Attaque contre une église italienne à Istanbul, un mort, les deux assaillants arrêtés

Vue générale et le clocher de l'église Santa Maria après une attaque à Istanbul, le 28 janvier (Photo, AFP).
Vue générale et le clocher de l'église Santa Maria après une attaque à Istanbul, le 28 janvier (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

Attaque contre une église italienne à Istanbul, un mort, les deux assaillants arrêtés

  • L'attaque est survenue vers 11H40 locales dans le quartier Sariyer d'Istanbul, a annoncé le ministre de l'Intérieur
  • La personne tuée a été visée en pleine messe par les assaillants

ISTANBUL, Turquie : Deux assaillants masqués ont attaqué dimanche à Istanbul une église italienne en pleine cérémonie religieuse, faisant un mort, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

L'attaque est survenue vers 11H40 locales (08H40 GMT) à l'église Santa Maria dans le quartier Sariyer d'Istanbul, a annoncé le ministre de l'Intérieur sur les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte, a-t-il ajouté.

Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de l'église.

La victime, qui assistait à la célébration, d'abord identifiée par ses initiales C. T, s'appelait Tuncer Cihan, a déclaré dimanche soir le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.

Deux assaillants masqués ont ouvert le feu, le visant apparemment, en pleine messe, avant de prendre la fuite.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé ses condoléances et assuré que les «mesures nécessaires» avaient été prises pour arrêter les assaillants.

Le pape François a immédiatement condamné l'attaque et exprimé depuis Rome sa «proximité» avec la communauté de cette église.

Selon les autorités turques, l'attaque semblait viser une personne en particulier plutôt que cette église catholique. Une quarantaine de personnes participaient à la messe, selon des responsables locaux.

L'attaque est survenue vers 11H40 locales (08H40 GMT) à l'église Santa Maria, dans le quartier Sariyer sur la rive européenne d'Istanbul, a déclaré le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya sur les réseaux sociaux, précisant qu'une enquête avait été ouverte.

«Nous condamnons fermement cette attaque ignoble», a ajouté le ministre.

Rencontre Erdogan-Meloni

Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de cette église du XIXe siècle.

Sur des images prises par des caméras de sécurité avant l'attaque, on peut voir deux hommes portant des masques noirs et les mains dans les poches. L'un d'eux a des lunettes de soleil.

Rome condamne l'attaque «ignoble» contre une église à Istanbul

Le gouvernement italien a "fermement condamné" l'attaque "ignoble" qui a visé dimanche une église italienne à Istanbul, faisant un mort.

"Le gouvernement italien (...) suit l'évolution de ce qui s'est passé ce matin dans l'église de Santa Maria à Istanbul. Nous exprimons nos sincères condoléances et notre plus ferme condamnation après cet acte ignoble", a écrit sur X la Première ministre Giorgia Meloni.

Peu avant, le chef de la diplomatie Antonio Tajani avait dénoncé une "attaque lâche" et assuré "suivre la situation avec l'ambassade à Ankara et le consulat à Istanbul" et se disant "certain que les autorités turques arrêteront les responsables".

Un homme, qui était apparemment visé selon les autorités turques, a été tué dans l'attaque menée par deux assaillants masqués qui ont ouvert le feu en pleine messe avant de prendre la fuite.

Cette attaque survient plus d'une semaine après une rencontre à Istanbul entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et Giorgia Meloni.

 

La personne tuée a été visée en pleine messe par les assaillants, a dénoncé Omer Celik, le porte-parole du parti au pouvoir AKP (Parti pour la justice et le développement).

Pas de blessés

«Nos forces de sécurité mènent une enquête à grande échelle sur cette affaire», a-t-il déclaré. «Ceux qui menacent la paix et la sécurité de nos citoyens n'atteindront jamais leurs objectifs».

Le gouverneur d'Istanbul Davut Gul a déclaré aux journalistes sur place qu'il n'y avait pas eu de blessés.

Le mobile de cette attaque n'était pas connu dans l'immédiat.

En décembre, les forces de sécurité turques avaient arrêté 32 suspects, membres présumés du groupe djihadiste Etat Islamique (EI), soupçonnés de préparer des attentats contre des synagogues, des églises et l'ambassade d'Irak. Les arrestations avaient été effectuées dans neuf villes différentes, dont Istanbul et Ankara, la capitale.

L'EI a revendiqué un certain nombre d'attentats meurtriers en Turquie dont l'un, le 1er janvier 2017 dans un nightclub d'Istanbul, qui avait fait 39 morts.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.