2020: Les musées à l’épreuve de la pandémie

Des visiteurs portant des masques faciaux marchent dans une allée du musée du Louvre, désertée par les touristes en raison de la pandémie de la Covid-19, à Paris, le 14 octobre 2020. (AFP)
Des visiteurs portant des masques faciaux marchent dans une allée du musée du Louvre, désertée par les touristes en raison de la pandémie de la Covid-19, à Paris, le 14 octobre 2020. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 janvier 2021

2020: Les musées à l’épreuve de la pandémie

  • 90 % des institutions muséales, soit plus de 85 000 à travers le monde, ont fermé leurs portes pendant la crise
  • Comme le contact avec le public est essentiel, de nombreux musées ont tenté de s’adapter à la situation nouvelle en proposant un contenu numérique de leurs collections

Dans son ensemble, le secteur est durement touché par la pandémie de la Covid-19. La fermeture des musées et l’impossibilité des rencontres à cause des mesures sanitaires ont privé la population d’un accès physique aux musées et considérablement pesé sur les revenus des professionnels de ce secteur. 90 % des institutions muséales, soit plus de 85 000 à travers le monde, ont fermé leurs portes pendant la crise. Aujourd’hui, ces institutions restent confrontées à des défis complexes qui devraient perdurer en 2021.

De lourdes pertes

«Difficile», c’est le terme employé par Peter Keller, directeur général du Conseil international des musées (Icom) pour décrire la situation que traversent actuellement les musées et les professionnels du secteur. «Mais les situations sont contrastées et diffèrent selon la situation géographique des établissements et leur modèle économique», explique-t-il.

Ainsi, selon les résultats de l’enquête effectuée par l’Icom à l’automne 2020, «44 % des musées dont les chiffres dépendent de la billetterie ou des ventes en boutique et non du financement public s’attendent à une diminution de leurs revenus de 50 %».

«À titre d’exemple, en France, ce sont les grands musées qui dépendent du tourisme international qui souffrent le plus, et leur modèle économique repose essentiellement sur des recettes propres (billetterie, boutiques, restaurants, mécénat)», souligne M. Keller. Le musée le plus célèbre au monde, le Louvre, qui a enregistré 40 millions d’euros de pertes sèches pendant le confinement, a vu sa fréquentation baisser de 75 % en juillet et de 60 % en août par rapport aux deux mois correspondants de 2019.

Un visiteur regarde les sacs exposés lors d'un aperçu presse de la prochaine exposition « Bags: Inside Out » au musée Victoria and Albert (V&A) à Londres le 9 décembre 2020. (AFP)
Un visiteur regarde les sacs exposés lors d'un aperçu presse de la prochaine exposition « Bags: Inside Out » au musée Victoria and Albert (V&A) à Londres le 9 décembre 2020. (AFP)

Mais si la situation des établissements français peut paraître compliquée, «celles des musées outre-Atlantique, au Moyen orient et en Afrique est bien plus difficile», poursuit le directeur de l’Icom. Dans une enquête publiée le 17 novembre par l’Alliance américaine des musées (AAM), les institutions muséales du pays auraient perdu, en moyenne, 850 000 dollars (1 dollar = 0,82 euro), soit un total de 29,75 milliards de dollars.

En Europe, globalement la situation reste meilleure. Les musées français pourront compter sur un soutien des pouvoirs publics. Le 3 septembre, le ministère de la Culture a annoncé une enveloppe de 334 millions d’euros pour la reprise d’activité des musées en difficulté.

Même au Royaume-Uni, le ministre britannique de la Culture, Oliver Dowden, a annoncé une aide de 100 millions de livres (1 livre sterling = 1,11 euro) aux 15 musées nationaux, fragilisés par la pandémie de Covid-19. Mais ce soutien semble soumis à condition. Dans un courrier envoyé aux directeurs des musées et révélé par l’Art Newspaper, le ministre leur demande d’avoir une approche aussi commerciale que possible. Notamment en monétisant leur offre numérique. C’est ce que la National Gallery à Londres a annoncé le 20 novembre 2020, en proposant une visite vidéo payante de son exposition en cours, mais non accessible pour cause de Covid-19. Une démarche mal accueillie par le public.

