Au Maroc, le long hiver des rescapés du séisme

Une famille marocaine déplacée est vue dans un camp temporaire installé suite au tremblement de terre du 8 septembre, dans le hameau d'Imzilne de la commune d'Ouirgane, à environ 60 kilomètres au sud de Marrakech, le 27 novembre 2023. (Photo AFP)
Une famille marocaine déplacée est vue dans un camp temporaire installé suite au tremblement de terre du 8 septembre, dans le hameau d'Imzilne de la commune d'Ouirgane, à environ 60 kilomètres au sud de Marrakech, le 27 novembre 2023. (Photo AFP)
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Publié le Samedi 17 février 2024

Au Maroc, le long hiver des rescapés du séisme

  • Fin janvier, le gouvernement marocain a indiqué qu'environ 57.600 familles avaient bénéficié de l'aide mensuelle de 2.500 dirhams et plus de 44.000 ménages avaient obtenu 20.000 dirhams
  • Dans leur malheur, les rescapés de Douzrou ont eu la chance de voir se bâtir, grâce à des ONG néerlandaises et marocaines, des petites baraques isolées du froid, enveloppées d'une tôle d'aluminium dont les reflets argentés donnent au camp un air lunaire

DOUZROU, Maroc : De longs mois ont passé depuis que le séisme de septembre a réduit son village des montagnes du Haut Atlas marocain à un tas de gravats, mais Abdallah Oubelaïd, amer, se demande toujours quand il obtiendra l'aide gouvernementale que d'autres ont reçue.

Chaque jour, lui ou d'autres habitants de Douzrou, bourgade accrochée à un coin de montagne à 80 km de Marrakech, viennent inspecter les décombres à la recherche de bouts de bois pour se chauffer et cuisiner, ou d'objets de valeur qui leur auraient échappé.

Seul le minaret rose et blanc tient au beau milieu des ruines du village, où environ 80 personnes ont péri selon les habitants, un nombre non vérifiable en l'absence de bilan officiel actualisé et détaillé.

Les autorités établissent à près de 3.000 le nombre de morts provoqué par le séisme du 8 septembre, qui a touché des zones souvent difficiles d'accès. Plus de 60.000 habitations dans près de 3.000 villages ont été endommagées.

Les rescapés de Douzrou ont trouvé refuge à quelques kilomètres de chez eux, sur un terrain rocailleux en bord de route, avec vue sur les sommets enneigés.

Sur les 150 familles, environ 120 ont été soutenues par l'Etat: soit avec 2.500 dirhams mensuels (230 euros), soit avec un premier versement de 20.000 dirhams (environ 1.850 euros) pour la reconstruction. La trentaine restante se retrouve sur le carreau, sans savoir pourquoi, disent-ils à l'AFP.

«A chaque fois que je demande, on me dit que ça va arriver. Mais j'ai des enfants à nourrir, à habiller!», se lamente M. Oubelaïd, 35 ans, qui dit ressentir de l'«amertume».

- Manifestations -

Fin janvier, le gouvernement marocain a indiqué qu'environ 57.600 familles avaient bénéficié de l'aide mensuelle de 2.500 dirhams et plus de 44.000 ménages avaient obtenu 20.000 dirhams.

Le gouvernement «s'assigne pour défi de répondre aux attentes de la population locale avec la célérité et l'efficience nécessaires, à travers la mobilisation des différents services et établissements publics», avait affirmé le Premier ministre, Aziz Akhannouch.

Insuffisant, d'après des centaines de sinistrés de la province de Taroudant et de la localité de Taalat N'Yaaqoub qui ont manifesté depuis janvier pour dénoncer la lenteur de la reconstruction et du versement des aides, alors que l'hiver rend les conditions de vie particulièrement difficiles, a rapporté la presse marocaine.

Une députée de gauche, Fatima Tamni, a interpellé le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit en janvier, regrettant que la reconstruction restait «plongée dans l'obscurité et l'improvisation», d'après le site d'informations Hespress.

D'après les autorités, certains dossiers ont été rejetés car les demandeurs n'habitaient pas dans les zones affectées ou parce que leurs logements restaient habitables.

Dans les grandes localités comme Amizmiz, à une soixantaine de km de Marrakech, ouvriers et tractopelles sont à l'oeuvre.

La vie semble avoir repris son cours, malgré les dizaines de tentes jaunes données par les services publics, collées les unes aux autres sur chaque terrain vague disponible et recouvertes de bâches transparentes pour se protéger de la pluie et du froid.

- «Ca nous a sauvé» -

Dans leur malheur, les rescapés de Douzrou ont eu la chance de voir se bâtir, grâce à des ONG néerlandaises et marocaines, des petites baraques isolées du froid, enveloppées d'une tôle d'aluminium dont les reflets argentés donnent au camp un air lunaire.

«Avec le vent des derniers jours, si on n'avait pas eu ça, il y aurait eu beaucoup de victimes», assure Hamed Oumhend, 68 ans.

«Ca nous a sauvé», ajoute-t-il, en regardant un bungalow de chantier renversé dans le bas-coté de la route.

Le vieil homme récolte des signatures pour une pétition réclamant la reconstruction de Douzrou, une fois toutes les aides versées, mais en contrebas de son emplacement actuel.

Les habitants, qui sont déterminés à rester sur leurs terres, ne sont pas sans savoir que le nom de leur village signifie «sous la roche» en berbère.

Ils vivent dans la crainte qu'elle se détache et qu'ils revivent le pire, car aux conditions de vie difficiles -- sans visite de médecins et avec des provisions qui s'amenuisent --, s'ajoute le choc psychologique que les quelques télévisions raccordées au réseau électrique peinent à adoucir, note M. Oumhend.

Les habitants ont tous perdu un proche et ont dû se secourir seuls lorsque leur village a été soufflé par le séisme.

«Des gens ont dû se glisser hors des décombres pour sortir de leurs maisons, certains sont encore traumatisés», dit-il: «D'autres ont perdu la raison».


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier d'Arabie saoudite invite les dirigeants du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion informelle

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman. (SPA)
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  • Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte
  • "L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars"

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a invité les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion vendredi à Riyad, a indiqué jeudi une source officielle.

Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte, renforçant ainsi la coopération et la coordination.

"L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars", a ajouté la source.