BEYROUTH: Un responsable local du mouvement islamiste libanais Hezbollah a été gravement blessé lundi dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le sud du Liban, a annoncé une source de sécurité libanaise à l'AFP.
"Une frappe israélienne a visé, dans la localité de Bint Jbeil, un responsable local du Hezbollah qui a été gravement blessé", a déclaré cette source.
Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), "un drone ennemi a visé une voiture près de l'hôpital de Bint Jbeil", ville située près de la frontière avec Israël.
Un photographe de l'AFP sur place a pu voir la voiture ciblée, gravement endommagée et dont le toit était percé d'un trou.
Dans l'après-midi, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué dans un communiqué qu'"un des avions avait visé une voiture dans la région de Maroun el-Ras dans laquelle se trouvaient des membres du Hezbollah".
Selon lui, plusieurs infrastructures du parti ont été détruites à Aadeisé et Khiam, ainsi que "deux bâtiments militaires et un site militaire" à Maroun el-Ras, Tayr Harfa et al-Jebbaine.
A Tayr Harfa, deux personnes ont été grièvement blessées dans une frappe israélienne contre une maison, selon l'ANI.
Six combattants tués
Dans la soirée, l'ANI a également fait état de frappes israéliennes contre la localité de Tallousé, à environ quatre km de la frontière.
Le Hezbollah a annoncé la mort lundi de quatre de ses combattants "sur la route de Jérusalem", expression utilisée pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens. Deux étaient originaires de Tallousé, selon le Hezbollah.
Le parti a en outre revendiqué sept nouvelles attaques contre des positions militaires israéliennes frontalières.
De leur côté, les "Brigades al-Qods", la branche militaire du Jihad islamique palestinien, dont des combattants sont présents au Liban, ont annoncé dans un communiqué lundi soir que deux de leurs membres ont été tués "à la frontière avec la Palestine occupée, dans le sud du Liban".
Israël a mené au cours des cinq derniers jours trois frappes ciblées qui ont blessé des responsables libanais ou palestiniens.
Samedi, un responsable du Hamas palestinien avait été blessé et deux personnes ont été tuées dans un raid qui visait sa voiture dans un village à une quarantaine de kilomètres de la frontière.
Jeudi dernier, un responsable du Hezbollah pro-iranien avait été gravement blessé dans une attaque similaire dans une ville relativement éloignée de la frontière.
Le Hezbollah avait par la suite tiré une trentaine de roquettes sur des objectifs militaires dans le nord d'Israël.
Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah bombarde des positions militaires israéliennes à la frontière, en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié.
L'armée israélienne réplique en bombardant des cibles dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.
En plus de quatre mois, au moins 242 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, selon l'armée.