Avec un déficit qui dérape, Le Maire assume ses économies

Pour Bruno Le Maire, ces dix milliards d'économies ne sont qu'une «première étape» avant un possible «projet de loi de finances rectificative à l’été, si nécessaire» (Photo, AFP).
Pour Bruno Le Maire, ces dix milliards d'économies ne sont qu'une «première étape» avant un possible «projet de loi de finances rectificative à l’été, si nécessaire» (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Avec un déficit qui dérape, Le Maire assume ses économies

  • Bruno Le Maire a défendu mercredi son plan d'économies de 10 milliards d'euros sur les dépenses de l'Etat
  • Le gouvernement a déjà revu à la baisse son objectif de croissance 2024: lui qui tablait sur 1,4% n'espère désormais plus que 1% sur l'année

PARIS: "Il faut refroidir la machine": Bruno Le Maire a défendu mercredi son plan d'économies de 10 milliards d'euros sur les dépenses de l'Etat, à quelques heures d'une audition au Parlement où l'opposition compte bien l'interpeller sur ces coupes controversées.

Alors que la dette et le déficit de la France sont scrutés par les agences de notation, le ministre de l'Economie et des Finances a confirmé dans un entretien au journal Le Monde que le déficit public déraperait "significativement au-delà des 4,9%" du PIB initialement attendus.

En cause: des recettes fiscales moins dynamiques qu'espéré en 2023. Une situation qui s'est prolongée en janvier 2024, où les recettes fiscales encaissées par l'Etat ont diminué de 2,3 milliards d'euros par rapport au mois de janvier 2023.

Pour tenir l'objectif de 4,4% en 2024, il faudra donc "refroidir la machine", a estimé Bruno Le Maire mercredi.

"Quand on gagne moins, on dépense moins", a-t-il martelé pour justifier l'annonce récente de 10 milliards d'euros de e coupes budgétaires en 2024, qui visent notamment la transition écologique, le travail ou l'éducation. Ces 10 milliards en moins "ne sont pas un coup de rabot, mais un frein d’urgence", a-t-il affirmé.

Le gouvernement a déjà revu à la baisse son objectif de croissance 2024: lui qui tablait sur 1,4% n'espère désormais plus que 1% sur l'année. Or qui dit moins de croissance, dit moins de recettes fiscales pour l'Etat.

Le nouveau chiffre de 1% de croissance "est encore très largement gonflé", a estimé mardi soir Eric Coquerel, le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, qui auditionne justement Bruno Le Maire et le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave à 15h00.

"Quand vous avez un risque de récession économique, ce n'est pas le moment de baisser les dépenses publiques, qui sont aussi une façon de faire fonctionner l'économie", a poursuivi le député LFI dans une vidéo publiée sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Du côté du Sénat, qui entendra les deux ministres à compter de 17h00, le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR) a fustigé mardi dans Les Echos un plan de coupes qui "arrive un peu tard".

"Le Sénat avait proposé cet automne 7 milliards d'économies à l'issue de 150 heures de débats, alors que les hypothèses de croissance de Bercy paraissaient déjà hors d'atteinte", a-t-il rappelé, proposition alors "balayée d'un revers de main".

Haro sur le chômage

Pour Bruno Le Maire, ces dix milliards d'économies ne sont qu'une "première étape" avant un possible "projet de loi de finances rectificative à l’été, si nécessaire". Au moins 12 milliards d'euros d'économies supplémentaires ont en outre déjà été annoncés pour 2025.

Parmi les pistes sur la table, le ministre des Finances "considère que l’Etat devrait reprendre la main sur l’assurance-chômage de manière définitive", a-t-il affirmé mercredi, alors que la gestion du régime relève pour l'instant du patronat et des syndicats.

Tout à son offensive de simplification, le numéro deux du gouvernement a aussi annoncé vouloir "diviser par deux" d'ici 2027 le code du commerce.

"La complexité a un coût vertigineux en emplois comme en heures travaillées", a-t-il argué, promettant notamment que les formulaires Cerfa seraient "supprimés définitivement" d'ici 2030.

Ces premières mesures doivent maintenir en vie les objectifs de réduction du déficit public du gouvernement, qui espère repasser sous le seuil symbolique des 3% du PIB d'ici 2027 et vise même un budget à l'équilibre en 2032.

