À la découverte des trésors cachés de Diriyah, joyau de l'Arabie saoudite

Remplie d'histoires et de légendes, Diriyah offre un aperçu du passé avec ses sites et ses merveilles architecturales bien préservés. (Fourni)
Remplie d'histoires et de légendes, Diriyah offre un aperçu du passé avec ses sites et ses merveilles architecturales bien préservés. (Fourni)
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Publié le Jeudi 22 février 2024

À la découverte des trésors cachés de Diriyah, joyau de l'Arabie saoudite

  • Diriyah est en train de devenir un pôle culturel et touristique mettant en valeur le meilleur du patrimoine et de l’innovation saoudiens
  • Il existe plusieurs musées à Diriyah, notamment le musée de l'architecture traditionnelle, le musée militaire, le musée du Trésor ou le musée du cheval

RIYAD: Riche d'une importance historique et culturelle, Diriyah éveille l'imagination et suscite la curiosité des voyageurs et des amateurs d'Histoire.

At-Turaif, quartier historique de Diriyah, au nord-ouest de Riyad, est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, Diriyah revêtant une grande importance en tant que lieu de naissance du premier État saoudien.

Pleine d'histoires et de légendes, Diriyah offre un regard sur le passé, avec ses monuments bien conservés et ses merveilles architecturales.

Lors d’un voyage, Sara Hamed, de nationalité égyptienne, a visité la région d'At-Turaif et Diriyah par une nuit d'hiver. «J’ai appris que l’Arabie saoudite était née ici, c’est donc un site fantastique pour commencer le voyage à travers le passé du pays», confie-t-elle à Arab News.

«J'ai été fascinée par la partie présentant des vêtements traditionnels, puisque je m'intéresse à la mode, et j'ai vraiment apprécié le magnifique musée qui expose des objets historiques et d’usage courant, appartenant à des personnalités bien connues, tel l'imam Mohammed Ibn Saoud.»

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Remplie d'histoires et de légendes, Diriyah offre un aperçu du passé avec ses sites et ses merveilles architecturales bien préservés. (Fourni)

Grâce aux mesures continues vers un renouveau, Diriyah est en train de devenir un pôle culturel et touristique mettant en valeur le meilleur du patrimoine et de l’innovation saoudiens.

Eyup Yurtseven, originaire de Turquie, indique pour sa part que «Diriyah murmure l'Histoire à chaque coin de rue. Les rues pavées résonnent de souvenirs de rires partagés entre amis autour d'un café fumant, nichés dans des bâtiments de style ancien. Pour moi, c’est plus qu’un endroit, c'est un baume pour l'âme».

«Chaque fois que le stress me prend, je m’échappe dans les bras de Diriyah. Les palmiers se balancent doucement, offrant de l’ombre et des secrets murmurés au vent. L’air riche en oxygène élimine les soucis, remplacés par la paix prodiguée par les lieux», raconte-t-il. «J'ai hâte de voir se déployer la magie, tout en aimant à jamais le havre qu'elle est déjà», ajoute-t-il.

Lorsque Kenda Nabeel, de Djeddah, a visité Diriyah pour la première fois, elle a été captivée par l’utilisation de la technologie par le musée, et par la manière dont le passé était relié au présent. «Tout le séjour a été aussi simple que merveilleux. J’ai visité le palais de Salwa, un site historique qui retrace une période importante de l’histoire du Royaume, faisant office de fenêtre ouverte sur la fondation du premier État saoudien», affirme-t-elle.

«Tout est très facilement accessible, et j’aime découvrir le passé. J'ai particulièrement apprécié la manière dont les informations étaient transmises au moyen de technologies non conventionnelles, comme des vidéos diffusées sur un vidéoprojecteur. C’était la meilleure chose que j’ai découverte à Riyad, mêlant des éléments historiques avec l’époque contemporaine.»

Il existe plusieurs musées à Diriyah, et notamment le musée de l'architecture traditionnelle, le musée militaire, le musée du Trésor (Beit al-Maal), et le musée du cheval.

Le musée de l'architecture traditionnelle présente des peintures qui racontent l'histoire de l'utilisation de l'argile dans la construction, ainsi que l'histoire de l'architecture et de la construction dans la région du Najd, couvrant toutes les phases de construction et leurs méthodes.

Le musée du Trésor présente différentes monnaies, des techniques de commerce, ainsi que des exemples d’actes de générosité au cours de l’histoire du premier État saoudien, et différents types de dotations. Il existe également des expositions sur le système économique utilisé pour gérer les affaires de Beit al-Maal.

