BEYROUTH, Liban : Le Hezbollah libanais a annoncé la mort de trois de ses membres tués samedi dans une frappe israélienne qui a visé selon une agence libanaise leur voiture dans le sud du Liban, sur fond d'escalade à la frontière depuis près de cinq mois.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah cible quasi quotidiennement des positions militaires israéliennes à la frontière israélo-libanaise, en soutien à son allié palestinien. Israël riposte en menant des raids parfois ciblés contre le mouvement islamiste armé libanais.
Dans des communiqués séparés, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants par l'armée israélienne, sans fournir d'autres précisions.
D'après l'Agence nationale d'information (ANI), «un drone ennemi a visé une voiture ce matin sur la route menant à la ville côtière de Naqoura».
Une source sécuritaire a indiqué à l'AFP que trois combattants du Hezbollah avaient été tués dans cette frappe.
Des images prises par un photographe collaborant avec l'AFP ont montré une voiture carbonisée sur une route bordant la mer.
L’armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir pris pour cible une voiture qui, selon elle, transportait «des terroristes qui ont tiré des roquettes vers le territoire israélien».
Vendredi, une frappe israélienne contre une maison dans la localité de Ramia, dans le sud du Liban, a tué au moins quatre membres du Hezbollah, selon ce mouvement.
Les échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir les régions frontalières des deux côtés.
Au moins 296 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées ainsi que 46 civils, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP.
Côté israélien, dix soldats et six civils ont péri.