Makenzy Orcel: Le premier Goncourt Choix du Maroc fait sa tournée dans le pays

Une somme humaine, le premier Goncourt Choix du Maroc, a fait le tour du Royaume. Son auteur, Makenzy Orcel, a ainsi sillonné les instituts français du pays, de Casablanca à Agadir, en passant par Fès, Meknès, Marrakech, Essaouira pour présenter son œuvre. (AFP).
Une somme humaine, le premier Goncourt Choix du Maroc, a fait le tour du Royaume. Son auteur, Makenzy Orcel, a ainsi sillonné les instituts français du pays, de Casablanca à Agadir, en passant par Fès, Meknès, Marrakech, Essaouira pour présenter son œuvre. (AFP).
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Publié le Lundi 18 mars 2024

Makenzy Orcel: Le premier Goncourt Choix du Maroc fait sa tournée dans le pays

  • «C’est une belle aventure, à la fois littéraire et humaine, et une belle consécration, d’autant plus qu’elle vient des étudiants, d’une rencontre avec une œuvre»
  • «C’est absolument fabuleux, j’ai toujours rêvé d’être lu dans le monde entier, afin de prouver bêtement au petit garçon que j’ai été dans ce quartier populaire à Port-au-Prince que rien n’est impossible»

CASABLANCA: Une somme humaine, le premier Goncourt Choix du Maroc, a fait le tour du Royaume. Son auteur, Makenzy Orcel, a ainsi sillonné les instituts français du pays, de Casablanca à Agadir, en passant par Fès, Meknès, Marrakech, Essaouira pour présenter son œuvre. Un livre sélectionné par soixante-dix étudiants marocains et leurs enseignants, à l’occasion du prestigieux concours littéraire.

«C’est une belle aventure, à la fois littéraire et humaine, et une belle consécration, d’autant plus qu’elle vient des étudiants, d’une rencontre avec une œuvre. J’en suis non seulement heureux, mais très reconnaissant de faire désormais partie de leur bibliothèque», déclare l’auteur.

Un voyage littéraire

Désormais, ce roman pourra être lu au Maroc, mais également dans le reste du monde arabe, car le livre de l’écrivain haïtien sera traduit en langue arabe. Une fierté pour son auteur.

«C’est absolument fabuleux, j’ai toujours rêvé d’être lu dans le monde entier, afin de prouver bêtement au petit garçon que j’ai été dans ce quartier populaire à Port-au-Prince que rien n’est impossible. Il suffit de travailler, de se dépasser, de continuer. Je veux croire que les lecteurs, où qu’ils se trouvent, font partie de la même communauté, celle qui récuse une version unique du monde et qui se nourrit de sa complexité, de ses métamorphoses. C’est un honneur de pouvoir leur montrer ce que j’ai vu du monde, depuis quel lieu je l’aborde, l’enrichis, si je puis dire.»

«Un roman autobiographique imaginaire», c’est ainsi que l’auteur décrit son livre écrit dans un registre dramatique. En effet, Makenzy Orcel a «inventé un personnage et raconté sa vie de sa naissance à sa mort», et il en a fait «le gardien de sa propre éternité». Il s’agit de son héroïne, qui nous parle depuis l’au-delà et nous fait part de son destin tragique, notamment son enfance brisée, les passions qui l’ont animée, les rencontres qu’elle a faites… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’auteur a choisi une narratrice.

«Un roman autobiographique imaginaire», c’est ainsi que l’auteur décrit son livre écrit dans un registre dramatique; en effet, Makenzy Orcel a «inventé un personnage et raconté sa vie de sa naissance à sa mort», et il en a fait «le gardien de sa propre éternité».

«Ça fait partie de l’esprit même de mon projet; une très vieille femme haïtienne dans L’Ombre animale [premier volet]; une jeune femme française dans Une somme humaine [deuxième volet] et une adolescente afro-américaine [dans le troisième volet]… J’ai beaucoup exploré des récits avec des héros masculins, mais cette fois-ci, je voulais travailler sur des récits féminins, sonder les êtres et les choses à partir de la conscience d’une figure féminine.»

De la poésie au roman

Né dans la capitale haïtienne, en 1983, Makenzy Orcel grandit dans un quartier pauvre de la ville, aux côtés de sa mère qui lui transmet son amour pour les histoires. Un héritage qu’il préserve fièrement, malgré l’absence de livres dans son environnement proche. Après le lycée, il entame des études de linguistique, qu’il abandonnera pour se «consacrer aux livres et à l’écriture». Le jeune auteur publie alors plusieurs recueils de poèmes avant de se lancer dans l’écriture de romans.

«Le roman est un genre dont j’aime la liberté et les métamorphoses qu’il subit. Écrire un roman, c’est écrire de la poésie, de la nouvelle, du cinéma, tout ça à la fois, porté par le même souffle. La poésie, c’est une autre façon de prendre en charge le temps, de travailler la langue et j’estime qu’elle est au cœur de mon travail. J’ai seize livres à mon actif, des recueils de poèmes et des romans pour la plupart primés, mais surtout lus et étudiés dans le monde.»

Nommé chevalier des arts et lettres en 2017 et finaliste du prix Goncourt en 2022, l’écrivain partage désormais ses récits avec le monde entier. Un fabuleux parcours qu’il n’avait pas «imaginé» à ses débuts. «Le plus important pour moi, ça a toujours été le travail et j’ai mis dans tous mes livres de la profondeur et assez d’humanité pour qu’ils puissent résister au temps. Ce n’est pas un grand prix qui fait durer un livre, mais ce que je viens de signaler. Je poursuis ma quête.»


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com