Professionnels en difficulté

Quant au personnel muséal, lui aussi a souffert. «Selon 14 % des personnes interrogées, une partie du personnel a été placé en chômage partiel ou licenciée. En outre, pour 16,2 % des sondés, au moins un quart du personnel des musées a été licencié ou mis à pied entre février et septembre 2020 à la suite de la crise», affirme Peter Keller. Il faut également noter une fragilité particulière du free-lance: «40,9% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles devront suspendre le paiement de leur propre salaire en raison de la crise», explique-t-il.

Travailler, malgré tout

Pourtant, nombre d’entre eux, comme le musée du Quai Branly-Jacques-Chirac, ont maintenu certaines de leurs activités. «Certes il n’y avait pas de public, mais la vie a continué à l’intérieur des portes du musée. Nous avons régulièrement organisé des veilles sanitaires dans les salles permanentes du musée et dans les réserves. De nombreux objets ont été acquis, certains ont même été préemptés dans des ventes publiques. Nous avons également continué le travail de correction et d’enrichissement scientifique des fiches informatiques des objets dans la base de données», affirme Hana Chidiac, responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient.

Défis numériques et techniques

Comme le contact avec le public est essentiel, de nombreux musées ont tenté de s’adapter à la situation nouvelle en proposant un contenu numérique de leurs collections. Ils ont fait preuve d’inventivité et ont lancé des actions originales. À Genève, les musées proposent des webséries, des feuilletons digitaux, des activités ludiques à la maison pour les enfants. À Saint-Pétersbourg, le musée de l’Ermitage propose une visite virtuelle de cinq heures de ses 45 galeries et de ses 588 chefs-d’œuvre filmés d’une traite et sans public. À l’occasion de la Journée internationale des musées, le Musée national au Liban a lancé une campagne virtuelle de sensibilisation au coronavirus en utilisant les objets archéologiques du musée. En France, le musée du Quai Branly révèle, en trois épisodes vidéo, les mystères de la civilisation olmèque, exposée dans ses salles. Au Centre Pompidou, le jeu vidéo Prisme7 propose d’interagir avec 40 œuvres. Les musées néerlandais ont lancé VanGoghWorldwide, une plate-forme numérique qui regroupe 1 000 œuvres de Van Gogh.

Les visiteurs du musée voient la crèche baroque napolitaine du XVIIIe siècle et l'arbre de Noël traditionnel au Metropolitan Museum of Art le 21 décembre 2020 à New York City. (AFP)
Les visiteurs du musée voient la crèche baroque napolitaine du XVIIIe siècle et l'arbre de Noël traditionnel au Metropolitan Museum of Art le 21 décembre 2020 à New York City. (AFP)

Mais le succès de toutes ces offres numériques s’est déjà un peu essoufflé lors du deuxième confinement: le «public virtuel» s’est lassé. Et les offres sont gratuites dans la majorité des cas. Ce qui, selon les spécialistes, est peu rentable et connaît des limites, car l’expérience du vécu reste inhérent à la vocation des musées: «Le fait d’avoir accès à des œuvres d’art, à des objets, à des documents en vrai, devant soi, est irremplaçable. Le numérique est un plus. En ce moment, sur les court et moyen termes, ça peut aller, mais si le virtuel va certainement enrichir l’offre, il ne la remplacera jamais dans la durée lorsque la situation sera revenue à la normale», confie Peter Keller.

