Baiser forcé : deux ans et demi de prison requis contre l'ancien patron du foot espagnol

L'ancien président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales quitte le tribunal Audiencia Nacional à Madrid le 15 septembre 2023. Les procureurs espagnols veulent que Rubiales soit emprisonné pendant 2,5 ans pour le baiser de la Coupe du monde, rapporte l'AFP le 27 mars 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP
L'ancien président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales quitte le tribunal Audiencia Nacional à Madrid le 15 septembre 2023. Les procureurs espagnols veulent que Rubiales soit emprisonné pendant 2,5 ans pour le baiser de la Coupe du monde, rapporte l'AFP le 27 mars 2024. (Photo par Thomas COEX / AFP
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Publié le Jeudi 28 mars 2024

Baiser forcé : deux ans et demi de prison requis contre l'ancien patron du foot espagnol

  • Un procès devrait bien avoir lieu dans "l'affaire du baiser forcé": le parquet, qui présente ses réquisitions à l'avance en Espagne, a réclamé mercredi deux ans et demi de prison contre l'ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales pour avoir embrass
  • Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle, y compris le viol.

MADRID : Un procès devrait bien avoir lieu dans "l'affaire du baiser forcé": le parquet, qui présente ses réquisitions à l'avance en Espagne, a réclamé mercredi deux ans et demi de prison contre l'ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales pour avoir embrassé Jenni Hermoso sans son consentement.

Ce baiser sur la bouche de la numéro 10 espagnole devant les caméras du monde entier, quelques minutes après le triomphe de "la Roja" (l'équipe nationale) le 20 août à Sydney lors de la finale de la Coupe du Monde féminine, avait provoqué une vague d'indignation en Espagne et à l'étranger, forçant M. Rubiales à démissionner le mois suivant.

Il pourrait donc aussi le conduire derrière les barreaux pour deux délits, le premier d'agression sexuelle, pour lequel le parquet demande un an de prison, le second de coercition, pour lequel la peine requise est d'un an et demi de prison.

Le ministère public demande également que M. Rubiales soit placé pendant deux ans en liberté surveillée après l'accomplissement de sa peine et qu'il verse 50.000 euros d'indemnités à la joueuse pour le seul délit d'agression sexuelle.

La date d'un éventuel procès n'est pas encore connue.

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle, y compris le viol.

Le délit de "coercition" désigne les "pressions", directes et indirectes, exercées sur la joueuse dans les jours ayant suivi l'incident pour la convaincre de dire que le baiser avait été consenti, notamment au moyen d'une vidéo.

Trois autres personnes de la RFEF sont poursuivies dans cette affaire pour ce même délit de coercition.

Le parquet réclame ainsi un an et demi de prison contre Jorge Vilda, l'ancien entraîneur de l'équipe féminine, Rubén Rivera, l'ancien directeur marketing de la Fédération, et Albert Luque, le directeur sportif de l'équipe masculine.

Le parquet demande, en outre, à ces trois hommes et à M. Rubiales le versement d'une indemnité de 50.000 euros à payer "conjointement" à Jenni Hermoso pour le délit de coercition.

- "Sphère de l'intimité" -

Le juge de l'Audience nationale qui a conduit l'instruction avait conclu que ce baiser n'avait "pas été consenti" et était "une initiative unilatérale, faite par surprise", avait expliqué l'instance judiciaire en janvier.

"Un baiser sur la bouche affecte la sphère de l'intimité relevant des relations sexuelles", poursuivait-elle, estimant qu'il reviendrait au tribunal "d'apprécier pendant le procès" les conséquences de "(sa) finalité érotique ou non, tout comme l'état d'euphorie et d'agitation ressenti à la suite du triomphe sportif extraordinaire" de l'équipe d'Espagne.

Luis Rubiales, 46 ans, n'a eu de cesse de mettre en avant pour sa défense son "émotion" lors du sacre de "la Roja", "un moment de bonheur", démentant toute "connotation sexuelle".

Le 20 août, quelques minutes après la victoire de l'équipe féminine à Sydney, il avait agrippé à deux mains la tête de Jennifer Hermoso et l'avait embrassée par surprise sur la bouche. Il a toujours affirmé que Jenni Hermoso était d'accord.

Une version démentie par Jenni Hermoso, qui avait dit s'être "sentie vulnérable et victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part".

Refusant initialement de démissionner pour "un petit bisou consenti", il avait attaqué cinq jours plus tard, lors d'un discours retentissant, ce qu'il avait qualifié de "faux féminisme".

Sous la pression, il avait finalement quitté ses fonctions le 10 septembre, se disant victime d'une "campagne disproportionnée".

Il a depuis été suspendu pour trois ans de toute activité liée au football par la Fédération internationale (Fifa), une décision contre laquelle il veut faire appel.

La justice espagnole l'a, par ailleurs, interdit de s'approcher à moins de 200 mètres de Jenni Hermoso, 33 ans, qui est devenue malgré elle un symbole mondial de la lutte contre les violences sexuelles et a été élue femme de l'année 2023 par l'édition espagnole du prestigieux magazine américain GQ.

Ces réquisitions du parquet de ce tribunal madrilène surviennent deux jours après la remise en liberté - dans l'attente de son procès en appel - du footballeur brésilien Dani Alves, condamné à quatre ans et demi de prison en première instance pour le viol d'une jeune femme à Barcelone (nord-est) en décembre 2022.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.