Reste à convaincre le Parlement. Jean-François Husson s'est ainsi indigné que les dix milliards d'économies aient été actés par un simple décret, plutôt que via un projet de loi de finances rectificative examiné par l'Assemblée et le Sénat.

Avec ce décret, l'exécutif "s'assoit une nouvelle fois sur les droits du Parlement. C'est un problème démocratique majeur", affirme M. Husson.

"Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’Etat par an, nous faisons une économie de 10 milliards: on va s'en remettre", réplique M. Le Maire.


Les entreprises familiales renforcent l’attrait du festival des dattes de Buraidah

Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
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  • Une initiative qui s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite : autonomisation des femmes et soutien aux PME

BOURAIDAH:  Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence exceptionnelle alors que le festival se poursuit au Centre culturel King Khalid jusqu’au 9 septembre, rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Des entrepreneurs locaux y présentent une large gamme de produits dérivés des dattes : mélasse, pâtisseries maamoul, café aromatisé aux dattes, ainsi que des objets artisanaux et des textiles patrimoniaux.

Selon la SPA, cet espace dédié joue un rôle de passerelle commerciale essentielle pour les entreprises familiales, en renforçant leurs sources de revenus et en favorisant leur autonomie économique. Les visiteurs y trouvent des produits de grande qualité à des prix accessibles, dans un cadre valorisant le savoir-faire artisanal local.

Le pavillon met en lumière un héritage de compétences transmis de génération en génération, tout en créant des opportunités concrètes pour que les femmes participent activement à l’économie régionale. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite visant à autonomiser les femmes et soutenir le développement des petites et moyennes entreprises (PME).

De plus en plus de familles et de touristes en quête de produits authentiques se dirigent vers ce pavillon, devenu un véritable pôle communautaire où se mêlent commerce, culture et divertissement, selon la SPA.

L’initiative reflète l’approche globale du carnaval : diversifier la programmation pour toucher tous les publics et faire de la région une destination touristique et économique incontournable pendant la haute saison des dattes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bercy veut qu'EDF "rouvre" le dossier de la vente d'une pépite technologique à un Américain

Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara

PARIS: Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

"On demande à EDF de rouvrir le sujet et de le réévaluer", affirme Bercy, soulignant que "le dossier n'est pas clos", confirmant une information des Echos.

"C'est comme si on suspendait la procédure avec Mara (une entreprise américaine spécialisée dans les technologies liées aux actifs numériques) le temps de se réinterroger", a précisé le ministère de l'Economie, ajoutant que le dossier est entre les mains d'EDF, détenu par l'Etat à 100%, et de l'Agence des participations de l'Etat (APE).

EDF a officialisé le 11 août la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% dans Exaion pour 168 millions d'euros,  soulevant des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.

La société, filiale de l'énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.

"Allons-nous brader les pépites tech souveraines qui grandissent en France?", a notamment apostrophé dimanche sur le réseau X l'ancien ministre de l'Economie, Antoine Armand.

Il y a en tout état de cause "un certain nombre d'autorisations préalables avant d'aboutir à la cession effective", affirme Bercy selon qui il y a désormais trois scénarios: soit EDF décide de ne pas céder Exaion, soit il cherche un autre investisseur notamment européen, soit la vente à Mara se poursuit. Dans ce cas, une procédure de contrôle des investissements étrangers (IEF) serait déclenchée par le Trésor dont un potentiel blocage devrait être motivé.

"Quand on dit que la direction du Trésor est sur le dossier, derrière c'est l'Etat", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier selon qui "rien n'est définitif" à ce stade.

"Exaion opère des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense, mais porte des technologies qui peuvent être extrêmement importantes à l'avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ou une souveraineté complète", précise le ministère.

"Du point de vue d'EDF, c'est une bonne nouvelle qu'ils se mettent d'accord avec Mara", a aussi reconnu Bercy, à l'heure où la France veut se montrer attractive pour les investisseurs étrangers.

"L'accord d'investissement dans la filiale Exaion entre Mara et EDF Pulse Ventures est soumis à plusieurs conditions suspensives, dont le contrôle des investissements étrangers en France", a sobrement réagi vendredi EDF dans un communiqué.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com