BEYROUTH: Les bombardements israéliens dans les zones frontalières du sud du Liban ont fait un mort et causé d'importants dégâts aux réseaux d'approvisionnement en eau.
Un civil a été tué et deux autres personnes ont été blessées, dont une grièvement, lorsqu'un missile a frappé une maison dans le village de Khiam.
Par ailleurs, une attaque de drone israélien a touché des systèmes de pompage de l'eau de source du Wazzani.
Le droit de pomper l'eau du Wazzani, qui alimente la rivière Hasbani, est au centre d'une querelle entre le Liban et Israël depuis 2002.
Plusieurs villes et villages de la région frontalière dépendent de l'approvisionnement en eau du Wazzani.
Les frappes ont eu lieu alors que des avions de guerre israéliens auraient effectué des sorties à basse altitude au-dessus de Nabatieh, Arab Salim, Zrarieh et Beyrouth.
Des opérations militaires limitées du Hezbollah contre l'armée israélienne ont eu lieu dans les fermes de de Chebaa et à Kfar Chouba, dans le territoire libanais occupé.
Par ailleurs, deux membres du Hezbollah ont été tués lors d'un raid israélien sur Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Des avions de combat israéliens auraient lancé des attaques sur les villes de Hula, Bani Haiyyan et Marwahin.
Pendant ce temps, des responsables de l’Établissement des eaux du Liban-Sud, devaient évaluer l'ampleur des dégâts causés aux pompes à eau de Wazzani.
L'eau de la source s'écoule ensuite par d'autres affluents dans le Jourdain, qui alimente le lac de Tibériade, principale source d'eau douce d'Israël.
Négociations frontalières
En 2004, le Liban a ouvert une station de pompage sur le fleuve Wazzani, augmentant ainsi l'approvisionnement en eau potable de 20 villages du sud à 11 millions de mètres cubes par an, ce qui a suscité l'indignation d'Israël.
Ali Taher Yassin, président de l'Union des municipalités de Jabal Amel, a déclaré à Arab News: «Les pompes de Wazzani couvrent directement la région de Wazzani, Ain Arab, et une partie importante de Khiam, Kfar kila, Odaisseh, Markaba, Houla, Rab al-Thalathin, et Blida.
«Elles alimentent aussi indirectement les stations de pompage de Markaba et de Taybeh, soit 42 villages du sud.
«Les pompes ne fonctionnent qu'à un tiers de leur capacité en raison de défaillances existantes que l'État n'a pas encore été en mesure de réparer.
«Le différend avec la partie israélienne portait sur la quantité d'eau pompée.
«Il s'agit d'une zone ouverte, et l'objectif israélien en la bombardant est d'assoiffer les gens et de nuire à la région», a-t-il expliqué.
Ce mercredi également, une visite prévue du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, au Liban et dans la capitale Beyrouth, a été reportée.
À l'issue d'une réunion, les évêques maronites ont mis en garde «contre les tentatives en cours, au niveau international et local», visant à délimiter les frontières entre le Liban et Israël «sans aucune garantie internationale claire».
Les évêques ont indiqué que seul le président du Liban avait le pouvoir de négocier sur la question, et que la seule façon de sauvegarder la zone frontalière était «d'améliorer l'environnement politique et diplomatique».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com