DAVOS: Emmanuel Macron s'exprime mercredi à Davos pour vanter les rendez-vous français de 2024, dont les Jeux olympiques, et sa politique de "réarmement économique", au lendemain d'une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé un "acte II" des réformes économiques et sociales.
Accompagné de quatre présidents de région (Grand Est, Ile-de-France, Pays-de-la-Loire et Sud) et d'une vingtaines de patrons de start-ups ou de PME, le président français doit prononcer un discours dans l'après-midi à la réunion du Forum économique mondial organisé chaque année dans la luxueuse station de ski suisse.
Il y sera au même moment que le nouveau président argentin Javier Milei, auto-proclamé "anarcho-capitaliste", qui fait ses débuts sur la scène internationale. Un possible tête-à-tête n'est pas encore confirmé entre les deux hommes.
Ils s'étaient parlé au téléphone en novembre après l'élection de l'ultralibéral argentin, qui avait ensuite publié une photo d'Emmanuel Macron posant, pouce levé, avec le maillot du club de foot argentin Boca Juniors signé par Javier Milei, ce qui avait suscité des critiques à gauche en France.
Faire «rayonner» la France dans le monde
Selon son entourage, le chef de l'Etat soulignera dans son discours que l'année 2024 "sera l'occasion pour la France de rayonner", avec un agenda chargé d'événements à portée internationale: 80e anniversaire du Débarquement en Normandie en juin, Jeux olympiques dans la capitale à l'été, sommet de la Francophonie puis réouverture en décembre de Notre-Dame-de-Paris cinq ans après l'incendie qui a ravagé la cathédrale.
"Il reviendra sur le rôle-clé de la France dans l'Europe et dans le monde" et sur "la réponse aux grands défis - géopolitique, économique, écologique - actuels", a ajouté l'Elysée.
Emmanuel Macron, qui n'était venu à Davos en personne qu'au début de son premier mandat, en 2018, fera aussi la promotion de sa politique en faveur de l'attractivité et la réindustrialisation menée depuis lors, et "donnera des perspectives sur la poursuite et l'accélération des réformes", a ajouté un conseiller.
Lors d'une grande conférence de presse mercredi soir, le président a confirmé sa volonté de mettre en oeuvre un "acte II" de "libération" de l'économie, avec "une loi pour la croissance, l'activité, les opportunités économiques" dans la lignée de celle qu'il avait portée en tant que ministre en 2015. Avec pour objectif de simplifier drastiquement les "complexités" qui "bien souvent protègent des rentes, des statuts, des situations établies".
"Je demande au gouvernement de supprimer des normes, réduire des délais, faciliter encore les embauches", a-t-il insisté, au nom de "la France du bon sens plutôt que la France des tracas".
"Acte II" annoncé aussi "dès le printemps" pour la réforme du marché du travail entamée après sa première élection en 2017. A la clé, "des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées et un meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation, mais aussi l'accompagnement à l'emploi sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports", a expliqué Emmanuel Macron.
L'objectif est de tenir sa promesse phare en faveur du "plein emploi", alors que le taux de chômage semble stagner autour de 7,4% après avoir baissé ces dernières années.