Record de cas de Covid-19 au Liban, les hôpitaux à court de lits

Des individus en masque quittent l'hôpital universitaire Rafic Hariri, alors que les craintes augmentent face à la propagation de la Covid-19, à Beyrouth, au Liban, le 4 janvier 2021 (Photo, Reuters).
Des individus en masque quittent l'hôpital universitaire Rafic Hariri, alors que les craintes augmentent face à la propagation de la Covid-19, à Beyrouth, au Liban, le 4 janvier 2021 (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 07 janvier 2021

Record de cas de Covid-19 au Liban, les hôpitaux à court de lits

  • Le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh, précise que les ambulances transportent près de 100 patients infectés à l'hôpital chaque jour
  • Près de 3 000 nouveaux cas par jour ont été enregistrés au cours de la semaine dernière, portant le total à 193 000 cas et 1 500 décès environ depuis février dernier

BEYROUTH: Le système de santé libanais est au bord de l'effondrement, pendant que le pays entame un confinement de 25 jours à la grandeur du pays afin de lutter contre une augmentation record du nombre de cas.

Le confinement, qui doit débuter jeudi, est le quatrième du pays en près de 10 mois. Il vient à la suite d’une augmentation spectaculaire des taux d'infection, avec 3620 cas signalés en une seule journée. C’est le nombre le plus élevé depuis le début de la pandémie en février 2020.

Les responsables de la santé publique ont averti la population que les hôpitaux manquent cruellement de lits, et que les soins intensifs sont déjà débordés, au milieu d’une inquiétude grandissante face à la détérioration de la situation.

Les pharmaciens ont par ailleurs confié à Arab News que les médicaments nécessaires au traitement du virus sont en baisse des niveaux de stock, en raison de la demande croissante.

Le couvre-feu quotidien, en vigueur entre 18 :00 et 5 :00, s’étend jusqu'au 1er février.

Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a averti que ceux qui ne respectent pas les mesures de confinement seront poursuivis en justice, en plus de recevoir une amende.

«La pandémie pose un réel danger à la vie des Libanais, car les hôpitaux ne sont plus en mesure de garantir un lit aux patients qui en ont besoin», souligne-t-il.

Les cas de coronavirus ont plus que doublé au Liban après que le gouvernement ait assoupli les règles pendant la période des fêtes, dans l’espoir de donner un coup de pouce à l'économie en difficulté du pays.

Près de 3 000 nouveaux cas par jour ont été enregistrés au cours de la semaine dernière, portant le total à 193 000 cas et 1 500 décès environ depuis février dernier.

Les hôpitaux privés sont exhortés à intégrer le plan d'intervention national contre la pandémie. Le patriarche maronite Bechara Boutros Al-Rai a d’ailleurs imploré les administrateurs de «préparer les chambres nécessaires pour les patients infectés».

Certains hôpitaux privés rétorquent cependant qu’ils attendent toujours que le gouvernement les rembourse pour des soins précédemment accordés.

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EN BREF

Les salles d'urgence sont pleines, il y a une pénurie des traitements de Covid-19, et les médecins somment les patients de rester chez eux à moins que leur situation ne dégénère.

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Un grand nombre de médecins et d'infirmières se sont plaints de la surcharge de travail, alors que la valeur de leurs revenus, en livres libanaises, se dégrade à vue d’œil.

Le directeur de l'hôpital universitaire Rafik Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Al-Abyad, craint que la situation ne s'aggrave davantage.

«Pour la première fois depuis que le virus a commencé à se propager, plus de 30% des tests PCR effectués à l'hôpital en une journée donnent des résultats positifs. Ceci présage un pic de cas dans les semaines à venir».

Assem Araji, chef du comité parlementaire de la santé, trouve la situation «très inquiétante», rappelant que les hôpitaux sont à court de lits. «Si nous voulons réduire le nombre de cas, le confinement doit être strictement appliqué», a-t-il déclaré à Arab News.

Le président Michel Aoun a annoncé cette semaine qu'un contrat avait été signé avec Pfizer pour l'achat de vaccins contre la Covid-19.

Le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh, précise que les ambulances transportent près de 100 patients infectés à l'hôpital chaque jour. Les établissements de Beyrouth et du Mont-Liban sont pleins, services d'urgence inclus», explique-il, «il y a même des listes d'attente».

Les médecins ont lancé un appel à travers les chaînes de télévision locales. Ils demandent aux personnes malades d’éviter de se rendre aux hôpitaux à moins à moins de souffrir d’essoufflement grave. On conseille aussi de garder les oxymètres à domicile afin de surveiller le taux d'oxygène.

Pendant ce temps, les laboratoires privés et publics sont submergés par des centaines de personnes en attente de tests PCR.

L'infirmier Hussain Ayoub a déclaré à Arab News que certaines personnes veulent faire des tests en vue d’un voyage, mais ce sont surtout «celles qui ont assisté aux soirées du Nouvel An qui veulent être rassurées, après que l’augmentation des nombres de cas d’infections».

De nombreux propriétaires d’usines ont déclaré qu’ils ne respecteraient certainement pas le décret de fermeture émanant du ministre intérimaire de l’Industrie, Imad Hoballah, lundi prochain.

Les syndicats professionnels ont également appelé les autorités à les dispenser de la fermeture complète, et à éviter de «punir les pauvres et les personnes à revenu faible».

Cependant, Araji insiste que le personnel médical et infirmier reste le groupe le plus touché par le virus, «et la crainte pour leur santé et celle de leurs familles est bel et bien légitime».

«Le Liban est en état de mobilisation générale. Il y a une pandémie, et nous n'avons pas d'autre choix que de nous y faire face. Les hôpitaux ne peuvent pas se prendre leur souffle, et les syndicats professionnels ne peuvent violer les décisions. Le confinement doit être accepté, point», a-t-il soutenu.

Le pharmacien Samer Soubra a déclaré à Arab News que les stocks d'antibiotiques, de vitamine C, de cortisone et de zinc utilisés pour traiter les patients de la Covid-19 s'épuisent rapidement. Les pharmacies sont confrontées à une pression croissante alors que l’approvisionnement est déjà limité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.