Expositions itinérantes ajournées

Aussi, d’autres obstacles de taille semblent modifier et ralentir l’offre muséale. Les professionnels prennent conscience de la difficulté de faire voyager les œuvres: transports bloqués, coûts additionnels, risque de circulation du virus, problèmes de conservation. Les expositions itinérantes dont l’un des objectifs est de renouveler la relation avec les visiteurs sont de facto ajournées. «Nous faisons face à des difficultés dans la programmation. Il est très difficile de se projeter alors qu’il n’y a aucune visibilité dans la durée. Une exposition se prépare longtemps à l’avance – parfois jusqu’à deux ans. Cette année, nous avons annulé une exposition et en avons décalé trois autres sans savoir si nous pourrons les reprogrammer en 2021», déclare Zeina Arida, directrice du musée Sursock à Beyrouth.

Aujourd’hui, il y a une nouvelle réflexion autour des grandes expositions. «Il est vrai qu’elles récoltent des fonds, mais, en contrepartie, elles engendrent de lourds coûts financiers. Dorénavant, le choix des expositions sera plus raisonnable, et les objets effectueront moins de déplacements», déclare Anne-Marie Afeiche directrice générale du Conseil général des musées au Liban. «En 2021, un frein sera certainement mis aux grandes expositions coûteuses partout dans le monde, tandis que les collections permanentes pourraient être mieux mises en valeur. Tout cela en attendant la fin de la crise, bien entendu», ajoute-t-elle.

Le musée Sursock de Beyrouth dans le quartier d'Achrafieh se tient sans ses vitraux le 7 août 2020, brisé lorsqu'une explosion massive a ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise trois jours plus tôt. (AFP)
Le musée Sursock de Beyrouth dans le quartier d'Achrafieh se tient sans ses vitraux le 7 août 2020, brisé lorsqu'une explosion massive a ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise trois jours plus tôt. (AFP)

Il reste à savoir comment la situation va évoluer. De toute évidence, la tournure que prend la crise sanitaire n’augure rien de bon pour les prochains mois, voire pour toute l’année à venir. «Mais sur le long terme – à partir de 2023-2024 –, je reste optimiste», avance Peter Keller. «Le monde des musées avance aujourd’hui à pas mesurés, en gardant en tête que notre équilibre reste précaire et que nous devons nous réinventer pour garder une activité, sur site ou en ligne

Pour Anne-Marie Afeiche, «il est nécessaire de garder les musées disponibles au public. Et surtout ne pas oublier le rôle fondamental que jouent ces institutions dans nos sociétés. Elles préservent non seulement notre patrimoine commun, mais fournissent également des espaces qui promeuvent l’éducation, l’inspiration et le dialogue. Enfin, elles sont des lieux de résilience et d’appréciation du beau à toute époque», conclut-elle.


Pierre Hermé à Abu Dhabi : un an d’innovation et d’inspiration au Majlis

Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
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  • Avec son Majlis installé au Rosewood Abu Dhabi, Pierre Hermé offre un espace où la pâtisserie française rencontre l’hospitalité émirienne
  • L’expansion internationale de la Maison s’accélère, portée par une stratégie qui mise sur des implantations majeures en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, confirmant l’ambition mondiale de la marque

ABU DHABI: Dans une ville connue pour son attrait pour l’art, la culture et la gastronomie, Pierre Hermé célèbre le premier anniversaire de son Majlis au Rosewood Hotel à Abu Dhabi. Un jalon symbolique pour la Maison, dont la présence croissante dans la région accompagne l’intérêt toujours plus marqué des Émirats pour le savoir-faire français.

« Notre présence ici est très importante, car elle permet d’étendre le rayonnement de la marque au Moyen-Orient », confie Pierre Hermé à Arab News en français. « Abu Dhabi est une destination essentielle dans notre stratégie de développement. »

Un dialogue culinaire avec les Émirats

Depuis son ouverture, le Majlis n’a cessé d’affiner sa compréhension du goût local. Pierre Hermé observe les habitudes de consommation, échange avec ses équipes et puise de nouvelles idées dans les ingrédients emblématiques de la région.

