CENTCOM, a déclaré dans un communiqué lundi après-midi que ses troupes avaient détruit quatre drones tirés par les Houthis depuis des zones contrôlées au Yémen entre 4 heures du matin et 21 h 15 dimanche.

Samedi, les Houthis ont tiré un missile balistique antinavire contre des navires de la marine américaine et des navires commerciaux dans le golfe d'Aden.

"Il n'y a pas eu de blessés ni de dommages signalés par les navires américains, de la coalition ou commerciaux", a déclaré le CENTCOM.

Dans un communiqué distinct publié tôt lundi, le CENTCOM a déclaré que ses forces, soutenues par les navires du Commandement européen des États-Unis, avaient détruit plus de 80 drones et au moins six missiles balistiques lancés par l'Iran et les Houthis au Yémen en direction d'Israël samedi et dimanche matin.

La volée de drones et de missiles interceptés comprend un missile balistique détruit sur ses véhicules de lancement, ainsi que sept drones détruits dans les parties du Yémen contrôlées par les Houthis avant leur lancement.

"Le comportement sans précédent, malveillant et imprudent de l'Iran met en danger la stabilité régionale et la sécurité des forces américaines et de la coalition", a déclaré le CENTCOM.

"Le CENTCOM reste prêt à soutenir la défense d'Israël contre ces actions dangereuses de l'Iran. Nous continuerons à travailler avec tous nos partenaires régionaux pour renforcer la sécurité de la région", a déclaré l'armée dans un second communiqué.

L'Iran a tiré des centaines de missiles balistiques, de missiles de croisière et de drones en direction d'Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une prétendue frappe aérienne israélienne à Damas qui aurait tué de hauts responsables des Gardiens de la révolution.

Les Houthis n'ont pas officiellement confirmé leur participation à la frappe de représailles iranienne, bien que le commandement central américain ait signalé que des missiles et des drones lancés par la milice yéménite en direction d'Israël avaient été interceptés.

Ambrey, une société britannique spécialisée dans la sécurité maritime, a également déclaré que les Houthis avaient lancé des drones sur Israël lors de la frappe iranienne.

Depuis novembre, les Houthis ont tiré des centaines de missiles balistiques et de drones en direction d'Israël et de navires dans la mer Rouge, le détroit de Bab Al-Mandab et le golfe d'Aden, affirmant que leurs actes sont destinés à soutenir le peuple palestinien.

Les Houthis affirment vouloir mettre fin aux bombardements intensifs d'Israël sur la bande de Gaza et permettre à l'aide humanitaire d'atteindre le territoire. 

Depuis la mi-janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes contre des sites Houthis au Yémen, afin d'obliger le groupe yéménite à cesser ses attaques contre les navires.

Les médias Houthis ont déclaré dimanche que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient lancé des frappes sur une zone sous leur contrôle dans la province méridionale de Taiz.

Parallèlement, le vice-ministre des affaires étrangères, Hussein Al-Ezzi, a menacé de frapper un aéroport récemment construit dans la ville de Mokha, sur la mer Rouge, afin d'empêcher ce qu'il appelle des pays "hostiles", tels que les États-Unis et Israël, d'utiliser l'aéroport comme plate-forme pour des opérations contre eux.

"Nous ne permettrons à aucun Américain, Israélien ou partie hostile d'utiliser l'aéroport de Mokha", a déclaré M. Al-Ezzi sur X. 

L'autorité yéménite de l'aviation et de la métrologie à Aden a annoncé au début du mois que l'aéroport de Mokha, dans la province de Taiz, était prêt pour les vols à destination et en provenance du Yémen. 

Sadiq Dwaid, porte-parole des Forces de résistance nationale, une unité militaire commandée par Tareq Saleh, membre du Conseil présidentiel, a réfuté les accusations des Houthis selon lesquelles l'aéroport était ouvert aux Américains et aux Israéliens.

