BEYROUTH: Après quatre ans d’absence en raison de la pandémie de Covid-19 et de l’instabilité économique et politique au Liban, Chantal Goya a fait son retour, avec son spectacle baptisé «Sur la route enchantée» pour le week-end de Pâques, du 30 mars au 1er avril, au Casino du Liban.
Ancrée dans la mémoire de la jeunesse francophone et libanaise, vêtue de sa célèbre robe rose, Chantal Goya a accompagné plusieurs générations à travers ses aventures et des spectacles écrits, composés et mis en scène par Jean-Jacques Debout.
«C’est une tradition pour moi de venir chanter au Liban, ça fait partie de la tournée française. C’est très important pour moi de venir à la rencontre du peuple libanais parce que vous avez été tellement merveilleux avec moi. Il vous est également arrivé tant de choses effrayantes, mais vous avez toujours su rebondir. Vous avez toujours été un bel exemple», déclare Chantal Goya à Arab News en français.
«Sur la route enchantée» crée un univers fantastique entre forêt de Brocéliande et le château du chat botté, où le public retrouve ses personnages préférés en chansons, le grand ballet de Polichinelle, Pinocchio, et les incontournables Bécassine et Pandi Panda, entre autres.
Le spectacle d’une heure et demie, qui porte le nom d’une chanson de Charles Trenet, était particulièrement émouvant, avec la participation d’enfants et de leurs parents, qui eux-mêmes ont assisté aux spectacles de Chantal Goya dans le passé.
«Chantal Goya, un souvenir éternel d’une enfance unique que peu ont eu la chance de vivre. Elle est un magnifique exemple d’amour et de joie. Quelle merveilleuse bénédiction que de vivre sa vie en faisant ce qui nous rend heureux, apportant de la joie aux autres et à soi-même», confie Elie, 30 ans, à Arab News en français.
Les Enfants du Liban, une des chansons phares du spectacle, s’inscrit dans cette relation de longue durée entre Chantal Goya et son public libanais.
«Le Liban a toujours été un pays très important pour moi, j’étais la première Française à venir en 1991. C’est pour ça que nous avons écrit cette belle chanson, Les Enfants du Liban, comme un cadeau pour les enfants du Liban. Depuis 1991, je suis revenue tous les ans, sauf à partir de l’année2019.»
En effet, Chantal Goya a fait ses premiers spectacles au Liban après la guerre civile, en 1991. Une guerre qui a plongé le pays dans quinze ans de conflit entre différentes factions politiques et religieuses, marquant une période noire dans l’Histoire d’un pays autrefois connu comme la «Suisse du Moyen-Orient».
Des spectacles auxquels des milliers de personnes ont assisté. L’histoire de Chantal Goya au Liban ne faisait que commencer.
Aujourd’hui, pour les fêtes de Pâques, petits et grands partagent un moment de rencontre, d’échange et un peu de nostalgie, à travers un spectacle haut en couleur pour une jeunesse à l’avenir incertain.
Chantal Goya a fait son retour dans «le pays qu’elle aime et pour un public qui a toujours été fidèle», s’enthousiasme l’artiste.
«C’est comme en France. Ce sont tous les enfants d’hier qui sont devenus les mamans et papas d’aujourd’hui. Je les ai connus il y a quarante ans. Je deviens une institution, comme l’avait dit Barbara. J’aimerais qu’il y ait la paix dans le monde et que nos enfants, les adultes de demain, puissent dire qu’on est tous là pour s’aimer», ajoute-t-elle.
La tournée de Chantal Goya touche à sa fin. Elle reprendra en septembre en France et en Belgique pour quarante dates.
«J’espère que j’irai à Dubaï ensuite, parce qu’il y a des Français, des Libanais, et c’est l’occasion unique de venir chanter mon spectacle aux Émirats arabes unis», confie Chantal Goya.
Dans l’attente de se produire sur différentes scènes de la région, notamment à Dubaï où la communauté francophone est en plein essor, le spectacle produit par We Group promet une programmation riche pour les prochaines vacances.