Chaos à l'hôpital Nasser où Israël tente de retrouver des dépouilles d'otages

Les forces israéliennes ont mené jeudi une opération dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza (Photo, Reuters).
Les forces israéliennes ont mené jeudi une opération dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 16 février 2024

Chaos à l'hôpital Nasser où Israël tente de retrouver des dépouilles d'otages

  • Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des scènes de chaos dans l'hôpital
  • L'hôpital Nasser a été visé par des tirs d'artillerie aux premières heures du jour

GAZA: Tirs d'artillerie contre ses bâtiments, soldats déployés dans les couloirs, chaos chez les patients: les forces israéliennes ont mené jeudi une opération dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza, espérant notamment y retrouver des dépouilles d'otages.

Cette "opération ciblée et limitée" à l'hôpital Nasser de Khan Younès a commencé tôt dans la matinée, a indiqué l'armée israélienne, après des semaines d'intenses bombardements et d'affrontements avec les combattants du Hamas palestinien dans le quartier.

L'hôpital Nasser a été visé par des tirs d'artillerie aux premières heures du jour alors que "les forces israéliennes avaient dit au personnel médical et aux patients qu'ils pouvaient rester sur le site", a regretté sur X (ex-Twitter) l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF).

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des scènes de chaos dans l'hôpital, comme des secouristes tentant d'emmener en lieu sûr des patients du service orthopédique, qui semble avoir été atteint par une frappe. Ou des gens qui marchent à travers une allée étroite pour tenter de fuir l'hôpital, auquel l'AFP n'a pas eu accès cette semaine.

Le ministère de la Santé du Hamas a dénoncé "une situation désastreuse et inquiétante" dans le complexe de l'hôpital, faisant état "d'un quasi-épuisement" des stocks de carburant, essentiel pour faire tourner les blocs électrogènes et fournir de l'électricité.

"Cela menace directement la vie des patients", a affirmé dans un communiqué le ministère, précisant que plus de 400 personnes, dont 191 patients, avaient dû être relocalisées dans un autre bâtiment.

Si cette information était confirmée, "cela exposerait les patients à de graves risques, dont la mort pour les plus vulnérables", a indiqué le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

Le personnel médical avait sonné l'alarme mercredi sur le sort de l'hôpital, un infirmier dénonçant auprès de l'AFP le manque d'eau potable, des égouts qui refoulent aux urgences et des tireurs d'élite israéliens postés sur les toits de l'établissement.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé un raid qui "semble s'inscrire dans une tendance des forces israéliennes à attaquer des infrastructures essentielles pour sauver des vies à Gaza, notamment des hôpitaux", disant avoir constaté des "raids similaires dans le nord et le centre de la bande de Gaza, dans la ville de Gaza et à Khan Younès".

Des corps d'otages

Les militaires israéliens ont dit dans un communiqué disposer de "renseignements crédibles provenant de différentes sources, dont des otages libérés, indiquant que le Hamas avait retenu des otages" dans l'hôpital et qu'il y aurait peut-être des corps d'otages" sur place.

En début de semaine, l'armée israélienne a mené une opération commando à Rafah qui a permis de libérer deux otages israélo-argentins, Fernando Marman et Luis Har, enlevés le 7 octobre dans le kibboutz Nir Yitzhak, situé côté israélien mais proche des villes de Khan Younès et Rafah.

Le Hamas avait capturé près de 250 otages dans cette attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Une trêve en novembre avait permis la libération de 105 de ces otages. Il en reste aujourd'hui 130 à Gaza, dont 29 seraient morts, selon l'armée israélienne.

En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait 28.663 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Selon ce dernier, des milliers de personnes parmi lesquelles des patients ont dû quitter l'hôpital où la situation est "catastrophique", le personnel étant notamment incapable d'évacuer les corps vers la morgue en raison du manque de sécurité dans le complexe.

Mais le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a démenti jeudi vouloir faire évacuer l'établissement. "Nous avons insisté sur le fait que les patients et le personnel n'étaient pas obligés d'évacuer l'hôpital", a-t-il dit.