« Je travaille actuellement sur l'agave pour un macaron, c’est une saveure intéréssante », raconte-t-il. « Comme la date, le citron noir ou d’autres produits locaux, ce sont des saveurs qui nourrissent mon inspiration. »

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Pierre Hermé à Abu Dhabi, à l’occasion du premier anniversaire du Majlis. (Photo: Arab News en français)

Cette curiosité dépasse les frontières de l’émirat : pandan, citronnelle, herbes et épices alimentent un répertoire qui se renouvelle constamment. À l’approche des fêtes, une série de nouveautés arrivera au Majlis : bûche mandarine-pain d’épice, bûche chocolat noir–citron noir, macarons à la truffe blanche ou noire, marron-gingembre, ou encore pain d’épice et mandarine.

L’innovation au cœur de la Maison Hermé

Pour celui que l’on surnomme le « Picasso de la pâtisserie », l’innovation repose avant tout sur l’inspiration. « Elle peut venir d’un ingrédient, d’une discussion, d’une démarche artistique… », explique-t-il. Ainsi, la célèbre tarte Infiniment Vanille est née après la découverte d’une exposition d’Yves Klein : « Comme Klein a créé sa couleur, j’ai voulu composer ma propre saveur de vanille, avec la vanille du Mexique, du Madagascar, et de Tahiti »

Le premier anniversaire du Majlis est aussi l’occasion de présenter deux créations exclusives issues de la gamme Gourmandises Raisonnées, approche qui revisite la pâtisserie dans une version plus légère en sucres et en gras, sans compromis sur la saveur.

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Le choux Orphéo. (Photo: Arab News en français)

« La gourmandise raisonnée, c’est un travail sur la réduction de sucre et de gras, mais toujours en ayant le goût en ligne de mire », précise-t-il, rappelant que l’innovation et la créativité ne se font jamais au détriment de l’expérience gustative.

Les nouveautés du jour : le choux Orphéo, intense en chocolat et une crème Chantilly sans contenir un gramme de crème, et la tarte Infiniment Fruit de la Passion, éclatante de pureté aromatique.

Pierre Hermé poursuit également son travail sur les pâtisseries végétales – sans lait, sans beurre, sans crème, sans œuf. Il cite ainsi la tarte chocolat-blé noir, le baba Ispahan ou encore « La Rose des Sables », au lait d’amande et à la rose.

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La tarte Infiniment Fruit de la Passion. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Un savoir-faire coordonné entre Paris et Abu Dhabi

Derrière chaque vitrine colorée du Majlis, la coordination entre Paris et Abu Dhabi est millimétrée.

Les recettes sont conçues dans les ateliers parisiens, puis transmises et mises en œuvre sur place :

  • Nicolas Durousseau, chef pâtissier exécutif, forme et accompagne Florian Kraemer, chef pâtissier exécutif du Rosewood Abu Dhabi ;
  • Aux côtés du chef exécutif Liborio Colonna, Anaïs Dutilleul supervise la partie salée;
  • Des allers-retours réguliers assurent une parfaite maîtrise des standards de la Maison.

« La transmission est essentielle dans nos métiers. Depuis mes débuts, j’ai formé de nombreux pâtissiers. C’est un devoir », rappelle Hermé, fidèle à l’héritage de son apprentissage chez Lenôtre dans les années 1970.

Un lieu devenu rendez-vous pour gourmets

Niché au cœur du Rosewood Hotel, le Majlis offre un accès direct à la boutique, un espace intime et chaleureux, ainsi qu’une carte fidèle à l’offre parisienne. Les vitrines multicolores, la précision des créations et l’élégance du service séduisent une clientèle émirienne et internationale.

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Pierre Hermé entouré de son équipe au Majlis, aux côtés du directeur général du Rosewood Abu Dhabi. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Le directeur général du Rosewood Hotel, Remus Palimaru, se félicite de cette collaboration qui s’inscrit dans la montée en puissance d’Abu Dhabi en matière de gastronomie haut de gamme.

Un an… et déjà tourné vers l’avenir

La première boutique Pierre Hermé Paris a ouvert à Tokyo en 1998, marquant le début de l’expansion internationale de la Maison. Aujourd’hui, elle est présente à travers 95 boutiques dans 20 pays.

