JO: A Paris, le prix des hôtels s'apaise, celui des Airbnb s'emballe

A Paris, le nombre d’annonces et le prix des hébergements sur les plateformes type Airbnb explosent à l’approche des JO (Photo, AFP).
A Paris, le nombre d’annonces et le prix des hébergements sur les plateformes type Airbnb explosent à l’approche des JO (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 mars 2024

JO: A Paris, le prix des hôtels s'apaise, celui des Airbnb s'emballe

  • Dans certains quartiers, l'envolée des prix est spectaculaire
  • Parallèlement, le prix des nuits d'hôtels à Paris et en banlieue pendant les Jeux a commencé à se tasser

PARIS: Sujet de préoccupation ces derniers mois, le prix des hébergements à Paris pendant les Jeux olympiques s'apaise côté hôtels, tandis que sur les plateformes type Airbnb, le nombre d'annonces explose, tout comme les tarifs.

Clémence Vallée vient de mettre en location sur Airbnb son trois pièces situé en proche banlieue. "D'habitude, j'utilise HomeExchange (site d'échanges non lucratif, NDLR) mais là, l'opportunité était trop belle", explique-t-elle à l'AFP.

Tarif demandé: 250 euros la nuit, déterminé en fonction des autres annonces repérées dans le quartier. "Ca fait deux semaines que j'ai publié l'annonce, je n'ai pas encore eu de demande", indique-t-elle, prête à ajuster les prix au besoin.

Caroline, qui ne souhaite pas donner son nom, sous-loue régulièrement sur la plateforme son trois pièces parisien, avec l'accord de ses propriétaires, pour 90 euros la nuit. Pendant les JO, l'algorithme d'Airbnb lui suggère un prix entre 200 et 250 euros la nuit: "c'est tentant mais ça pose aussi des questions éthiques", confie-t-elle à l'AFP.

Dans certains quartiers, l'envolée des prix est spectaculaire : "j'ai un ami à République (quartier plus central, NDLR) à qui l'algorithme d'Airbnb a suggéré un prix de 540 euros la nuit pour son petit T2", raconte Caroline.

Selon le site d'analyse de données AirDNA, à Paris les tarifs atteignent actuellement 619 euros la nuit en moyenne sur Airbnb, presque le double du tarif moyen de 298 euros payés pour les réservations déjà effectuées.

En banlieue, les tarifs moyens s'élèvent à 302 euros, contre 179 euros en moyenne pour les réservations existantes.

Alternatives

Des alternatives comme le site HomeExchange font aussi le plein avec un triplement des échanges de maison en région parisienne sur la période (26 juillet-11 août).

Parallèlement, le prix des nuits d'hôtels à Paris et en banlieue pendant les Jeux a commencé à se tasser, même si les prix moyens restent environ trois fois plus élevés que ceux pratiqués pendant l'été 2023.

Selon un baromètre de l'office de tourisme de Paris en février, les prix d'une nuit d'hôtel dans le Grand Paris pendant les JO ont reculé en moyenne de 4,4% par rapport à ceux affichés en début d'année, à 481 euros, et de 6% pendant les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), à 227 euros.

Dans le réseau Best Western, le prix moyen actuellement à Paris est de 450 euros, indique à l'AFP le directeur général France, Olivier Cohn.

Le groupe recommande à ses établissements une fourchette de prix allant de 250 à 550 euros en fonction de l'emplacement et de la gamme de l'hôtel, ce qui correspond environ à un doublement des prix habituels.

"On n'est pas encore plein mais on sait que Paris aura un bel été. On se pose plus de questions sur les autres destinations", remarque M. Cohn.

Mi-décembre, le Comité olympique a rendu une partie des chambres préréservées dans les villes hôtes à un tarif négocié en 2018, une procédure standard pour les grands événements.

Deux autres échéances sont prévues en avril et en juin : les chambres dont n'ont plus besoin l'organisation seront libérées.

"Les hôtels qui sont partis trop haut vont ajuster leurs prix", explique à l'AFP Eric Viale, directeur général Europe du Sud chez IHG (Intercontinental, Holiday Inn...).

Sans donner de prix moyen pour le groupe, il estime qu'"on reste aux niveaux de prix pratiqués pour d'autres grands événements", même s'il n'exclut pas une remontée "s'il y a plus de demandes que d'offres".

Le patron d'Accor Sébastien Bazin préconise aussi dans ses hôtels des prix similaires à ceux d'événements type Fashion week ou Salon de l'Auto, même s'il expliquait lors d'un point presse fin février ne pas avoir la main sur la politique tarifaire des franchisés.

Dans tous les cas, la période sera faste pour les hôteliers : à cinq mois du début des Jeux, les taux de réservation approchent des 70% à Paris, selon le dernier observatoire de MKG et de l'Alliance France Tourisme, une forte hausse par rapport à l'été dernier.

Et certaines villes proches en train comptent aussi tirer leur épingle des jeux: Châlons-en-Champagne met ainsi en avant des "chambres dix fois moins chères qu'à Paris".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.