DAVOS: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a indiqué mercredi que le président chinois Xi Jinping lui a fait part de son souhait de mettre l'ONU au cœur des négociations sur la régulation de l'intelligence artificielle.
M. Guterres avait mis en place l'année passée un panel d'experts pour plancher sur des recommandations pour la gouvernance de l'IA — une technologie dont il a souligné les risques.
Il s'agit de la plus vaste initiative sur ce créneau, l'ONU rassemblant 193 Etats membres.
"Xi Jinping m'a dit lors de notre rencontre" que "l'ONU devait être au centre du processus", a déclaré M. Guterres devant des journalistes en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (Suisse).
Le panel d'experts a remis en décembre un rapport d'étape, préconisant des "principes généraux" comme l'inclusivité, l'intérêt général et le droit international.
Aux côtés de certains membres du panel, M. Guterres a insisté sur l'importance d'une "approche universelle et inclusive".
"Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les pays en développement sont jusqu'ici particulièrement mal préparés dans ce domaine", a-t-il détaillé.
Il compte s'assurer que l'IA ne devienne pas "un autre instrument creusant les divisions et augmentant l'inégalité dans le monde".
Le comité onusien d'une quarantaine de membres inclut des experts dans le domaine des technologies, du droit ou de la protection des données personnelles, issus du monde universitaire, de gouvernements ou encore du secteur privé.
Parmi eux figurent notamment Amandeep Singh Gill, envoyé spécial d'Antonio Guterres pour la technologie ou James Manyika, vice-président chargé de l'IA au sein de Google et sa maison mère Alphabet.
M. Manyika a souligné mercredi le soutien des États membres pour le travail du panel afin de trouver un "cadre collectif" pour la gouvernance de l'IA, dont les avancées fulgurantes sont un des sujets principaux à la réunion de Davos cette année.