A la frontière sud des Etats-Unis, des demandeurs d'asile du monde entier

Les migrants attendent le long du mur frontalier pour se rendre aux agents de patrouille frontalière des douanes et de la protection des frontières (CBP) des États-Unis pour le traitement de leurs demandes d'immigration et d'asile après avoir traversé le fleuve Rio Grande vers les États-Unis, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique à El Paso, au Texas, en mai. 11, 2023. (AFP)
Les migrants attendent le long du mur frontalier pour se rendre aux agents de patrouille frontalière des douanes et de la protection des frontières (CBP) des États-Unis pour le traitement de leurs demandes d'immigration et d'asile après avoir traversé le fleuve Rio Grande vers les États-Unis, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique à El Paso, au Texas, en mai. 11, 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 février 2024

A la frontière sud des Etats-Unis, des demandeurs d'asile du monde entier

  • La frontière sud des Etats-Unis est une porte d'entrée pour des demandeurs d'asile du monde entier, et pas seulement d'Amérique latine
  • Barry a d'abord fui vers la Turquie, puis l'Amérique latine, avant de remonter vers le nord

WASHINGTON: Étouffé par une persécution politique et raciale croissante dans son pays natal, la Mauritanie, Barry a voulu partir. Il a choisi de rejoindre les Etats-Unis en traversant en juillet la frontière avec le Mexique, comme de plus en plus d'Africains.

Avant le départ, il avait fouillé sur les réseaux sociaux pour trouver des conseils sur l'immigration clandestine et s'était vite rendu compte que la dangereuse traversée vers l'Europe, sur des bateaux de fortune, n'était pas la seule possibilité.

Le périple de Barry -qui n'a pas souhaité donner son nom de famille- reflète une réalité croissante: la frontière sud des Etats-Unis est une porte d'entrée pour des demandeurs d'asile du monde entier, et pas seulement d'Amérique latine.

Comme lui, 1,3 des 2,5 millions de personnes qui ont traversé la frontière mexicaine en 2023 viennent d'autres pays que le Mexique, le Honduras, le Guatemala et le Salvador, selon la police aux frontières américaine. Une augmentation de 234% par rapport à 2021.

Le nombre d'Africains traversant cette frontière a même bondi de 346% en un an, avec 58 000 traversées en 2023.

Parmi eux, 15 000 Mauritaniens. Soit plus que les 13 000 Africains qui avaient traversé la frontière l'année précédente.

Aux grandes villes côtières des Etats-Unis, qui aimantent traditionnellement beaucoup de migrants, Barry a préféré Columbus, la capitale de l'Ohio, dans le Midwest, où la diaspora mauritanienne grandit vite.

"Je veux seulement recouvrer la liberté de m’exprimer", lâche cet ancien employé d'ONG, évoquant des mesures de répression contre des activistes prises l'année dernière par les autorités en Mauritanie, un pays du nord-ouest de l'Afrique régulièrement épinglé par des ONG pour son bilan en matière de droits humains.

«Un autre chemin»

Pour arriver à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, les routes sont aussi diverses que les pays d'où partent les candidats au voyage, comme la Chine, l'Inde ou la Russie.

Barry a d'abord fui vers la Turquie, puis l'Amérique latine, avant de remonter vers le nord.

Les routes migratoires, qui changent en permanence, sont largement partagées sur les réseaux sociaux via des "agences de voyage pseudo-légitimes" en Afrique de l'Ouest, selon des responsables de la police aux frontières.

En novembre, Washington a sanctionné un Mexicain connu pour transporter en avion des Cubains et des Haïtiens au Nicaragua, dont la politique laxiste en matière de visas en fait un pays de choix pour ceux qui veulent remonter jusqu'aux Etats-Unis.

Les efforts de l'Europe pour bloquer les routes passant par le Sahara et la Méditerranée en finançant, entre autres, les gardes-côtes libyens pour arrêter les migrants, pousse probablement de plus en plus de personnes à se tourner vers l'Amérique, selon plusieurs experts.

"Vous voyez comment ils patrouillent dans cette zone. Maintenant, les personnes prennent un autre chemin", assure Dauda Sesay, directeur du réseau national de l'organisation américaine African Communities Together.

«On accepte»

Columbus abrite une communauté de Mauritaniens depuis deux décennies, principalement des réfugiés comme la famille d'Houleye Thiam, présidente d'un réseau mauritanien pour les droits humains.

Mais le nombre de Mauritaniens a, selon elle, presque doublé avec l'afflux récent de nouveaux arrivés, passant de 4 000 à entre 7 000 et 8 000 personnes.

"Vous ne savez pas vraiment qu'ils vont venir, jusqu'au jour où ils sont là", dit Mme Thiam, 42 ans, qui dit se réveiller le matin avec parfois jusqu'à 25 messages vocaux WhatsApp demandant des conseils sur l'immigration.

Ce sujet est au centre de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de novembre 2024: l'Etat du Texas et le gouvernement fédéral se disputent sur le contrôle de la frontière et l'ultra-favori pour représenter le parti républicain, Donald Trump, brandit les peurs liées à l'immigration illégale dès qu'il en a l'occasion.

Ibrahima, un autre Mauritanien récemment arrivé à Cincinnati, également dans l'Ohio, explique avoir souhaité "venir légalement". Il a cherché, en vain, des bourses d'études pour partir en Europe.

Puis il a participé à des manifestations antigouvernementales dans son pays et dit avoir été arrêté et torturé.

Mais plutôt que de passer par le processus fastidieux d'une demande d'immigration légale aux Etats-Unis, pays dont son grand frère a déjà la nationalité, il a préféré traverser la frontière depuis le Mexique et demander l'asile.

"Je veux contribuer au développement de l'économie américaine", assure Ibrahima. Il est dans l'attente d'un permis de travail pendant que sa demande d'asile suit son cours auprès d'une administration engorgée.

Pour l'instant, "on n'a pas le droit de travailler... mais on accepte" la situation, dit-il.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »