WASHINGTON: Plus de 170 dirigeants d'entreprises américaines parmi les plus grandes du pays, ont demandé lundi aux élus du Congrès de reconnaître l'élection de Joe Biden lors d'une session prévue mercredi, plaidant pour un transfert du pouvoir en bonne et due forme.
« Il est temps pour le pays d'avancer », estiment dans une lettre ces patrons de banques, fonds d'investissements, entreprises de conseil, ou encore compagnies aériennes, dont plusieurs sont cotés sur le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York.
Il s'agit d'un nouveau revers pour Donald Trump, qui a régulièrement vanté ses amitiés avec les grands patrons.
Parmi les signataires figurent ainsi le dirigeant de Pfizer, Albert Bourla, le directeur juridique du géant Microsoft, Brad Smith, mais aussi le patron de Goldman Sachs, David Solomon, ou encore Dexter Goei, qui dirige la filiale américaine d'Altice - groupe qui appartient au milliardaire français Patrick Drahi.
A également signé cette lettre Jonathan Gray, le patron du fonds d'investissement Blackstone, dont le co-fondateur Steve Schwarzman était un fidèle soutien et conseiller officieux du président sortant, qui avait déjà déclaré que le moment de reconnaitre la défaite était venu.
Les responsables de Deutsche Bank USA, Mastercard, Lyft, Moody's, ou encore Ernst & Young, ainsi que de la célèbre fédération de basket, la NBA, ont aussi signé.
« Le président élu Joe Biden et la vice-présidente élue Kamala Harris ont remporté le (vote du) collège électoral et les tribunaux ont rejeté les contestations » de Donald Trump, relèvent ces PDG et présidents.
« Les tentatives pour empêcher ou retarder ce processus vont à l'encontre des principes essentiels de notre démocratie », déplorent-ils encore.
Ils appellent les deux partis à soutenir l'équipe entrante, face aux « pires crises sanitaire et économique de l'histoire moderne ».
« Il ne devrait pas y avoir de retard dans le transfert du pouvoir », notent-ils dans une lettre initiée par l'association Partnership for New York City.
Le locataire de la Maison Blanche est choisi au suffrage universel indirect et le collège électoral a entériné le 14 décembre la victoire du démocrate Joe Biden face à Donald Trump.
La Chambre et le Sénat doivent se réunir mercredi pour certifier ces résultats, une procédure qui relève d'ordinaire d'une simple formalité.
Mais Donald Trump n'a toujours pas reconnu sa défaite, et des parlementaires républicains vont contester les résultats de plusieurs Etats où ils considèrent qu'il y a eu fraude. Cette ultime tentative pourrait retarder la confirmation de la victoire de Joe Biden, mais pas l'empêcher.