PARIS: C’est en 1981, plus précisément le 25 mai, que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a vu le jour à Riyad, sous l'impulsion de l'Arabie saoudite.
Cette organisation régionale, dont le sommet aura lieu aujourd’hui même, a pour vocation de mettre en avant les relations privilégiées nouées entre l’Arabie saoudite, le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis. Ces pays voisins jouissent de traits culturels communs et d’aspirations économiques similaires. Il s’agit en effet de territoires riches en hydrocarbures, ayant l’arabe pour langue officielle et l’islam comme religion d’État.
Face à la défiance de l’Iran et à l’instabilité sévissant dans la région moyen-orientale, les pétromonarchies ont donc décidé d’allier leurs forces.
Ce partenariat stratégique a ainsi pour mission d’assurer une coordination, une meilleure intégration ainsi qu’une interconnexion des économies, des peuples, des lois, des régulations et des progrès scientifiques et militaires.
Organisation et prise de décisions
À la tête de cette organisation interétatique se trouvent: un Conseil suprême piloté par les 6 chefs d’État des monarchies membres, un Conseil des ministres des Affaires étrangères, une Commission de règlement des différends et un secrétariat général siégeant au cœur de la capitale saoudienne.
- Le Conseil suprême, présidé à tour de rôle par chaque État membre, se réunit une fois par an dans le cadre de «sessions ordinaires». Toutefois, les chefs d’État peuvent convoquer leurs pairs dans le cadre de procédures d'urgence. Ce Conseil suprême vote la politique générale du CCG et ratifie les recommandations qui lui sont présentées par le secrétariat général ou le Conseil ministériel.
- Le Conseil ministériel est composé des ministres des Affaires étrangères des pays fondateurs, qui se réunissent une fois tous les trois mois. Il leur est également possible d’ordonner des sessions d'urgence. Les ministres ont pour mission de mettre en place une feuille de route politique par le biais de recommandations multisectorielles.
- Le secrétariat général, dirigé par un secrétaire général nommé par le Conseil suprême pour un mandat de trois ans, rédige les rapports et s’occupe de la gestion des comptes et du budget du CCG. De plus, il rédige les règles et aide les États membres dans la mise en œuvre des décisions adoptées.
Ces principales entités sont régies par une Constitution visant l’unité des peuples arabes, via un travail commun et continu au niveau des affaires économiques, sociales et culturelles.
Projets
Dans un souci de cohésion, avec une population de 50 millions d’habitants, le CCG a mis en place le «Marché commun du Golfe» le 1er janvier 2008, ainsi que le «Fonds du golfe Arabique pour le développement». La création d’une union monétaire et d'une banque centrale régionale efficaces font partie des objectifs à long terme du CCG.
Les États ont par ailleurs signé un accord de défense, et disposent d’une force militaire de dissuasion: les troupes du «Bouclier de la péninsule». La région étant la cible d’attaques terroristes, en 2004, un partenariat a été signé afin d’assurer le partage en toute transparence du renseignement et de l’information.