"L'aéroport de Mokha est un aéroport civil construit pour servir les civils et n'est pas utilisé pour des opérations militaires. Toute tentative de prendre l'aéroport pour cible sera sévèrement réprimée", a déclaré M. Dwaid sur X.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les forces israéliennes pénètrent dans des villages de la campagne syrienne

Un véhicule de la Force des Nations Unies chargée de l'observation du désengagement (FNUOD) passe devant un membre des forces de sécurité syriennes qui monte la garde devant une ancienne base militaire près de la ville de Quneitra, dans le sud de la Syrie, à la limite du plateau du Golan annexé par Israël, le 21 septembre 2025. (AFP)
Un véhicule de la Force des Nations Unies chargée de l'observation du désengagement (FNUOD) passe devant un membre des forces de sécurité syriennes qui monte la garde devant une ancienne base militaire près de la ville de Quneitra, dans le sud de la Syrie, à la limite du plateau du Golan annexé par Israël, le 21 septembre 2025. (AFP)
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  • SANA indique que les incursions font partie des attaques israéliennes continues sur le territoire syrien
  • Le rapport ajoute qu'une autre force israélienne est entrée dans le village d'Ofaniya, où les troupes ont perquisitionné et fouillé deux maisons avant de se retirer

DUBAI : Les forces israéliennes ont pénétré mercredi dans deux zones de la campagne de Quneitra en Syrie avant de se retirer, selon l'agence de presse syrienne SANA.

Un correspondant de SANA a rapporté qu'une unité israélienne composée de huit véhicules militaires, d'un véhicule lourd et de deux chars a avancé de Tal Kroum vers la ville orientale d'Al-Samadaniyeh Al-Sharqiya, y restant pendant plusieurs heures avant de retourner vers la ville détruite de Quneitra.

Le rapport ajoute qu'une autre force israélienne est entrée dans le village d'Ofaniya, où les troupes ont perquisitionné et fouillé deux maisons avant de se retirer.

SANA a déclaré que ces incursions s'inscrivaient dans le cadre des attaques israéliennes continues sur le territoire syrien, qui, selon Damas, violent l'accord de désengagement de 1974 et le droit international.

Les autorités syriennes ont appelé la communauté internationale à adopter une position ferme pour mettre fin à ces actions.


Israël confirme l'identification des deux otages israéliens morts restitués mercredi

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir identifié les dépouilles des otages Inbar Hayman et Mohammad al-Atrash restituées à Israël la veille au soir par le Hamas. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir identifié les dépouilles des otages Inbar Hayman et Mohammad al-Atrash restituées à Israël la veille au soir par le Hamas. (AFP)
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  • "Après la fin du processus d'identification mené par l'Institut national de médecine légale [...] les représentants de Tsahal ont informé les familles d'Inbar Hayman et du sergent Mohammad al-Atrash que leurs corps avaient été rapatriés"
  • Inbar Hayman, artiste graffeuse originaire de Haïfa, connue sous le pseudonyme "Pink", avait 27 ans lorsqu'elle a été assassinée au festival Nova

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir identifié les dépouilles des otages Inbar Hayman et Mohammad al-Atrash restituées à Israël la veille au soir par le Hamas.

"Après la fin du processus d'identification mené par l'Institut national de médecine légale [...] les représentants de Tsahal ont informé les familles d'Inbar Hayman et du sergent Mohammad al-Atrash que leurs corps avaient été rapatriés pour être enterrés", indique un communiqué militaire.

Inbar Hayman, artiste graffeuse originaire de Haïfa, connue sous le pseudonyme "Pink", avait 27 ans lorsqu'elle a été assassinée au festival Nova. Sa dépouille avait été emmenée a Gaza, comme celle du sergent Mohammad al-Atrash, soldat d'origine bédouine de 39 ans, tué au combat le 7 octobre.

 


Gaza: Israël menace de reprendre les combats si le Hamas ne rend pas toutes les dépouilles d'otages

 Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a affirmé mercredi soir que son pays reprendrait les combats dans la bande de Gaza si le Hamas ne respectait pas l'accord de cessez-le-feu, estimant que celui-ci n'avait pas rendu toutes les dépouilles d'otages. (AFP)
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a affirmé mercredi soir que son pays reprendrait les combats dans la bande de Gaza si le Hamas ne respectait pas l'accord de cessez-le-feu, estimant que celui-ci n'avait pas rendu toutes les dépouilles d'otages. (AFP)
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  • De retour dans les ruines de leurs maisons à Gaza-ville, plusieurs habitants installent des tentes ou des abris de fortune au milieu des décombres, selon des images de l'AFP
  • "Nous sommes jetés à la rue. Il n'y a pas d'eau, pas de nourriture, pas d'électricité. Rien. Toute la ville de Gaza a été réduite en cendres", déclare Mustafa Mahram

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a affirmé mercredi soir que son pays reprendrait les combats dans la bande de Gaza si le Hamas ne respectait pas l'accord de cessez-le-feu, estimant que celui-ci n'avait pas rendu toutes les dépouilles d'otages.

