La Suède renforce sa défense civile et ses abris antiatomiques

Des soldats suédois regardent le drapeau de l'OTAN (à droite) hissé devant le quartier général des forces armées suédoises à Stockholm, le 11 mars 2024, pour marquer l'entrée de la Suède dans l'alliance. La Suède devient le 32e membre de l'alliance militaire. (Photo Jonathan Nackstrand AFP)
Des soldats suédois regardent le drapeau de l'OTAN (à droite) hissé devant le quartier général des forces armées suédoises à Stockholm, le 11 mars 2024, pour marquer l'entrée de la Suède dans l'alliance. La Suède devient le 32e membre de l'alliance militaire. (Photo Jonathan Nackstrand AFP)
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Publié le Jeudi 11 avril 2024

La Suède renforce sa défense civile et ses abris antiatomiques

  • La Suède, qui a rejoint l'Otan début mars, investit pour améliorer les capacités de fonctionnement des services d'urgence en cas de conflit, renforcer sa cybersécurité et compléter les stocks de médicaments, a dit le ministre de la Défense civile
  • Peu après, le commandant en chef des forces armées suédoises Micael Byden avait dit que les Suédois devaient «se préparer mentalement à une guerre»

STOCKHOLM, Suède : Le gouvernement suédois a annoncé jeudi qu'il allait consacrer 385 millions de couronnes (33 millions d'euros) supplémentaires au renforcement de ses abris antiatomiques, de ses services d'urgence et de sa défense civile, après avoir averti que le pays devait se préparer à la guerre.

La Suède, qui a rejoint l'Otan début mars, investit pour améliorer les capacités de fonctionnement des services d'urgence en cas de conflit, renforcer sa cybersécurité et compléter les stocks de médicaments, a dit le ministre de la Défense civile, Carl-Oskar Bohlin lors d'une conférence de presse.

Les fonds iront également à la modernisation des abris antiatomiques, au système d'alimentation en eau et aux infrastructures de transport.

«La situation en matière de politique de sécurité s'est depuis longtemps détériorée», a déclaré M. Bohlin à la presse.

Le ministre avait suscité la controverse en janvier, déclarant lors d'un colloque sur la défense qu'«il pourrait y avoir une guerre en Suède». Peu après, le commandant en chef des forces armées suédoises Micael Byden avait dit que les Suédois devaient «se préparer mentalement à une guerre».

La Suède avait coupé dans ses dépenses militaires après la fin de la Guerre froide mais avait inversé la tendance après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

En mars 2022, après l'invasion de l'Ukraine, la Suède a annoncé qu'elle allait encore accroître ces dépenses pour les porter «aussi vite que possible» à 2% du PIB, objectif fixé par l'Otan.

Le gouvernement a indiqué fin 2023 que ce cap serait franchi en 2024.

Le budget de la défense civile de la Suède atteint 6,5 milliards de couronnes (565 millions d'euros), selon l'agence TT. L'agence suédoise des contingences civiles (MSB), chargée de coordonner les préparatifs en cas de crise, plaide pour un budget de 20 milliards de couronnes.

Les autorités suédoises ont réactivé leur concept de «défense totale» en 2015 et intensifié cet effort après l'invasion de l'Ukraine en 2022, nommant un ministre de la Défense civile, aux côtés du ministre des Armées, pour mobiliser toute la société.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.