Sur les canaux anglais, l'essor des péniches plus vertes

Neil Cocksedge, propriétaire d'un petit bateau hybride nommé «Eau de Folies», dirige son bateau de vacances sur un canal de la marina d'Ashwood, dans le centre de l'Angleterre, le 25 janvier 2024. (AFP)
Neil Cocksedge, propriétaire d'un petit bateau hybride nommé «Eau de Folies», dirige son bateau de vacances sur un canal de la marina d'Ashwood, dans le centre de l'Angleterre, le 25 janvier 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 février 2024

Sur les canaux anglais, l'essor des péniches plus vertes

  • Les batteries sont rechargées par des panneaux solaires sur le toit, des bornes de recharge au bord du canal et un générateur alimenté par du carburant
  • Pour encourager les moteurs électriques, le Canal & River Trust offre aux propriétaires de bateaux «verts» des réductions de 25% sur les permis annuels obligatoires

KINVER: Depuis la fin du XVIIIème siècle, des canaux sillonnent toute l'Angleterre, il y en aurait même plus à Birmingham qu'à Venise. Dans ces paysages pittoresques, de nouvelles embarcations font leur apparition: des péniches électriques, bien plus respectueuses de l'environnement que celles au diesel.

Navigant sur le canal Staffordshire & Worcestershire dans le centre de l'Angleterre, le bateau de Neil Cocksedge ressemble à première vue aux autres. Mais il a une particularité: sa discrétion.

"Ce que les gens remarquent avec le bateau électrique, c'est qu'il est tellement plus silencieux", raconte-t-il fièrement à l'AFP.

Il a baptisé son bateau "Eau de Folles", du nom d'un restaurant à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, aujourd'hui fermé, où il a demandé son épouse en mariage il y a plusieurs décennies.

Les batteries qui alimentent le moteur et les appareils de bord (four, réfrigérateur et bouilloire) sont rechargées par des panneaux solaires sur le toit, des bornes de recharge au bord du canal et un générateur alimenté par du carburant. Il consomme quatre fois moins de diesel que les bateaux traditionnels.

Neil Cocksedge, un cadre retraité de l'industrie sidérurgique, fait partie des pionniers de la transition vers des péniches respectueuses de l'environnement, après plus d'un siècle de bateaux à moteur diesel.

"Nous voulions être aussi écologiques que possible", explique ce septuagénaire, qui a acheté son bateau de plaisance fait sur mesure en mai 2022. Il y en a très peu d'électriques pour le moment, mais ils gagnent en popularité".

Permis moins chers 

L'essor des canaux en Grande-Bretagne remonte à la fin du XVIIIème siècle. Ils étaient alors utilisés pour transporter des marchandises, contribuant à la révolution industrielle. Au siècle suivant, ils ont été supplantés par les chemins de fer.

Mais l'Angleterre et le Pays de Galles comptent encore plus de 3 200 kilomètres de canaux navigables et de rivières. La région de Birmingham est l'épicentre de ce réseau de canaux.

Une grande partie ne fait souvent qu'un mètre de large. C'est pourquoi ces péniches sont appelées en anglais "narrowboats" (bateaux étroits).

Naviguant aussi bien dans des campagnes idylliques que dans des zones urbaines, elles ont connu un regain d'intérêt au cours des dernières décennies. Mais les fumées de diesel qui s'en dégagent font mauvais genre alors que le Royaume-Uni essaie de décarboner ses transports.

Les bateaux sont généralement équipés de "vieux moteurs de type agricole modernisés", explique M. Cocksenge.

Mais le gouvernement veut que tous ces bateaux soient capables, dès l'an prochain, d'expliquer comment ils peuvent être transformés pour atteindre l'objectif de zéro émission fixé par le pays pour 2050.

Pour encourager les moteurs électriques, le Canal & River Trust (CRT), l'organisation qui s'occupe des voies navigables, offre aux propriétaires de bateaux "verts" des réductions de 25% sur les permis annuels obligatoires.

Il délivre actuellement des permis à environ 35 000 bateaux en Angleterre et au Pays de Galles, mais seulement 1% d'entre eux bénéficient de la réduction, ce qui montre l'étendue des progrès à accomplir.

