France : un homme qui «menaçait» des policiers avec une «lame de boucher» tué à Paris

Un officier de police tient des outils et des couteaux trouvés lors de l'évacuation d'un tunnel utilisé par des toxicomanes dans le 19e arrondissement de Paris, le 3 septembre 2020. (Photo Geoffroy Van Der Hasselt AFP)
Un officier de police tient des outils et des couteaux trouvés lors de l'évacuation d'un tunnel utilisé par des toxicomanes dans le 19e arrondissement de Paris, le 3 septembre 2020. (Photo Geoffroy Van Der Hasselt AFP)
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Publié le Samedi 17 février 2024

France : un homme qui «menaçait» des policiers avec une «lame de boucher» tué à Paris

  • Peu avant 3H00 du matin, «les services de police ont été requis pour un individu menaçant, vêtu d'une djellaba et muni d'une lame de boucher, se trouvant à la station de tramway Butte du chapeau rouge», a détaillé le parquet
  • Aucun policier n'a été blessé. Les quatre «ayant fait usage de leur arme, choqués», ont été transportés à l'hôpital, selon le parquet

PARIS : Un homme qui «menaçait» d'une lame de boucher des policiers a été tué à Paris dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l'ordre, selon le parquet, dans un contexte sécuritaire tendu en France à l'approche des Jeux olympiques.

L'homme décédé a été identifié comme étant né en janvier 1984 au Soudan et inconnu de la justice, a indiqué le parquet de Paris à l'AFP, qui a ouvert une enquête.

Peu avant 3H00 du matin, «les services de police ont été requis pour un individu menaçant, vêtu d'une djellaba et muni d'une lame de boucher, se trouvant à la station de tramway Butte du chapeau rouge» au niveau du 13 boulevard d'Indochine dans le 19e arrondissement, a détaillé le parquet.

«A leur arrivée, l'homme tenait une lame de boucher dans une main et un cahier portant des inscriptions en arabe de l'autre».

Il n'a «pas obtempéré à leurs injonctions de lâcher son arme, et en dépit d'usages répétés du pistolet à impulsion électrique par les policiers, il s'est précipité vers eux, tenant toujours la lame de boucher».

«Selon les premiers éléments, quatre policiers ont fait usage de leur arme à une vingtaine de reprises», a ajouté le parquet.

- Aucun policier blessé -

Aucun policier n'a été blessé. Les quatre «ayant fait usage de leur arme, choqués», ont été transportés à l'hôpital, selon le parquet.

Samedi en fin de matinée, des rubans de signalisation siglés «police nationale» encerclaient la station de tramway alors que, sur les rails, un agent d'entretien nettoyait une tache rouge, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cet événement survient à moins de six mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août) où 15 millions de visiteurs sont attendus dans un contexte sécuritaire tendu.

Le 3 février, un Malien de 32 ans atteint de troubles psychiatriques a blessé trois personnes, dont une grièvement, à la gare de Lyon à Paris avec un marteau et un couteau. Il a été mis en examen pour tentatives d'assassinat aggravées car il voulait selon le parquet de Paris «s'en prendre à des Français», mais le parquet  antiterroriste ne s'est pas saisi de ce dossier.

Deux mois plus tôt, le 2 décembre, un Franco-Iranien de 26 ans, radicalisé et suivi lui aussi pour problèmes psychiatriques, avait attaqué au couteau et au marteau, près de la tour Eiffel, trois personnes, faisant un mort et deux blessés. Dans ce cas, la justice antiterroriste s'est saisie.

En 2022, 38 personnes sont mortes à la suite d'une action de police, dont 22 après un tir, selon un rapport de l'IGPN publié en septembre 2023.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.