L’Alliance Sport et Droits appelle à la fin de l'interdiction du hijab dans le basket-ball français

Diaba Konate, ancienne jeune basketteuse française actuellement basée aux États-Unis (Instagram/@diaba.23)
Diaba Konate, ancienne jeune basketteuse française actuellement basée aux États-Unis (Instagram/@diaba.23)
Short Url
Publié le Dimanche 10 mars 2024

L’Alliance Sport et Droits appelle à la fin de l'interdiction du hijab dans le basket-ball français

  • L'interdiction mondiale des couvre-chefs religieux a été levée en 2017, mais la Fédération française a renforcé ses règles
  • L’Alliance Sport et Droits: «En France, les femmes et les filles musulmanes se voient refuser la possibilité de jouer simplement en raison de qui elles sont»

LONDRES: Les autorités françaises du basket-ball devraient annuler l’interdiction du hijab pour permettre l’égalité d’accès aux femmes, a déclaré l’Alliance Sport et Droits.

Dans une lettre signée par plus de 80 athlètes et publiée vendredi, l'alliance affirme que les restrictions sur les couvre-chefs religieux en France ne sont pas conformes aux normes internationales.

Parmi les signataires de la lettre, publiée à l’occasion de la Journée internationale de la femme, figurent la vedette de la National Basketball Association américaine Breanna Stewart, et l’escrimeuse américaine médaillée aux Jeux olympiques Ibitihaj Muhammad.

En 2017, la pression internationale exercée par des militants et des groupes – dont l’alliance et Human Rights Watch – a conduit la Fédération internationale de basket-ball à annuler une interdiction mondiale sur les couvre-chefs religieux, y compris le hijab.

Cependant, la Fédération française de basket-ball a ignoré cette décision et a renforcé sa propre interdiction en 2022 en introduisant dans son règlement l’article 9.3, interdisant le port de «tout équipement à connotation religieuse ou politique.»

L’alliance a indiqué que, depuis le renforcement de l’interdiction, «les jeunes joueuses étaient confrontées à l’incertitude, à l’anxiété et même à l’humiliation publique, car elles sont mises à l’écart les jours de match.»

Diaba Konate, ancienne jeune basketteuse française actuellement basée aux États-Unis, a confié: «J'aime le basket-ball, ma famille et ma foi. Cela me briserait le cœur d’abandonner l’un d’entre eux, et pourtant c’est ce que les directives actuelles de la FFBB m’obligent à faire ».

Layshia Clarendon, qui joue pour les Los Angeles Sparks, a affirmé: «Ma foi et mon sport sont tous deux des éléments essentiels de qui je suis. Personne ne devrait avoir à choisir entre honorer sa foi et pratiquer le sport qu’il aime, et il est navrant et inacceptable que les femmes musulmanes en France soient contraintes de faire ce choix.

«Je suis fière d’être solidaire de Diaba et de toutes les athlètes visées par la politique discriminatoire de la Fédération française de basket-ball.»

Terri Jackson, directrice générale de la Women National Basketball Players Association a indiqué: «Le basket-ball est depuis longtemps un puissant véhicule d’intégration et d’égalité. Toutes les athlètes devraient pouvoir pratiquer leur foi et le sport qu’elles aiment, et nous continuerons à nous battre jusqu’à ce qu’elles en aient l’opportunité.»

En septembre de l'année dernière, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains a critiqué le gouvernement français pour avoir maintenu l'interdiction des couvre-chefs religieux pour ses athlètes lors des prochains Jeux Olympiques de Paris.

En octobre, six experts indépendants ont écrit au gouvernement pour se plaindre du grand nombre de femmes et de filles musulmanes exclues de l’éducation, de la culture et du sport en raison de ses politiques, qui, selon eux, enfreignent les lois internationales relatives aux droits humains.

La directrice de l’alliance, Andrea Florence, a indiqué qu’elle «soutenait les appels des athlètes à mettre fin à la discrimination des femmes et des filles musulmanes en France, qui se voient refuser la possibilité de jouer simplement en raison de qui elles sont.

«Nous ne sommes qu’à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et il est temps que la FFBB rattrape son retard sur les principes de l’Olympisme.»

Monica Costa Riba, chargée de campagne pour les droits des femmes auprès de Amnesty International, a affirmé: «Les règles pénalisant les femmes et les filles qui souhaitent porter le hijab sapent les efforts visant à rendre le sport féminin plus intégratif, et enfreignent les droits humains.

«Les autorités sportives mondiales et nationales doivent veiller à ce que leurs politiques n’excluent pas du sport des groupes entiers de femmes et de filles, et soient exemptes de racisme et de toute forme de discrimination.»

Minky Worden, directrice des initiatives mondiales auprès de HRW, a indiqué: «La fédération française devrait agir maintenant pour s’assurer que toutes les femmes et les filles puissent bénéficier des opportunités de développement communautaire, d'éducation et de progrès économique qu'offre le sport.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.