Blogueurs

Ortomarine, l'entreprise créée en 2015 qui a construit le bateau de Neil Cocksedge, a décidé il y a trois ans de se concentrer exclusivement sur les péniches électriques.

Elle produit jusqu'à six bateaux par an et a un carnet de commandes rempli jusqu'en 2027, explique Caroline Badger, la directrice financière, depuis le petit atelier de l'entreprise situé sur un ancien site militaire au sud-ouest de Birmingham.

Ses bateaux coûtent au moins 150 000 livres sterling (176 000 euros), soit environ 25 000 livres sterling de plus que de nombreux bateaux à moteur diesel.

Ces "narrowboats" sont "idéaux" pour la propulsion électrique, affirme-t-elle, car ils disposent de suffisamment de place pour les panneaux solaires et ils naviguent lentement.

Des blogueurs diffusant des images de la vie sur les canaux ont largement contribué à l'intérêt pour les bateaux électriques, en particulier après la pandémie quand certains ont abandonné leurs appartements urbains au profit de ces embarcations, raconte Caroline Badger.

Cela intéresse partout dans le monde, affirme la responsable, évoquant des clients venus d'Australie, d'Afrique du Sud, d'Amérique du Nord.

Mais le potentiel n'est pas forcément le même: "Il n'y a nulle part ailleurs autant de canaux qu'au Royaume-Uni (...) traversant des paysages parmi les plus beaux du monde".


Renault et Nissan remanient leur alliance, notamment en ce qui concerne leurs participations croisées

Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle.
  • Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques.

PARIS : Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont annoncé lundi être tombés d'accord pour remanier leur accord de février 2023, revoyant leur alliance. À la clé : la possibilité pour les deux entreprises de descendre à 10 % de participations croisées, au lieu de 15 % actuellement.

Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle intégral, et la production par le constructeur français sur le continent européen d'un véhicule dérivé de Twingo pour le compte de l'entreprise japonaise.

Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques, ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué.

Renault « a un fort intérêt à voir Nissan redresser sa performance le plus rapidement possible », a souligné le directeur général du groupe français, Luca de Meo, cité dans le communiqué.

« Dans un esprit pragmatique et orienté vers les affaires, nous avons discuté des solutions les plus efficaces pour soutenir son plan de redressement », a-t-il ajouté.

Nissan, qui rencontre des difficultés, est engagé dans des réductions d'effectifs et de capacités massives. Selon son PDG Ivan Espinosa, l'entreprise souhaite « créer un modèle économique plus agile et efficace qui nous permettra de réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché et de conserver les liquidités pour nos investissements futurs ».

« Nos projets de nouveaux SUV pour le marché indien sont toujours d’actualité et nous poursuivrons nos exportations de véhicules vers d'autres marchés », a précisé M. Espinosa.

Le rachat des parts de Nissan dans l'usine de Chennai aura un impact de 200 millions d'euros sur la trésorerie de Renault, a indiqué le groupe, qui a confirmé sa perspective financière pour l'année 2025.

Il est également prévu que Renault, via Ampere, développe un dérivé de Twingo conçu par Nissan pour le marché européen à partir de 2026.

Enfin, les deux constructeurs pourront faire descendre leurs participations croisées à 10 %, sous réserve d'un processus « organisé et coordonné avec l'autre société ».

Actuellement, Renault et Nissan détiennent chacun 15 % de participations croisées. L'accord libère également Nissan de l'obligation d'injecter, comme prévu auparavant, 600 millions d'euros dans Ampere.

Cet amendement de l'accord sur l'alliance Renault-Nissan et la résiliation de l'accord d'investissement dans Ampere seront effectifs « sous réserve de la réalisation de certaines conditions préalables, attendue d’ici fin mai » prochain, stipule le communiqué, sans préciser ces conditions.


Le prince héritier saoudien émet des directives pour freiner la hausse des prix des terrains et des loyers à Riyad

En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier,
  • La décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement.

RIYAD : En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Cette décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement, qui a évalué les défis auxquels est confronté le marché de la capitale saoudienne.