"Nous ne cherchons pas à faire du mal à des civils innocents. Nous cherchons à retrouver nos otages et à les ramener chez eux", a souligné en journée M. Hagari, ajoutant plus tard en soirée que les soldats avaient trouvé des grenades sur le site de l'hôpital et y "cherchaient toujours" d'éventuelles dépouilles d'otages.


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'héritage durable de la première institution caritative de l'État saoudien

Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
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  • Sibalat Modhi était un centre communautaire qui proposait un enseignement et un hébergement gratuits.
  • Sa marraine, la princesse Modhi, épouse du père fondateur du premier État saoudien, était connue pour son dévouement à l'enseignement et à la philanthropie.

RIYAD : la princesse Modhi bint Sultan bin Abi Wahtan, qui a touché la vie de nombreuses personnes par ses actes de charité, était l'une des figures les plus connues du premier État saoudien. Elle était réputée pour sa philanthropie, sa générosité et son engagement en faveur de l'éducation.

« Dans la riche tapisserie de l'histoire de la péninsule arabique, peu de personnages occupent une place aussi importante que la princesse Modhi bint Sultan, l'une des femmes les plus influentes de Diriyah et d'Arabie saoudite », a déclaré à Arab News Faisal Al-Amer, responsable de la gestion de la recherche et de la validation à la Diriyah Gate Development Authority.

« L'impact de la princesse Modhi lors de la formation du premier État saoudien en 1727 a été à la fois tangible et transformateur.

En tant qu'épouse de l'imam Mohammed bin Saud, le père fondateur du premier État saoudien, et mère de l'imam Abdulaziz, son second imam, l'influence de la princesse Modhi s'est étendue bien au-delà de son rôle familial ; son héritage et son influence se perpétuent à travers l'histoire du centre communautaire connu sous le nom de Sibalat Modhi, dont elle était la marraine.

Sibalat Modhi offrait un hébergement charitable aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, avec des installations pour leur bétail, y compris les chameaux et les chevaux, et un entrepôt sécurisé pour leurs marchandises et leurs biens commerciaux. Toutes les classes de la société, en particulier les voyageurs et les nécessiteux de Diriyah, ont bénéficié de la charité offerte, a déclaré Al-Amer.

La princesse Modhi a également contribué activement à des initiatives éducatives et « était réputée pour ses connaissances religieuses exceptionnelles et sa profonde compréhension de la loi islamique », a-t-il ajouté.

« Elle a joué un rôle essentiel dans l'éducation préscolaire à l'époque du premier État saoudien, remettant en cause l'idée que l'apprentissage était exclusivement réservé aux hommes. 

Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)
Sibalat Modhi offrait un hébergement de bienfaisance aux marchands, aux pèlerins et aux voyageurs, ainsi que des installations pour leur bétail. (Photo Fournie par la DGDA)

Sibalat Modhi est devenu un « centre d'apprentissage » qui permettait même aux étudiants de l'extérieur de la péninsule arabique d'étudier à Diriyah.

« Sa mosquée sud, qui servait non seulement de lieu de culte mais aussi de centre d'éducation religieuse, était une caractéristique distinctive », a déclaré M. Al-Amer.

Le centre fournissait également des ressources telles que des livres et des manuscrits pour les étudiants, ainsi qu'une aide financière et un hébergement pour les divers groupes d'érudits qui s'y rendaient. Son emplacement dans le district d'At-Turaif, siège historique de la gouvernance et résidence royale du premier État saoudien, reflète le rôle important qu'il a joué dans la société saoudienne.

M. Al-Amer a déclaré que Sibalat Modhi était un exemple des « valeurs durables de générosité, de compassion pour les personnes dans le besoin, de cohésion sociale et de renforcement des liens communautaires qui ont caractérisé la société saoudienne depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui ».

Outre ses réalisations caritatives, la princesse Modhi était également une proche conseillère de son mari, l'imam Mohammed.

« Son rôle lors de la création de l'État a été indéniablement important, car elle a apporté un soutien indéfectible et de précieux conseils », a-t-il ajouté.

« Son rôle de conseillère spéciale de l'imam Mohammed bin Saud s'est avéré particulièrement crucial pendant la période difficile de la formation de l'État saoudien.

Ses conseils « ont joué un rôle déterminant dans le façonnement du caractère de dirigeant d'Abdulaziz, et ont laissé une empreinte durable », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com