AlUla lance sa toute première campagne mondiale, «Forever Revitalising»

Rocher de l'éléphant, AlUla. (Photo fournie)
Rocher de l'éléphant, AlUla. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 02 mars 2024

AlUla lance sa toute première campagne mondiale, «Forever Revitalising»

  • En tant que toute première campagne mondiale de marketing d'AlUla, «Forever Revitalising» a été lancée dans le but de transformer la ville en une destination culturelle et patrimoniale de renommée mondiale
  • La nouvelle campagne coïncide avec une augmentation significative du nombre de visiteurs à AlUla, qui est passé de 185 000 en 2022 à 263 000 l'année dernière, a ajouté D'Souza

DUBAÏ: La ville ancienne d'AlUla, en Arabie saoudite, lance sa toute première campagne de marketing mondiale.

Révélée le 29 février avec des événements de lancement dans six grandes villes internationales: Dubaï, Londres, New York, Paris, Shanghai et Mumbai, «Forever Revitalising» est décrite comme une «entreprise axée sur les données» visant à redéfinir le tourisme dans la région.

Melanie D'Souza, directrice exécutive du marketing de destination à la Commission royale pour AlUla, a décrit la nouvelle campagne de marque comme un «moment de transformation» pour AlUla, car elle va au-delà du potentiel touristique du site historique pour mettre en lumière les programmes et les initiatives conçus pour «créer un avenir meilleur pour tous ceux qui vivent, travaillent et visitent notre ancienne oasis».

«Cette initiative redéfinit AlUla comme étant plus qu'une simple destination de voyage en mettant l'accent sur son profond patrimoine, ses paysages à couper le souffle et sa riche mosaïque culturelle, en présentant une vision holistique qui dépasse le conventionnel», a-t-elle déclaré à Arab News, lors d'un entretien par courrier électronique.

En tant que toute première campagne mondiale de marketing d'AlUla, «Forever Revitalising» a été lancée dans le but de transformer la ville en une destination culturelle et patrimoniale de renommée mondiale.

«À la base, ‘Forever Revitalising’ vise à accroitre le nombre de visiteurs et à stimuler la prospérité économique en mettant en valeur les efforts de revitalisation d'AlUla. Qu'il s'agisse de projets de restauration écologique dans les réserves naturelles, de la renaissance de l'artisanat et des traditions ancestrales, de la promotion des compétences locales ou de l'enrichissement culturel, la campagne fait d'AlUla une figure pionnière dans la création d'une économie axée sur l'expérience», a indiqué D'Souza.

 

La vieille ville d'AlUla. (Photo fournie)
La vieille ville d'AlUla. (Photo fournie)

La nouvelle campagne coïncide avec une augmentation significative du nombre de visiteurs à AlUla, qui est passé de 185 000 en 2022 à 263 000 l'année dernière, a-t-elle ajouté.

En outre, la part des visiteurs internationaux est passée de 25% à 35%, ce qui témoigne de l'attrait croissant de cette destination pour le monde entier.

«Cela s’aligne sur la vision stratégique d’AlUla pour le tourisme léger, qui vise à attirer 1,1 million de visiteurs d’ici 2030, tout en maintenant fermement son engagement envers la durabilité et la préservation de l’intégrité de la destination», a-t-elle expliqué.

 

Hegra AlUla. (Photo fournie)
Hegra AlUla. (Photo fournie)

La campagne s'adresse spécifiquement à quatre types de voyageurs: Les amateurs de luxe, les nomades assoiffés de voyages, les voyageurs intrépides et les retraités aisés et actifs. Cette campagne souligne l'ambition d'AlUla de rester une destination de luxe.

«Les touristes modernes, de plus en plus désillusionnés par les destinations surpeuplées et inauthentiques, recherchent des liens authentiques et significatifs. Ils préfèrent les destinations qui offrent un véritable sens du lieu, de la durabilité et de la responsabilité sociale − des qualités qu'AlUla promeut depuis qu'elle a ouvert ses portes au monde il y a trois ans», a indiqué D'Souza.

L'hôtel Dar Tantora The House, qui a récemment ouvert ses portes dans la vieille ville d'AlUla, est une nouveauté prometteuse pour la région, a révélé D'Souza.

L'hôtel a été conçu par l'architecte égyptienne Shahira Fahmy.

Fahmy, qui a été sélectionnée par la Commission royale pour AlUla, et son équipe ont restauré 30 bâtiments dans le village historique. Ils ont transformé plusieurs vieux bâtiments de deux étages en briques de boue en hôtel-boutique.

L'architecte a auparavant expliqué à Arab News que les premiers habitants de la ville utilisaient le rez-de-chaussée comme lieu de travail et de rencontre avec la famille et les amis, tandis que le premier étage était réservé aux chambres à coucher et aux salles de bains.

Les gens qui vivaient dans la ville il y a 800 ans ont blanchi les murs intérieurs et les ont ornés de peintures murales rouges et bleues, a mentionné Fahmy. Son équipe a réussi à préserver les conceptions existantes en collaboration avec l’équipe archéologique.

 

La piscine de l’hôtel Banyan Tree Resort AlUla Canyon. (Photo fournie)
La piscine de l’hôtel Banyan Tree Resort AlUla Canyon. (Photo fournie)

«Cet hôtel-boutique revitalise les anciennes structures en briques de boue de la vieille ville, qui a été habitée sans interruption depuis le XIIe siècle jusqu'aux années 1980. Il se distingue par son engagement en faveur de la préservation culturelle, en employant des artisans locaux pour les travaux de restauration et en mettant en valeur le riche patrimoine de la région à travers un décor, un mobilier et des traitements artistiques traditionnels, complétés par des éléments de narration qui donnent vie au patrimoine immatériel de la région», a-t-elle ajouté.

À l'avenir, trois nouveaux hôtels de luxe devraient ouvrir leurs portes à AlUla.

«Le Sharaan Resort de Jean Nouvel, inspiré de l'ancienne architecture nabatéenne, se fondra parfaitement dans le paysage de la réserve naturelle de Sharaan, incarnant un design innovant tout en respectant l'environnement», a déclaré D'Souza.

«Le Chedi Hegra est une autre étape importante, située dans le premier site d'Arabie saoudite classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, Hegra. Il ouvrira ses portes à la mi-2024 et offrira à ses hôtes un accès inégalé au site historique, avec des chambres offrant une vue sur le paysage monumental d'Hegra, un centre international pour les sommets, des pavillons d'accueil et des villas privées», a-t-elle précisé.

En 2027, AlUla accueillera l'AZULIK AlUla Resort. «Ce projet, fruit d'une collaboration entre AZULIK et Roth Architecture, sera situé dans le district de l'horizon nabatéen et intégrera des éléments de conception qui mettent en valeur l'art rupestre ancien, utilisent les cours d'eau naturels pour l'irrigation et encouragent les transports écologiques afin de minimiser l'impact sur l'environnement», a soutenu D'Souza.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.