Cinq membres des Gardiens de la Révolution tués à Damas dans un raid attribué à Israël

Des personnes et des membres des forces de sécurité se rassemblent devant un bâtiment détruit lors d'une frappe israélienne à Damas, le 20 janvier 2024 (Photo, AFP).
Des personnes et des membres des forces de sécurité se rassemblent devant un bâtiment détruit lors d'une frappe israélienne à Damas, le 20 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 janvier 2024

Cinq membres des Gardiens de la Révolution tués à Damas dans un raid attribué à Israël

  • «Une attaque menée par Israël a visé un bâtiment résidentiel dans le quartier de Mazzé à Damas»
  • Le chef en Syrie des renseignements des Gardiens iraniens et son adjoint ont été tués dans la frappe

BEYROUTH:  Cinq membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont été tués samedi à Damas dans une frappe aérienne imputée à Israël, le président iranien Ebrahim Raïssi menaçant ce pays de représailles.

Parmi les victimes figurent deux hauts responsables des Gardiens, selon une source militaire et des médias iraniens.

La frappe a fait en tout dix morts, détruisant un bâtiment de quatre étages dans le quartier de Mazzé (ouest) où se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie en guerre.

Ces dernières semaines, Israël, ennemi juré de l'Iran, a déjà été accusé d'avoir tué lors d'opérations ciblées un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas au Liban, faisant craindre une extension de sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien à Gaza.

Dans un communiqué, les Gardiens de la Révolution ont indiqué que l'attaque de samedi avait été menée avec des "avions de combat". Au total, cinq de leurs "conseillers militaires" et "des membres des forces syriennes" ont été tués, ont-ils déclaré samedi soir.

Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme étant "le général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", l'unité d'élite chargée des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

Menaces iraniennes de représailles 

L'armée israélienne a indiqué à l'AFP qu'elle ne "commentait pas les informations des médias étrangers".

le président iranien Ebrahim Raïssi a condamne un "lâche attentat". "Il ne fait aucun doute que la poursuite de tels actes terroristes et criminels (...) ne restera pas sans réponse" de la part de l'Iran, a-t-il averti.

Les Gardiens de la Révolution avaient mené cette semaine une attaque au Kurdistan irakien contre "un quartier général" d'où opéraient selon eux les services de renseignement extérieur d'Israël, expliquant riposter à de récentes opérations d'élimination de commandants iraniens ou alliés par Israël.

L'immeuble détruit est situé dans un quartier abritant des dirigeants des Gardiens de la Révolution, ainsi que des factions palestiniennes pro-iraniennes, selon l'OSDH.

L'agence officielle syrienne Sana a seulement confirmé une attaque contre un bâtiment à Mazzé, accusant Israël.

"J'ai entendu une explosion et j'ai vu un gros nuage de fumée", a dit un habitant du quartier à un correspondant de l'AFP.

Depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes aériennes, visant essentiellement les forces pro-Iran et le Hezbollah libanais, alliés du régime syrien, ainsi que l'armée syrienne.

L'armée israélienne a intensifié ces opérations depuis le début de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas, allié du Hezbollah et de l'Iran.

Israël, qui revendique rarement ses opérations en Syrie, affirme qu'il ne permettra pas à l'Iran d'étendre sa présence en Syrie.

Série de frappes meurtrières 

Le 25 décembre, les Gardiens de la Révolution ont accusé Israël d'avoir tué l'un de leurs commandants en Syrie, Razi Moussavi, visé par un tir de missile contre sa maison au sud de Damas.

Les Gardiens ont présenté Razi Moussavi comme "le responsable logistique" en Syrie "de l'axe de la résistance", une alliance hostile à Israël et aux Etats-Unis qui regroupe autour de l'Iran, notamment le Hezbollah, le Hamas et les rebelles yéménites Houthis.

Le 2 janvier, le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres cadres du Hamas ont été tués dans des frappes de drones, attribuées à Israël, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

En représailles, Israël a juré "d'anéantir" le mouvement palestinien. Ses opérations militaires dans la bande de Gaza ont tué près de 25.000 personnes, en grande majorité femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.


Le Centre saoudien pour le dialogue organise un forum mondial pour la paix à Lisbonne

Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
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  • À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique
  • En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions

RIYAD: Le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel organise un forum de dialogue mondial à Lisbonne, au Portugal, du 14 au 16 mai, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cet événement, dont le thème est «Dialogue transformateur: forger des alliances pour la paix dans un monde en évolution», constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde.

Rassemblant des dirigeants influents d'institutions décisionnelles, ce forum permettra d’établir des partenariats afin de faire face aux défis complexes d’aujourd'hui, indique SPA.

À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique et du développement durable dans un contexte de transformations rapides.

Parmi les participants figurent l’ancien président français, François Hollande; le cheikh Dr Saleh ben Abdallah ben Humaid, imam de la Grande Mosquée de La Mecque; le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, archevêque de Constantinople; l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, et l’ex-président autrichien, Heinz Fischer.

Le forum, qui explore le potentiel transformateur du dialogue, vise à promouvoir les droits de l’homme, la cohésion sociale, la réconciliation et la coopération environnementale, conformément à la mission du centre, selon SPA.