"Si le Hamas refuse de respecter l'accord, Israël, en coordination avec les Etats‑Unis, reprendra les combats et agira pour une défaite totale" du mouvement, indique un communiqué de son bureau.

Le Hamas avait affirmé plus tôt avoir remis à Israël toutes les dépouilles d'otages auxquelles il avait pu accéder.

Le mouvement islamiste palestinien continue de nous dire qu'il compte "honorer l'accord" sur Gaza et rendre les corps des otages décédés, a dit à des journalistes mercredi un haut responsable américain, sous le couvert de l'anonymat.

Aux termes de l'accord du cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël sur la base du plan du président américain Donald Trump, Hamas devait remettre à tous les otages encore détenus à Gaza, les vivants et les morts, dans les 72 heures suivant la cessation des hostilités, soit au plus tard à 09H00 GMT lundi.

Le mouvement palestinien a bien libéré dans les temps les 20 otages vivants, mais il n'a pour l'instant remis que neuf dépouilles de captifs sur les 28 retenues à Gaza: quatre lundi soir, trois mardi et deux mercredi.

"Nous avons rempli notre engagement au titre de l'accord en remettant tous les prisonniers israéliens vivants, ainsi que les corps auxquels nous avons pu accéder", a assuré le Hamas. "Quant aux dépouilles restantes, leur récupération et extraction nécessitent des efforts considérables et un équipement spécial."

En échange du retour mardi des dépouilles de trois captifs, Israël a remis à Gaza 45 dépouilles de Palestiniens.

"Accès totalement libre" 

Accusant le Hamas de jouer la montre et de violer l'accord de cessez-le-feu, Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure et figure de l'extrême droite israélienne, a de nouveau appelé mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu à couper totalement l'aide humanitaire pour Gaza.

Plus tôt, la radio-télévision publique israélienne KAN avait présenté comme imminente la réouverture du passage de Rafah entre l'Egypte et Gaza, crucial pour l'afflux de l'aide humanitaire qui attend du côté égyptien. Mais il est resté fermé jusque-là.

L'ONU a exhorté Israël à ouvrir "immédiatement" tous les accès de la bande de Gaza à l'aide humanitaire.

"Nous voulons que tous (les) points de passage soient ouverts et que l'accès soit totalement libre", a déclaré à l'AFP au Caire Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l'ONU.

"Nous voulons que cela se fasse maintenant, dans le cadre de l'accord" de cessez-le-feu, a dit M. Fletcher, soulignant "l'urgence totale" de la situation et la nécessité de "livrer de l'aide à grande échelle."

Fin août, l'ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël.

"Il ne reste plus rien" 

Israël autorise actuellement l'acheminement de l'aide humanitaire essentiellement via le passage de Kerem Shalom (sud), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité.

Selon l'ONU et l'Organisation mondiale de la Santé, Israël a permis ces derniers jours l'entrée d'aide humanitaire et médicale, notamment de gaz de cuisine, pour la première fois depuis mars, ainsi que des tentes supplémentaires pour les déplacés, des fruits frais, de la viande congelée, de la farine ou des médicaments.

Dans la bande de Gaza, des habitants affamés interceptent régulièrement les camions d'aide pour voler et stocker de la nourriture, ce qui empêche une distribution ordonnée vers les communautés les plus touchées, selon une source humanitaire.

De retour dans les ruines de leurs maisons à Gaza-ville, plusieurs habitants installent des tentes ou des abris de fortune au milieu des décombres, selon des images de l'AFP.

"Nous sommes jetés à la rue. Il n'y a pas d'eau, pas de nourriture, pas d'électricité. Rien. Toute la ville de Gaza a été réduite en cendres", déclare Mustafa Mahram.

"Il ne reste plus rien à Gaza-ville. Ni arbres, ni bâtiments, ni être humains, ni vie. Juste des destructions", dit un autre Palestinien, Youssef Jodah.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a mené une offensive qui a ravagé la bande de Gaza, provoqué un désastre humanitaire et fait des dizaines de milliers de morts.

L'attaque du Hamas a entraîné, du côté israélien, la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un nouveau bilan établi par l'AFP à partir de données officielles, après l'identification de deux dépouilles d'otages.

Dans la bande de Gaza, la campagne de représailles israélienne a fait 67.938 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.