Le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, évoque les relations franco-saoudiennes et le futur musée d’AlUla

Laurent Le Bon est le président du Centre Pompidou en France. (Photo fournie)
Laurent Le Bon est le président du Centre Pompidou en France. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 05 mars 2024

Le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, évoque les relations franco-saoudiennes et le futur musée d’AlUla

  • Le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, a discuté avec Arab News du futur musée d'art contemporain d'AlUla
  • «L’ambition du musée est de rendre l’art contemporain accessible à la communauté d’AlUla et au public saoudien, en particulier aux jeunes, tout en proposant une programmation de niveau international», explique Laurent Le Bon

DUBAÏ: Le monde de l'art a été en ébullition en 2023 lorsque la Commission royale saoudienne pour AlUla (RCU) et l’une des plus importantes institutions culturelles françaises, le Centre Pompidou, ont signé un accord pour créer un musée d'art contemporain dans le Royaume. Bien que la date d'ouverture n'ait pas encore été annoncée, le président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, a parlé à Arab News de sa vision de cet espace.

Laurent Le Bon, qui n’est pas étranger à l’Arabie saoudite, s’est récemment rendu dans le Royaume pour assister à l’inauguration du AlUla Future Culture Summit, qui s’est tenu fin février. C’était un évènement «important» en raison de la nécessité pour les experts de «discuter des défis auxquels sont confrontés les musées contemporains, et de leur avenir», affirme-t-il.

S'exprimant sur le futur musée d'art contemporain d'AlUla, conçu par l'architecte libanaise  primée Lina Ghotmeh, et dirigé par Candida Pestana, Le Bon précise que «l'objectif de ce projet de partenariat est de créer un lieu avec une identité forte et spécifique, pour lequel le Centre Pompidou mettra à contribution ses compétences, mais au service d'une institution qui fonctionnera de manière autonome, il ne s’agira pas une filiale du Centre Pompidou».

«Ce projet est guidé par des équipes professionnelles au sein de la RCU, qui ont déjà une vision artistique claire de ce qu'elles souhaitent proposer pour ce site. Le Centre Pompidou accompagne cette démarche par ses compétences scientifiques et culturelles, notamment dans les domaines de l'orientation artistique, de la gestion des collections et de l'édition», explique-t-il. «Le Centre Pompidou pourrait également apporter son soutien à l'organisation et la programmation d'événements culturels, dans un esprit de réciprocité et d'échange.»

Concernant les objectifs du musée, Laurent Le Bon assure que «l’ambition du musée est de rendre l’art contemporain accessible à la communauté d’AlUla ainsi qu’au public saoudien, en particulier aux jeunes, tout en proposant une programmation de niveau international. Il mettra en valeur des artistes saoudiens, et établira un dialogue avec des artistes régionaux et internationaux».

Ces projets s'inscrivent dans un contexte de développement de liens culturels entre l’Arabie saoudite et la France, qui se forgent après des années de collaboration au niveau de la recherche archéologique dans le Royaume.

«Les relations entre l'Arabie saoudite et la France ont gagné en intensité ces dernières années, à mesure que le pays s'ouvrait au monde extérieur, attirait des visiteurs internationaux et mettait en valeur son riche patrimoine culturel», indique Le Bon, ajoutant que «l’expertise française était déjà impliquée depuis longtemps dans des projets de recherche archéologique, mais que cette collaboration s’est renforcée avec l’accord intergouvernemental entre les deux pays pour le développement d’AlUla, signé en 2018.»

Lors du AlUla Future Culture Summit, Le Bon a fait part de ses espoirs dans l’accroissement du dialogue à l’avenir.

«J’estime que ce dialogue fructueux avec nos collègues saoudiens nous permettra de créer une offre culturelle originale et de qualité, notamment à destination du jeune public saoudien, ce qui est l'ambition de notre partenariat», confie-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.