Face à Haley, Trump veut dégager la route vers l'investiture republicaine

Donald Trump fait face à son unique rivale Nikki Haley (Photo, AFP).
Donald Trump fait face à son unique rivale Nikki Haley (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 janvier 2024

Face à Haley, Trump veut dégager la route vers l'investiture republicaine

  • L'archifavori des primaires républicaines Donald Trump espère mardi se débarrasser dans les urnes de sa rivale Nikki Haley dans le New Hampshire
  • «Ils vont tous de nouveau voter pour moi (...). Biden est le pire président de l'histoire de ce pays», a lancé M. Trump

MANCHESTER: L'archifavori des primaires républicaines Donald Trump espère mardi se débarrasser dans les urnes de sa rivale Nikki Haley dans le New Hampshire pour s'ouvrir la route vers l'investiture du Parti républicain pour la présidentielle.

Depuis sa défaite en novembre 2020, qu'il n'a jamais reconnue face au président Joe Biden et alors qu'il fait face cette année à quatre procès au pénal, l'ancien locataire de la Maison Blanche est déterminé à prendre sa revanche sur le démocrate en novembre.

"Ils vont tous de nouveau voter pour moi (...). Biden est le pire président de l'histoire de ce pays", a encore lancé M. Trump près d'un bureau de vote dans ce petit Etat du nord-est des Etats-Unis qui organise des primaires pour les deux partis, républicain et démocrate.

Pour affronter le président sortant le 5 novembre, il faudra que Donald Trump soit investi cet été par la convention de son parti, au terme de toutes les primaires dans les Etats américains face à son unique concurrente encore en lice, son ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, 52 ans.

«Des élections, pas des couronnements»

Les primaires du New Hampshire, où l'essentiel des bureaux de vote ont fermé à 19H00 (00H00 mercredi GMT), ont semble-t-il connu une "participation très forte" selon les autorités locales citées sur CNN.

Lors de son dernier meeting de campagne lundi soir, Donald Trump s'en est encore pris à Nikki Haley, "candidate qui perd et qui placera l'Amérique en dernier".

"Si vous voulez un président qui place à chaque fois l'Amérique d'abord, alors votez Donald Trump", a-t-il lancé.

Crédité de près de 20 points d'avance sur Nikki Haley pour cette deuxième primaire, il l'a déjà emporté haut la main le 15 janvier dans l'Iowa.

Mme Haley, ancienne gouverneure républicaine de Caroline du Sud, rejette pour l'instant les pressions pour se retirer

"En Amérique, nous avons des élections, pas des couronnements", clame-t-elle, en appelant à l'esprit d'indépendance des votants face aux "élites politiques".

"Cela a toujours été un marathon et jamais un sprint", a-t-elle assuré mardi en se disant confiante dans "un bon résultat au New Hampshire" qui lui permettrait de rester dans la course pour la primaire jusqu'au "Super Tuesday" du 5 mars.

"Je crois que cela va être serré", pense aussi Jay Matthews, un électeur républicain de 70 ans rencontré à Plymouth.

Revanche de 2020

Le ralliement à Donald Trump ce week-end du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, un temps considéré comme son principal rival républicain, a ramené le trio de tête à un duel.

Mais la bataille est très inégale.

Si l'ex-président, porté par une base solide de fervents partisans, réédite dans le New Hampshire sa performance de l'Iowa, où il avait battu à plate couture Ron DeSantis et Nikki Haley, sa route vers l'investiture républicaine pour la présidentielle de novembre serait complètement dégagée.

Tous les candidats ayant remporté les primaires républicaines dans ces deux premiers Etats ont obtenu l'investiture.

En face, Joe Biden était en campagne en Virginie (est) avec sa vice-présidente Kamala Harris sur le thème du droit à l'avortement, menacé ou déjà largement interdit dans les Etats dirigés par les républicains.

Joe Biden a accusé Donald Trump et ses partisans de vouloir "à tout prix" restreindre encore l'accès aux interruptions volontaires de grossesse (IVG).

«Réparer»

Voulant attirer les républicains plus modérés et les indépendants, Mme Haley reproche à son ancien président de charrier le "chaos", allusion probable aux multiples poursuites pénales notamment pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020.

"Donald Trump a montré qu'il était bon pour casser des choses. Mais nous avons besoin de quelqu'un qui peut aussi réparer les choses", a-t-elle lancé.

Ces derniers jours, Nikki Haley s'est également interrogée sur ses capacités cognitives "déclinantes" après des propos dans lesquels M. Trump semblait la confondre avec l'ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Un comble pour Donald Trump, qui se gausse à l'envi de Joe Biden, de ses 81 ans et de ses bourdes, imitant même pendant ses meetings sa démarche parfois hésitante.

Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur 1.215 nécessaires pour être officiellement désigné candidat républicain.

Mais par rapport à des Etats plus conservateurs, il donne une meilleure indication d'un possible succès électoral national et des primaires suivantes.

Les électeurs indépendants y sont autorisés à voter aux primaires des deux partis, républicain et démocrate, sans y être affiliés.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.