Un aspect clé de la directive sera la levée des restrictions sur les transactions foncières et le développement dans le nord de Riyad.

Cette mesure permettra la vente, l'achat, la division et la subdivision de terrains dans les zones désignées, ainsi que la délivrance de permis de construire, a rapporté l'agence de presse SPA.

Les zones concernées comprennent une section de 17 kilomètres carrés au nord de Riyad, bordée par la route King Khalid à l'ouest et la route Prince Saud bin Abdullah bin Jalawi au sud, ainsi qu'une zone de 16,2 kilomètres carrés au nord de la route King Salman, qui s'étend jusqu'à la route Abu Bakr Al-Siddiq et le district d'Al-Qayrawan.

Ces ajouts, combinés aux suspensions précédemment levées couvrant 48,28 kilomètres carrés, portent la superficie totale disponible pour le développement à Riyad à 81,48 kilomètres carrés.

Afin d'améliorer l'accès au logement, le RCRC a été chargé de fournir aux citoyens des terrains résidentiels planifiés et aménagés.

Entre 10 000 et 40 000 parcelles seront mises à disposition chaque année au cours des cinq prochaines années, à un prix plafonné à 1 500 riyals le mètre carré. Ces terrains seront proposés aux citoyens mariés ou aux personnes âgées de plus de 25 ans, à condition qu'ils ne possèdent pas de biens immobiliers.

Des règles strictes régiront la délivrance de ces terrains, interdisant la revente, la location ou l'hypothèque pendant 10 ans, sauf s'ils servent à financer une construction. Si le terrain reste inexploité pendant cette période, le gouvernement en redeviendra propriétaire et l'acheteur sera remboursé.

Pour stimuler davantage l'offre immobilière, des amendements au système de redevances sur les terres blanches (une politique conçue pour encourager le développement des terres vacantes) seront introduits dans les 60 jours.

En outre, des mesures réglementaires seront mises en œuvre dans les 90 jours pour assurer un juste équilibre entre les propriétaires et les locataires.

Enfin, l'Autorité générale de l'immobilier et le RCRC ont été chargés de surveiller et de contrôler les prix de l'immobilier à Riyad.

Ils soumettront des rapports périodiques pour évaluer l'efficacité de ces mesures et garantir la stabilité et l'accessibilité du marché immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La campagne de logement de Good Regions a reçu 1,8 milliard de don pendant le ramadan

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
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  • Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.
  • « Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

RIYAD : Un total de 1,8 milliard de riyals saoudiens (491,7 millions de dollars) a été donné à la campagne de logement Jood Regions d'Arabie saoudite au cours du mois de Ramadan.

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.

Abdulaziz Al-Kuraidis, secrétaire général de la National Developmental Housing Corporation (Sakan), a remercié tous les donateurs de la campagne, y compris le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman, qui ont donné un total combiné de 150 millions de SR.

« Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

« À la Fondation Sakan, en collaboration avec nos partenaires, nous continuerons à développer des initiatives et des partenariats innovants qui contribuent au développement durable et aident à atteindre les objectifs de la Vision 2030 saoudienne. »

Al-Kuraidis a déclaré que la plateforme continuerait à faire progresser les objectifs de la Fondation Sakan en mettant en œuvre des projets complets.

La campagne Jood Regions vise à fournir des logements adéquats aux familles dans toute l'Arabie saoudite. Elle a été lancée pour la première fois pendant le Ramadan 2024 et a fourni plus de 10 000 unités de logement aux familles dans le besoin dans les 13 provinces.

L'initiative comprend des événements visant à sensibiliser et à encourager la participation de la communauté, en réunissant des entrepreneurs, des dirigeants et d'autres personnes pour s'assurer que les citoyens peuvent accéder à un logement convenable avec facilité et fiabilité, réalisant ainsi les objectifs des initiatives de développement du logement.

La plateforme Wad Al-Iskan a joué un rôle essentiel dans le succès de la campagne Jood Regions, a déclaré M. Al-Kuraidis. La plateforme est une autre initiative de Sakan qui permet aux gens d'aider les familles à obtenir un logement adéquat en soumettant leurs dons en ligne. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com