Les récits des batailles et des techniques défensives à Diriyah tout au long de l’existence du premier État saoudien sont concrétisés dans le musée militaire. Au milieu de bâtiments en terre battue, il présente des armes de combat et du matériel qui y est lié.

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La tenue de l'imam Mohammed Ibn Saoud au musée de Diriyah. (Fourni)

Le siège de la troupe de l’Ardah, situé sur la place nord du palais Thunayan ben Saoud, fait également partie du musée.

Certaines des habitations en terre battue du premier État saoudien sont désormais disponibles pour la location, permettant aux visiteurs de découvrir la complexité du passé de Diriyah. Le musée de la vie sociale offre un aperçu détaillé de la vie communautaire à cette époque.

Le cheval arabe possède une valeur culturelle importante dans la région, et le musée présente ainsi l'histoire des chevaux arabes à l’époque du premier État saoudien, dont des informations sur leur élevage, leurs origines, ainsi que des objets antiques ayant appartenu aux anciens chevaliers.

La meilleure période pour visiter Diriyah est l’hiver, d’octobre à mars, en évitant ainsi la chaleur de l’été. Elle devient cependant une destination touristique ouverte toute l’année, avec un calendrier complet d’événements et d’attractions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le magazine Time classe Dar Tantora parmi les « plus beaux endroits du monde »

Dar Tantora figure parmi les ‘lieux les plus exceptionnels au monde’ selon le Time Magazine. (Photo AN)
Dar Tantora figure parmi les ‘lieux les plus exceptionnels au monde’ selon le Time Magazine. (Photo AN)
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  • Oeuvre de l'architecte égyptienne Shahira Fahmy, cet établissement se distingue comme "le premier et unique hébergement directement aménagé dans des maisons en briques de terre vieilles de plus de 800 ans"
  • Ces demeures ancestrales jalonnaient autrefois la célèbre route de l'encens traversant la péninsule arabique

DUBAÏ : Le prestigieux magazine Time vient de dévoiler son classement annuel des "lieux les plus exceptionnels au monde". L'Arabie Saoudite s'y illustre grâce à l'hôtel Dar Tantora The House, niché au cœur du village historique d'AlUla Old Town.

Oeuvre de l'architecte égyptienne Shahira Fahmy, cet établissement se distingue comme "le premier et unique hébergement directement aménagé dans des maisons en briques de terre vieilles de plus de 800 ans", rappelle le Time. Ces demeures ancestrales jalonnaient autrefois la célèbre route de l'encens traversant la péninsule arabique.

Le projet ambitieux de Fahmy a permis la restauration de 30 bâtiments historiques. Fidèle à l'esprit du lieu, l'hôtel privilégie un éclairage aux bougies et limite l'usage de l'électricité.
"Nous avons reproduit les techniques ancestrales de ventilation transversale, avec des fenêtres de tailles et de hauteurs différentes pour optimiser la circulation de l'air", a expliqué Fahmy lors d'un entretien accordé à Arab News. "Les chambres sont agencées en terrasses, à l'image des espaces où les habitants se rafraîchissaient jadis."

L'architecte a également souligné la présence historique de murs intérieurs chaulés et ornés de fresques rouges et bleues, datant de huit siècles.

"Ce projet était un véritable défi patrimonial. Il s'agissait de restaurer une cité islamique (ancienne), un site archéologique. Le contexte était unique, avec des bâtiments imbriqués entre pierres, briques de terre et zones agricoles. Notre mission consistait à redonner vie à un patrimoine existant", a-t-elle précisé.


Aqabat Shaar : La route mythique d'Arabie Saoudite, poumon de la beauté sauvage d'Asir

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  • La route qui traverse Aqabat Shaar relie les hauts plateaux de Sarat Asir à la plaine côtière de Tihama
  • Elle constitue un axe essentiel pour les déplacements, le commerce et le tourisme, reliant les communautés tout en mettant en valeur la splendeur naturelle de la région

RIYAD: Au cœur de la région d'Asir, dans le sud-ouest de l'Arabie Saoudite, serpente l'une des routes les plus emblématiques du pays: Aqabat Shaar. Célèbre pour ses panoramas à couper le souffle et ses atouts touristiques, cette voie est devenue incontournable tant pour les habitants que pour les visiteurs.