L’expansion se poursuit : après Riyad et Abu Dhabi, de nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 et 2026 à Düsseldorf, Tachkent, Jakarta, Séoul, Zurich… et d’autres projets sont en cours. Au Moyen-Orient, Pierre Hermé confirme la poursuite du développement, notamment à Dubaï, où « d’autres points de vente ouvriront dans l’année ».

Mais malgré ce rythme soutenu, Hermé garde intacte la passion qui l’animait dès l’âge de neuf ans : « Je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Créer ma propre Maison m’a permis de faire ce métier comme je le voulais. » C’est cette même passion qui se retrouve aujourd’hui au Majlis, où chaque dégustation reflète l’esprit créatif de la Maison.

La qualité et l’attention au détail restent au cœur de la démarche du chef. Le sourcing des ingrédients est strict, et toutes les décisions sont prises par Monsieur Hermé lui-même.

Le Majlis, niché dans l’Hôtel Rosewood, offre un cadre convivial et une atmosphère intime.

Alors que le monde connaît des développements à un rythme effréné, les visiteurs du Majlis s’accordent une pause sucrée, le temps d’un café et d’une dégustation signée Pierre Hermé. Une parenthèse, fugace mais précieuse, où le goût devient un lien entre cultures.


Sarah Taibah termine l'année 2025 avec 2 films

 L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
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  • Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah
  • Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique

DUBAI: L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première.

L'actrice a récemment assisté à la première du thriller psychologique "Hoba" à Abu Dhabi, quelques jours après s'être envolée pour Londres pour une projection du même film au BFI London Film Festival.

Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah.

Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique.

Elle a déclaré : J'étais très enthousiaste à l'idée de jouer dans "Hoba" pour deux raisons : Premièrement, j'aime bien le réalisateur - je me souviens avoir vu son premier film et j'ai trouvé qu'il faisait les choses différemment. Deuxièmement, j'ai vraiment apprécié qu'il ne m'ait pas cataloguée. Les réalisateurs me confient toujours des rôles très similaires à celui de Sarah, mais Majid a vu autre chose. Le personnage ne pouvait pas être plus différent de moi. Je n'ai jamais été confrontée à un tel défi, non seulement parce qu'elle est la méchante du film, mais aussi parce que cela m'a permis d'expérimenter différentes techniques, de puiser dans quelque chose d'un peu surnaturel, quelque chose dont je n'ai aucune idée de la manière de s'y prendre.

"Hoba" raconte l'histoire d'une femme et d'une mère dévouée, Amani, interprétée par Bdoor Mohammed, dont la vie commence à s'effriter lorsque son mari revient à la maison avec une seconde épouse, Zahra (Taibah), et qu'une force obscure invisible s'infiltre dans son foyer.  

Taibah présentera sa polyvalence au RSIFF, où elle assistera à la première de "A Matter of Life and Death".

Présenté comme une histoire d'amour excentrique, le film se déroule à Djeddah. Il suit la superstitieuse Hayat, interprétée par Taibah, qui est "convaincue qu'une malédiction générationnelle la tuera le jour de son 30e anniversaire".

En outre, l'intrigue met en scène "le brillant mais timide chirurgien cardiaque Yousef (qui) souffre d'un rythme cardiaque lent et ne trouve son seul plaisir que lorsqu'il tient un scalpel. Il est aux prises avec un besoin caché de tuer, qu'il réprime jusqu'à ce qu'il rencontre Hayat.

"Le destin associe la femme qui veut mourir et l'homme qui veut tuer, mettant en œuvre un plan tragique. Tout se met en place jusqu'à ce qu'un amour qui confirme la vie intervienne.

La publicité du film ajoute : "Cette histoire exceptionnelle, animée par un scénario et une distribution pleins d'esprit, utilise les magnifiques paysages de la mer Rouge pour explorer la beauté imprévisible de la vie et des liens.


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com