Il a fallu plusieurs jours à Vladimir Poutine pour admettre que l'attentat terroriste perpétré contre une salle de concert à Crocus, près de Moscou, était l'œuvre d'agents de l'ISIS originaires d'Asie centrale. Pourtant, il a continué à faire voler son ancien cerf-volant en affirmant que l'Ukraine était responsable.
Cette affirmation, dans le sens où l'entend le dirigeant russe, est trop ridicule pour mériter d'être réfutée. Néanmoins, examinée sous d'autres angles, elle contient plus qu'un grain de vérité.
Depuis plus de deux ans, l'Ukraine a pris en otage l'appareil d'État russe, l'empêchant d'accomplir les tâches essentielles de tout État bien organisé, notamment d'assurer la sécurité des citoyens. Les hommes qui dirigent le FSB, le service de sécurité russe, ont détourné leurs ressources pour chasser les ombres liées à l'Ukraine dans un monde imaginaire.
Des unités spéciales ont été envoyées au Kazakhstan, en Turquie, en Serbie, à Chypre et en Slovaquie, où environ 2,2 millions de Russes ont fui pour éviter d'être enrôlés dans une guerre qu'ils désapprouvent.
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