PARIS: "Qu'est-ce que les chômeurs ont fait à Macron?" La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a fait part lundi de son inquiétude, à l'instar de son homologue de la CGT Sophie Binet, sur "l'acte II de la réforme du marché du travail" annoncé par le chef de l'Etat.
"Je me dis, mais qu'est-ce que les chômeurs ont fait à Macron?", a lancé Mme Léon sur FranceTVinfo, interrogée sur les annonces du chef de l'Etat à Davos la semaine dernière d'un nouveau "durcissement des règles de l'assurance chômage".
"Je ne sais pas de quoi il parle", "il y a eu quatre réformes successives de l'assurance chômage, les conditions d'accès au régime ont été drastiquement réduites, le montant des allocations, la durée d'indemnisation (...). Il peut aller plus loin, mais ce n'est certainement pas la réponse", les problématiques du plein emploi n'étant "pas de la faute des chômeurs", a-t-elle poursuivi.
Inquiète
"La CGT est extrêmement inquiète", a dit quasiment au même moment Sophie Binet sur LCI, qui entend demander à la ministre du Travail Catherine Vautrin qu'elle rencontre lundi, "de quoi il s'agit, quand comment?".
"Si encore une fois il s'agit de remettre en cause les droits des travailleurs (...) et de piétiner l'avis des organisations syndicales, ce sera un casus belli pour la CGT", a-t-elle prévenu.
Sur le mouvement de colère des agriculteurs, les responsables des deux premières organisations syndicales ont par ailleurs mis en garde sur les enjeux écologiques.
Disant comprendre le "désarroi" des agriculteurs et évoquant un "terrain inflammable", Marylise Léon a toutefois appelé à être "extrêmement vigilant au fait qu'il ne faut pas perdre le cap, le besoin que l'on a d'aller vers une transition "écologique".
"La réponse ne peut pas venir d'un abaissement des normes environnementales ou de quelques ristournes", a aussi prévenu Mme Binet, prônant "un débat d'ensemble"
Quant à la hausse du prix de l'électricité annoncée au 1er février, elle "va mettre en grande difficulté les ménages" a pointé la responsable de la CGT, appelant à revenir "aux tarifs régulés".
Pour Marylise Léon, il faudrait que le "bouclier tarifaire" persiste avec des "aides ciblées" "pour ceux qui en ont besoin et qui ne peuvent pas absorber cette augmentation".