TEHERAN: L'Iran a réfuté lundi toute implication dans l'attaque au drone ayant tué trois militaires américains en Jordanie et affirmé qu'il ne recherchait pas "l'expansion" du conflit au Moyen-Orient.
"La République islamique ne souhaite pas l'expansion du conflit au Moyen-Orient", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani dans un communiqué, alors que le président américain Joe Biden a promis de répliquer après l'attaque.
M. Kanani a réaffirmé que Téhéran n'était "pas impliqué dans les décisions prises par les groupes de résistance sur la manière avec laquelle ils soutiennent la nation palestinienne" dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza après l'attaque sans précédent perpétré par le mouvement islamiste le 7 octobre.
Ces groupes "ne prennent pas d'ordre de la République islamique" et "ils décident de leurs actions sur la base de leurs propres principes", a-t-il insisté.
L'Irak appelle à « stopper la spirale de la violence »
Les autorités irakiennes ont condamné lundi l'attaque de drone ayant tué trois militaires américains déployés à la frontière entre la Jordanie et la Syrie, appelant à "stopper la spirale de la violence" au Moyen-Orient.
"Le gouvernement irakien dénonce l'escalade en cours", a indiqué dans un communiqué son porte-parole Bassim Alawadi. Tout en appelant à "stopper la spirale de la violence", l'Irak est prêt à aider dans "l'élaboration de règles d'engagement fondamentales pour éviter plus de répercussions dans la région et empêcher l'expansion du conflit", a ajouté le porte-parole.
Joe Biden a déclaré savoir que l'attaque avait été "menée par des groupes de combattants radicaux soutenus par l'Iran opérant en Syrie et en Irak" tandis que le chef de la diplomatie britannique David Cameron a appelé l'Iran à "la désescalade dans la région".
De telles déclarations "montrent" que des pays "sont influencés par des tiers, y compris le régime sioniste tueur d'enfants", a réagi M. Kanani, en référence à Israël.
Le porte-parole iranien a également estimé que "la répétition de ces accusations sans preuves" était "une conspiration de ceux qui voient un intérêt à entraîner les Américains dans une nouvelle bataille dans la région, à l'expansion et à l'escalade de la crise pour dissimuler leurs problèmes".
Depuis la mi-octobre, plus de 150 frappes de drones ou tirs de roquettes ont visé les soldats américains et ceux de la coalition, en Irak et en Syrie.
La "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, a revendiqué des "attaques menées dimanche à l'aube avec des drones" contre trois bases en territoire syrien, dont celles d'Al-Tanf et de Rukban, toutes proches du point où se rejoignent Irak, Syrie et Jordanie.