Les Houthis attaquent un navire au large d'Aden, au Yémen

Le Sea Champion, un cargo battant pavillon grec transportant des marchandises en vrac, est actuellement amarré au port d'Aden, au Yémen, après avoir été attaqué par les Houthis en mer Rouge le 21 février 2024. (Reuters)
Le Sea Champion, un cargo battant pavillon grec transportant des marchandises en vrac, est actuellement amarré au port d'Aden, au Yémen, après avoir été attaqué par les Houthis en mer Rouge le 21 février 2024. (Reuters)
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Publié le Lundi 04 mars 2024

Les Houthis attaquent un navire au large d'Aden, au Yémen

  • Le navire a signalé l’incident à environ 91 milles nautiques au sud-est de la ville portuaire d'Aden, au Yémen
  • Selon un responsable des Nations unies, les attaques des milices houthies contre les navires en mer Rouge ont considérablement augmenté les coûts du transport maritime mondial et réduit les mouvements de marchandises de 30%

AL-MUKALLA: L'agence britannique des opérations commerciales maritimes a émis une mise en garde aux navires traversant la mer Rouge lundi, leur recommandant de faire preuve de prudence après qu'un incident a été signalé un à environ 91 milles nautiques au sud-est de la ville portuaire d'Aden, au Yémen.

Cette alerte survient alors qu'un responsable des Nations unies a déclaré lundi que les attaques menées par la milice houthie du Yémen contre les navires dans la mer Rouge ont quadruplé les coûts du transport maritime mondial et réduit de 30% le mouvement des marchandises.

Oleg Kobyakov, directeur du bureau de liaison avec la Russie à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, a déclaré à l'agence de presse russe TASS que ce qu'il qualifie de «blocus» des Houthis de la mer Rouge et du détroit de Bab Al-Mandab a entraîné une augmentation du prix des marchandises dans le monde entier, perturbé le mouvement des marchandises, augmenté les factures de carburant des navires de 15% en moyenne, et poussé de nombreuses compagnies maritimes à opter pour la route «de 8 000 km» à travers le cap de Bonne-Espérance pour voyager entre l'Asie et l'Europe afin d'éviter les attaques des Houthis.

«Le blocus du détroit de Bab Al-Mandab et de la mer Rouge par les Houthis nuit au commerce mondial des denrées alimentaires. Le coût de l'affrètement d'un navire pour voyager le long de cette route a presque quadruplé tandis que le trafic de marchandises a chuté de 30%», a-t-il déclaré.

Depuis novembre, les Houthis ont pris pour cible de nombreux navires commerciaux et militaires naviguant dans les eaux internationales près du Yémen, saisi un navire commercial et bloqué la mer Rouge pour tous les navires à destination d'Israël. Les Houthis affirment que leurs attaques visent à contraindre Israël à lever son embargo sur Gaza. 

Le 18 février, des missiles houthis ont pris pour cible le MV Rubymar, un navire battant pavillon du Belize exploité par une société libanaise, l’endommageant gravement et provoquant une importante fuite de pétrole en mer Rouge. 

Le navire, transportant plus de 21 000 tonnes d'engrais, a sombré samedi, suscitant des craintes mondiales quant à un possible désastre environnemental en mer Rouge ainsi que des dangers pour le commerce le long de l'itinéraire critique.

De même, les Houthis ont accusé les États-Unis d'exagérer les dommages environnementaux du navire et de son contenu. 

Selon Nasr al-Din Amer, responsable médiatique houthi, les quelques 21 000 tonnes d'engrais au sulfate d'ammonium phosphate du navire sont bénéfiques pour les poissons et les récifs coralliens, et favorisent la croissance des plantes dans l'eau de mer, citant une étude d'une entreprise internationale de production d'engrais.

En outre, dans un post sur X, Amer a déclaré que l'étude «réfute la propagande américaine sur le prétendu désastre de la mer Rouge». 

Parallèlement, les Houthis ont annoncé la mobilisation de milliers de combattants dans la province centrale de Marib sous la bannière du «soutien au peuple palestinien». Cette annonce suscite des inquiétudes au Yémen, certains craignant que les Houthis ne profitent de l'indignation populaire face à la situation à Gaza pour relancer l’offensive militaire à Marib. 

Les Houthis ont déclaré dimanche que 4 000 de leurs militants armés se sont déplacés sur une distance de 100 kilomètres en trois jours, partant du district de Harf Sufyan dans la province d'Amran pour rejoindre le district de Majzar à Marib, où ils se sont installés en attente d’instructions de leurs commandants pour «soutenir» les Palestiniens. 

Un autre contingent de 2 500 combattants houthis est parti de la même province d'Amran pour rejoindre Marib samedi, prétendument pour prêter main-forte aux Palestiniens, selon les médias officiels houthis. 

Entre janvier 2021 et avril 2022, des milliers de civils et de combattants ont été tués dans la province de Marib lorsque les Houthis ont lancé une offensive militaire massive pour prendre le contrôle de la région. 

Malgré leur avancée vers la ville, les Houthis ont subi de lourdes pertes et n'ont pas réussi à s'emparer de Marib.  En avril 2022, ils ont été contraints de suspendre leur attaque dans le cadre d'un cessez-le-feu négocié par l'ONU. 

Avec les rassemblements militaires actuels des Houthis à l'extérieur de Marib, les autorités Yéménites ont exprimé leur préoccupation face à la possibilité d’une nouvelle offensive houthie sur la ville sous prétexte de lutter contre Israël.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.