BEYROUTH: Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), Jens Stoltenberg, a annoncé la nomination de la Britannique d'origine libanaise Farah Dakhlallah au poste de porte-parole officiel de l’Otan. C'est la première fois qu'une femme d'origine arabe occupe ce poste. Mme Dakhlallah prendra ses fonctions en mars 2024, succédant ainsi à Oana Lungescu, qui a exercé ce rôle de 2010 à 2023.
Jens Stoltenberg a fait part de son enthousiasme dans un communiqué publié sur le site de l’organisation: «Je me réjouis à la perspective d’accueillir Farah Dakhlallah comme nouvelle porte-parole de l'Otan.»
«Dans un monde devenu plus dangereux, il est plus important que jamais de pouvoir communiquer clairement et rapidement, et de collaborer avec les médias», a-t-il poursuivi. Cette désignation intervient à un moment crucial pour l'organisation, alors que la guerre en Ukraine fait rage.
«C’est un honneur et un privilège d’être nommée porte-parole de l’Otan en ces temps critiques», s’est félicitée Mme Dakhlallah sur la plate-forme X. «L’Otan protège plus d’un milliard de personnes, préservant leur liberté et leur démocratie, tout en contribuant à un monde plus pacifique», a-t-elle conclu.
Forte d'une carrière de plus de vingt ans et d’une riche expérience acquise tant dans le secteur public que privé (ONU, gouvernement britannique, AstraZeneca), mais également au sein de plusieurs médias, Mme Dakhlallah a occupé durant deux ans le poste de directrice des relations avec les médias pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca.
Entre 2017 et 2021, Farah Dakhlallah a occupé le poste de porte-parole en arabe pour le Foreign and Commonwealth Office (FCO). Avant cela, elle a passé cinq ans au sein des Nations unies en tant qu'Officier de l'information publique pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Damas, où elle a contribué à l'une des plus importantes opérations de réfugiés à l'échelle mondiale.
Mme Dakhlallah a ensuite occupé le poste d'officier de communication régionale pour l'Organisation internationale du travail (OIT) au Liban, couvrant les opérations de l'OIT dans douze pays. Cette période était notamment marquée par une montée en importance des questions sociales et économiques à la suite du Printemps arabe. Avant cela, elle a travaillé plusieurs années en tant que journaliste de diffusion, principalement pour Reuters Television à Londres.
Elle a décroché sa licence en arts audiovisuels et dramatiques à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, puis a poursuivi ses études en médias et communications à la prestigieuse London School of Economics (LSE), avant de se spécialiser en relations internationales à l’Université de Cambridge.