Ce territoire montagneux, réputé pour sa topographie escarpée, représentait jadis un véritable casse-tête en termes d'accessibilité et de déplacements. Face à ces obstacles naturels, la construction d'une voie de communication s'est imposée comme une nécessité absolue. Aujourd'hui, cet axe routier s'avère crucial, non seulement pour les populations locales, mais aussi pour les touristes, tissant un lien vital entre cette région et les territoires adjacents, y compris les gouvernorats limitrophes.

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Ce projet titanesque a nécessité le percement de la roche massive, le creusement de 11 tunnels et l'édification de 32 ponts, aboutissant à une route d'environ 14 kilomètres de long. (SPA)

Située à seulement 23 kilomètres de la ville d'Abha, la route qui traverse Aqabat Shaar relie les hauts plateaux de Sarat Asir à la plaine côtière de Tihama.  Plus qu'un simple axe routier, c'est une artère vitale qui dynamise le tourisme régional et consolide la position du Royaume comme hub logistique mondial, en facilitant le transport de marchandises.

L'histoire d'Aqabat Shaar remonte à plus de quatre décennies, sous le règne du roi Fahd bin Abdulaziz. Ce projet titanesque a nécessité le percement de la roche, la création de 11 tunnels et la construction de 32 ponts, pour aboutir à une route de 14 kilomètres. Un véritable exploit d'ingénierie pour l'époque, conçu pour dompter une topographie particulièrement hostile.

Récemment, la route a bénéficié d'une modernisation majeure. L'Autorité générale des routes a orchestré une rénovation complète, intégrant les dernières avancées technologiques et les normes internationales les plus strictes. Après une fermeture temporaire, la route a rouvert ses voies l'année dernière, suscitant l'enthousiasme général.

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Aqabat Shaar n'est pas qu'une simple route : c'est un véritable monument à l'ingéniosité humaine. (SPA)

Les travaux se sont concentrés sur l'amélioration de la sécurité et de la qualité. Un éclairage moderne, des marquages au sol clairs, une signalisation informative et des bandes rugueuses ont été installés. Des barrières en béton renforcent la sécurité, adaptant la route aux exigences croissantes du réseau régional en pleine expansion.

Aqabat Shaar n'est pas qu'une simple route ; c'est un témoignage du génie humain face à l'un des terrains les plus accidentés d'Asir.  Elle joue un rôle crucial dans les déplacements, le commerce et le tourisme, tout en mettant en valeur la splendeur naturelle de la région.

Alors qu'elle continue d'évoluer, Aqabat Shaar demeure un symbole de progrès, éclairant la voie vers l'avenir prometteur d'Asir. 
 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le Festival de Jerash accueille le fleuron de l'art saoudien

 Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays. (AN)
Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays. (AN)
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  •  Musique, arts plastiques, théâtre et artisanat: l'Arabie Saoudite dévoile sa richesse culturelle en Jordanie
  • Sur la scène principale du festival, la Commission du Théâtre et des Arts du Spectacle fait revivre le patrimoine immatériel du Royaume

RIYAD : Du 24 juillet au 3 août, le 38e Festival de Jerash en Jordanie devient l’écrin des talents saoudiens. Une pléiade d'artistes, de photographes, d'artisans et de musiciens du Royaume y présente le meilleur de leur création.

Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays.

Sur la scène principale du festival, la Commission du Théâtre et des Arts du Spectacle fait revivre le patrimoine immatériel du Royaume. Des troupes venues des quatre coins de l'Arabie Saoudite interprètent des arts traditionnels tels que l'Al-Hajini, l'Al-Dahha, l'Al-Samri, l'Al-Khamari et l'Al-Rabash, véritables joyaux du folklore national.

La Commission du Patrimoine, quant à elle, inaugure un pavillon dédié à "L'Année du Chameau 2024". Les visiteurs y découvrent une exposition photographique numérique des sites saoudiens inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi qu'une immersion en réalité virtuelle dans l'architecture ancestrale du Royaume.

L'artisanat traditionnel y est également à l'honneur, avec des démonstrations de vannerie de palme, de poterie, de tissage Asiri, de perlage, de joaillerie et d'ébénisterie.

Sur le site de l'exposition internationale, la Commission de la Musique dévoile l'initiative "Turooq", un ambitieux projet de préservation du patrimoine musical saoudien. 

Point d’orgue de sa participation, le spectacle "Turooq rencontre le Monde" au Théâtre Son et Lumière du festival propose une fusion audacieuse entre mélodies saoudiennes et influences internationales.

Cette présence remarquée au Festival de Jerash s'inscrit dans le cadre de la Stratégie Culturelle Nationale et de la Vision 2030 du Royaume. 
 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com