En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions.

Grâce à la participation de personnalités éminentes dans divers domaines, ce forum peut contribuer de manière considérable à l’élaboration de politiques et à la définition de priorités en vue de favoriser la coexistence pacifique et l’avancement de la société, souligne SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Publication du magazine Werathyat par Majarra, en partenariat avec la SSMG

Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
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  • Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG
  • Il vise à promouvoir la culture génétique et à réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes

DUBAÏ: Le fournisseur de contenu numérique arabe Majarra a signé un accord avec la Société saoudienne de génétique médicale (SSMG) afin de publier du contenu arabe qui favorise le partage des connaissances dans le domaine de la génétique.

Dans le cadre de cet accord, Majarra publiera la revue trimestrielle de la SSMG, Werathyat, qui sensibilise et dispense une éducation sur les maladies génétiques et les progrès dans ce domaine.

Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG dans le but de promouvoir la culture génétique et de réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes, précisent les sociétés dans un communiqué.

En outre, les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la consultation génétique afin de sensibiliser la communauté aux maladies génétiques, de rectifier les idées fausses à ce sujet et de fournir un soutien psychologique et cognitif aux personnes touchées par ces maladies.

Le partenariat joue un rôle clé en mettant en valeur les efforts de la SSMG «pour fournir des soins de santé, un soutien social et des services éducatifs aux personnes atteintes de maladies génétiques et à leurs familles». Par ailleurs, il «facilite la sensibilisation et l’orientation génétique à travers les projets et programmes innovants mis en œuvre par notre société», déclare le porte-parole de la SSMG, le professeur Zouhair ben Abdallah Rahbini.

Pour Majarra, l’accord «est conforme à notre mission qui consiste à fournir le meilleur contenu arabe sur Internet». La société travaillera avec la SSMG «pour mener à bien sa mission: développer la pratique médicale de la génétique, enrichir la recherche scientifique et renforcer le niveau de sensibilisation à la santé dans nos sociétés arabes», souligne Dia Haykal, directrice des partenariats et des stratégies de marque chez Majarra.

Werathyat sera disponible par abonnement sur l’application mobile Majarra. La SSMG fournira des abonnements Majarra à tous ses membres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères appelle à nouveau la BBC à qualifier le Hamas de «terroriste»

Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
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  • David Cameron estime que la BBC devrait «se demander à nouveau» comment elle devrait qualifier le Hamas après la mort d’un otage israélo-britannique
  • La BBC défend sa position éditoriale, invoquant ses craintes en matière d'impartialité

LONDRES: Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron, a à nouveau appelé la BBC à désigner le Hamas comme une organisation terroriste à la suite de la mort d’un otage israélo-britannique.

Le radiodiffuseur national maintient une position claire depuis le début du conflit, désignant les membres du groupe comme des «combattants», des «militants» et qualifiant le groupe d’«organisation terroriste interdite» dans ses reportages.

Cette décision a suscité un débat national, certains experts et politiciens accusant la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe, qui détient des otages israéliens, de manière exacte.

Dimanche, dans une interview accordée à Laura Kuenssberg de la BBC, M. Cameron a exhorté la BBC à repenser la manière dont elle qualifie le Hamas et à revoir sa politique éditoriale.

«Comme tout le monde, j’ai regardé, hier soir, la vidéo publiée par le Hamas sur X, dans laquelle Nadav Popplewell répond à une question sur son identité. Lorsque j’ai regardé la vidéo, je me suis dit que ces gens étaient vraiment insensibles et qu’ils jouaient avec les émotions de la famille de cette façon», déclare le secrétaire d’État.

«Quand on voit ce que les membres du Hamas sont prêts à faire, on se rend compte que nous avons affaire à des gens terribles, épouvantables et inhumains», ajoute-t-il.

«Il serait peut-être temps pour la BBC de se demander à nouveau si elle doit qualifier ces personnes de “terroristes”. Ce sont des terroristes.»

La BBC a résisté aux appels du gouvernement à considérer le Hamas comme une organisation terroriste, craignant que cela ne compromette son impartialité dans le conflit.

En octobre, Deborah Turness, PDG de BBC News, a expliqué la décision de la chaîne de ne qualifier aucun groupe de «terroriste», soulignant que cette terminologie est souvent politisée et utilisée comme arme dans les conflits.

Le Hamas a annoncé samedi que M. Popplewell avait succombé à ses blessures, subies lors d’une frappe aérienne israélienne un mois plus tôt, et il a publié une vidéo dans laquelle il apparaissait avec un œil au beurre noir et fournissait des informations personnelles.

Nadav Popplewell et sa mère ont été enlevés du domicile de cette dernière, situé dans le kibboutz de Nirim, lors de l’incursion du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, selon le Forum israélien des otages et des familles disparues. Le frère de M. Popplewell a été tué, tandis que sa mère a été libérée lors d’un cessez-le-feu temporaire en novembre.

David Cameron a précisé qu’aucune nouvelle information n’avait été communiquée sur la mort de Nadav Popplewell et que le ministère des Affaires étrangères continuait d’enquêter sur la situation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com