Israël prend pour cible des lieux de culte au Liban

La fumée s’échappe du village libanais d’El-Khiam près de la frontière avec Israël le 17 janvier 2024 (Photo, AFP).
La fumée s’échappe du village libanais d’El-Khiam près de la frontière avec Israël le 17 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 janvier 2024

Israël prend pour cible des lieux de culte au Liban

  • «Le bombardement effectué par l'armée israélienne mardi dans la région de Wadi al-Saluki est d'une férocité sans précédent» a révélé une source de sécurité
  • Ce mercredi, le Hezbollah a rendu hommage à l'un de ses membres, Rachid Mohammed Chaglil, originaire de la ville de Tamnine dans la Bekaa

BEYROUTH: L'armée israélienne a pris pour la première fois pour cible des lieux de culte dans le sud du Liban dans le cadre de sa guerre contre le Hezbollah.

Au cours des cent derniers jours, les forces de défense israéliennes (FDI) ont frappé des forêts, des maisons résidentielles et des routes dans la zone frontalière. Mercredi, un drone israélien a attaqué l'église évangélique nationale dans le centre de la ville d'Aalma ach-Chaab, causant d'importants dommages à la maison du pasteur Rabie Talib, membre de l'église.

Les FDI ont tiré cinq obus fumigènes sur des travailleurs syriens dans un verger de raisins dans la plaine de Wazzani, sans qu’il y ait de victimes.

«Le bombardement effectué par l'armée israélienne mardi dans la région de Wadi al-Saluki est d'une férocité sans précédent. Mercredi, elle a pris pour cible la ville de Hula après avoir visé la ville de Meiss el-Jabal ces derniers jours», a révélé une source de sécurité.

Selon cette dernière, les FDI considèrent que toute activité dans la région est associée au Hezbollah. Par conséquent, le bombardement de Wadi al-Saluki vise à perturber la route d'approvisionnement que cette vallée fournit au parti, en particulier vers les villes de Hula et de Meiss el-Jabal. Le but ultime est d'isoler et de cibler directement ces deux villes.

Les bombardements israéliens préventifs sur la zone frontalière ont visé les hauteurs de Kfar Chouba, les villes de Kafr Kila, Taybeh, Markaba, Wadi al-Saluki, Aïta ach-Chab, la périphérie de Naqoura, la zone entre Ramia et Marwahin, et la périphérie des villes d'Al-Dhahira, Yarine, Al-Jebine, et Tair Harfa.

Un drone israélien a effectué un raid sur une maison proche de la mosquée dans la ville d'Aïta ach-Chab, provoquant l'incendie de la maison.

Les attaques israéliennes se sont concentrées sur la ville de Hula, visant spécifiquement les maisons. Cependant, personne n'a été blessé et seuls des dégâts matériels ont été constatés.

L'artillerie israélienne a tiré trois obus sur la plaine de Marjayoun et la zone située à la périphérie de la ville de Deir Mimas, en direction de la ville de Taybeh.

Des vidéos ont montré les dégâts considérables causés aux maisons, aux routes et aux infrastructures. Les personnes restées sur place se sont réfugiées dans leurs maisons, et les cris des femmes résonnaient à chaque fois que les maisons tremblaient en raison des roquettes qui explosaient à proximité, à la fois à la périphérie et au centre de certains villages.

Un calme précaire a prévalu dans les secteurs occidentaux et centraux la nuit dernière, alors que les avions de reconnaissance ennemis continuaient à survoler les villages frontaliers adjacents à la Ligne bleue et à tirer des fusées éclairantes.

Le Hezbollah a déclaré avoir ciblé «un rassemblement de soldats israéliens à proximité du site                       d’Al-Raheb avec des armes appropriées».

Plus tard, le Hezbollah a annoncé qu’il a «utilisé des missiles Burkan pour frapper les environs de Ruwaisat al-Alam dans les hauteurs de Kfar Chouba».

L'artillerie israélienne a riposté en bombardant la périphérie de Rachaya al-Foukhar et Hebbariyé.

Ce mercredi, le Hezbollah a pleuré l'un de ses membres, Rachid Mohammed Chaglil, originaire de la ville de Tamnine dans la Bekaa.

Firas Abiad, ministre intérimaire de la Santé du Liban, s'est rendu dans la région sud et a inspecté plusieurs hôpitaux et centres de santé dans la région de Nabatieh, adjacente au point chaud.

À l'hôpital du Secours populaire libanais à Nabatieh, Abiad a déclaré que «notre mission est de soutenir notre peuple quelles que soient les circonstances. En même temps, nous sommes confrontés à un danger similaire à celui de tout lieu de confrontation et de résistance. Notre ennemi est un criminel qui ne respecte aucune convention ou loi internationale ou humanitaire, et le secteur de la santé a subi des pertes dans cette bataille et s'est battu sans armes. De nombreux établissements de santé ont fait l'objet d'agressions directes et indirectes.»

Hôpitaux en ligne de mire

A la suite d’une réunion sur la sécurité sanitaire à Nabatieh, Abiad a révélé la mise en place d’un«plan pour les urgences et la coordination entre les différents groupes sur le terrain afin de nous assurer qu'il n'y a pas de lacunes dans la fourniture des services de santé, que ce soit pour les blessés, les personnes déplacées ou les familles qui restent fortes, malgré des ressources limitées. Il est de notre responsabilité de fournir autant d'assistance que possible.»

Abiad a indiqué que le gouvernement avait approuvé l'octroi de 98 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) «pour aider les hôpitaux publics à couvrir les dépenses liées au traitement des blessés. Nous avons des hôpitaux publics sur la ligne de front, comme l'hôpital Meiss el-Jabal qui a subi une attaque directe, et les hôpitaux de Marjayoun, Bint Jbeil, Hasbaïa, Salah Ghandour, Jabal Amel, et d'autres. Ces hôpitaux suivent une formation sur les plans d'urgence et ont reçu des lots de fournitures médicales pour améliorer leurs services.»

«Il est vrai que tout cela n'est pas suffisant dans ces circonstances, et nous avons écouté les problèmes auxquels sont confrontés les institutions de santé en vue de préparer une aide supplémentaire», a-t-il ajouté.

Abiad s'est rendu au centre de défense civile de Nabatieh, qui fait partie de l'Autorité sanitaire islamique associée au Hezbollah.

Ces centres comptent environ 1 000 bénévoles, ainsi qu'un grand nombre d'ambulances et de camions de pompiers, prêts à faire face à toute situation imprévue. Ils sont également reliés à une salle d'opérations.

Entre-temps, des familles déplacées vers des zones situées plus au sud ont déploré leur incapacité à payer des loyers élevés pour des appartements meublés.

Le Hezbollah avait appelé d'autres habitants du sud à accueillir les déplacés dans des maisons inoccupées. Cependant, «il semble que la période de grâce ait pris fin et que les propriétaires aient commencé à exiger des loyers en dollars, malgré l'arrêt de notre travail dans le sud», a déclaré l'un des déplacés.

Pour Samir Geagea, chef du parti des Forces libanaises, «au cœur des responsabilités du gouvernement intérimaire se trouve l'élimination du spectre de la guerre au Liban et la confrontation avec les problèmes dangereux qui menacent la sécurité des citoyens, leur vie, leur famille, leurs moyens de subsistance, leurs intérêts et l'avenir du pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.